J'aime assez le dessin de
Gipi, le trait est fin et brut, les couleurs sont en aquarelles, les contours sont approximatifs, il y a une certaine vivacité, un dynamisme dans le graphisme, comme prix sur le vif, qui rend les décors crus et austères.
C'est un récit d'adolescence. Des jeunes se retrouvent dans un garage pour jouer leur musique, il n'ont pas de gros moyens, il viennent de milieux populaires, leurs préoccupations sont celles de leur âge, les filles, l'envie de percer dans la musique, les relations avec leurs parents, les problèmes d'argent…
Sur fond de roman social,
Gipi nous dépeint une jeunesse italienne du début des années 2000, avec sensibilité, mélancolie et pudeur, c'est une petite histoire ordinaire, racontée avec justesse. C'est la deuxième BD de
Gipi que je découvre après “
Vois comme ton ombre s'allonge”, cette fois-ci, le propos est beaucoup plus modeste et le résultat est beaucoup plus convaincant.