C'est l'histoire romancée des derniers jours «de la fin du monde» annoncée d'une société en pleine décomposition, prise en étau entre les affairistes jouisseurs et les religieux mortifères, société dirigée par une caste de militaires et d'oligarques qui vit «ailleurs», en dehors d'elle, dans le luxe, la luxure et l'indifférence, ayant à son service des personnes à la gâchette facile, encadrant les quartiers et n'ayant aucune pitié, obéissant au doigt et à l'oeil aux ordres d' «en haut» ; une histoire qui tourne autour de la vie quotidienne d'un agent officier des «services», alcoolique sur les bords, vie rythmée par des séismes apocalyptiques et des répliques destructeurs, et par lattente de la caisse de bon whisky, bien âgé, en provenance d'Ecosse, entre une maîtresse très attentionnée, au prénom significatif, Douce, masseuse (!!!) de hammam, une épouse revêche et devenue inabordable (!) et un enfant, jeune homme obèse, goinfre, fainéant et totalement occupé à «virussé» les réseaux informatiques, pour le plaisir de faire semer, encore, bien plus de panique... bref, un homme qui, pris au piège de sa «vie de merde» dans «une société de merde» en fin de vie, se met à distribuer la «merde» et la mort non comme châtiment, mais comme récompense... pour délivrer sa maîtrese atrocement mutilée par les religieux ou son fils qui a totalement «déjanté». Un roman, mais aussi un essai sur la vie et la mort... dans une «société de merde» et dont la disparition va peut-être enfanter quelque chose de nouveau. «Ce tremblement de terre nous avait brusquement jetés dans une réalité si nouvelle que même le malheur le plus douloureux avait des airs de renaissance». Qui sait ? Phrase à (bien) méditer, surtout en temps de crises.
Un livre étrange, plein de haine et de mépris pour l'humanité telle qu'elle est, car trop cruelle. On le comprend ! Une écriture totalement originale maîtrisée et de virtuose qui ne vous lâche pas : ramassée, rapide, vertigineuse, aux ponctuations rares ou introuvables (voir le style de mon commentaire)... Livre mortifère et déprimant.
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«Ce temblement de terre nous avait brusquement jetés dans une réalité si nouvelle que même le malheur le plus douloureux avait des airs de renaissance» (p 13
être mauvais, c'est naturel, c'est ordinaire...être bon, au contraire, relève du miracle.
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L.
Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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