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Jérémie Gasparutto (Illustrateur)
EAN : 9782359105254
128 pages
Label 619 (20/04/2018)
3.86/5   25 notes
Résumé :
Le trajet halluciné et cauchemardesque d’Odrissa, un jeune enfant-soldat au sein d’une Afrique imaginaire déchirée par la guerre civile. C’est à la fois une quête initiatique, et la recherche d’une enfance peut-être à jamais perdue. Un récit d’horreur et de magie, de solitude et de rencontres.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dans un pays africain imaginaire en proie à la guerre, on peut suivre le parcours de Odrissa enfant normal qui sera par la suite après un rituel violent et traumatisant enrôlé comme combattant.
Il deviendra ce que l'on nomme et appelle les enfants soldats.

Ayant fait ses preuves au combat de façon macabre, il se verra attribué son nom de guerrier.
Odrissa se verra donc rebaptisé par ses frères d'armes, une milice qui combat les soldats occidentaux, il se nommera désormais "Teddy Bear". Odrissa est toujours accompagné d'un ours en peluche qui viendra le hanter et lui dicter la marche à suivre pour que ses cauchemars disparaissent. Il faut quitter la milice !

Dans ce "Doggybags" One-Shot on aborde le thème des enfants soldats en Afrique et à travers le monde par l'intermédiaire de plusieurs interstices décrivant le mode de recrutement, les différentes fonctions au sein de la milice ou aussi ces enfants se verront être remis à du pur et simple esclavage qu'ils occupent au sein des milices et les différents pays à travers le globe où les enfants soldats ont un rôle à jouer dans les conflits armés. Malgré les sanctions du traité de Rome de 1998 entré en vigueur en 2002 condamnant cette pratique de recruter des enfants pour en faire des machines de guerre drogués jusqu'à la moele au Khat pour ce qui est de l'Afrique.

Ce One-Shot hors-série "Doggybag" est l'un des derniers qu'il me restait à lire. Il doit m'en rester trois à lire tout au plus. Ce n'est pas le meilleur que j'ai pu lire mais il vaut quand même le coup que l'on s'y attarde dessus.
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Je vous annonce la couleur tout de suite, cette lecture est un énorme coup de coeur, captivant de bout en bout, magnifique et instructif.

C'est ma première expérience avec la collection DoggyBags, une chose est sûre, ce ne sera pas la dernière, j'ai qu'une hâte, c'est de mettre la main sur un autre album DoggyBags.

L'objet en lui même est un album rigide d'une qualité exceptionnelle avec de superbes finitions, ce qui n'est pas pour me déplaire.

L'histoire est captivante, elle traite un sujet sensible que j'affectionne, "Les enfants soldats". Les conséquences de cette violence extrême sur de jeunes esprits, la manière qu'ont les adultes pour endoctriner cette jeunesse ou les conditions qui mènent certains enfants à s'intégrer d'eux-mêmes dans cette spirale de violence infernale.
Divers autres sujets liés aux conflits armés mettant en jeu la vie d'enfants tels que les ravages de la drogue qu'ont leurs donne pour supporter ces situations, pour exclure la peur de leurs esprits mais aussi les massacres et la barbarie, les viols, les jeux macabres.

Les dessins eux sont superbes, vifs, d'un trait sûr, donnant vie aux expressions des personnages de belle manière.
Les couleurs sont également attirantes, bien choisies pour mettre en valeur le récit grâce à des tons chauds.

En complément nous avons quelques croquis en dernière page mais surtout l'album est parsemé en plusieurs parties d'un véritable documentaire historique très complet sur les enfants soldats, mettant en lumière les véritables conflits ayants eus lieux, les gens condamnés ou au centre de ces pratiques d'endoctrinement, la géopolitique du sujet.

Alors oui c'est vrai c'est un album hyper violent, mais c'est surtout un album à lire absolument.

Sur le blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Franchement, je n'étais pas prêt ! Me voilà arrivant tout pimpant, prêt à profiter d'un petit moment de lecture et là... arrgh le dégoût total ! c'est trash, c'est horrifique, c'est horrible... tout ça parce c'est trop réel. Et au final, j'en ressortirai moins pimpant!

Car ce qu'on vit à travers ce livre, c'est la déshumanisation d'un enfant-soldat et tout ce qui entoure cette vie de l'enfer. Ça commence par du lâcher prise, notamment à cause des drogues ingérées, et ça se traduit en créature de l'horreur, addicte, enfermée dans les tourments de ses cauchemars.

Pfiouu rien que d'écrire ça, je replonge ! Et oui, j'ai été impressionné par ce livre dur, qui m'aura transporté dans le délire psychotique de cet enfant-soldat.

Une chose que j'ai appréciée : l'histoire est entrecoupée de pages "dossier" expliquant la situation des enfants-soldats dans l'histoire et à travers le monde (focalisant surtout sur le continent Africain). Ces "dossiers Doggybags", sont vraiment un plus dans cet ouvrage, un peu comme on aura pu trouver dans The Grocery mais en plus complet! le livre prend du coup une vraie dimension documentaire très appréciable.

Tout ça en a fait une lecture forte, coup de poing, une lecture marquante.

Un mot enfin sur auteur et dessinateur, car c'est quand même à eux qu'on doit l'ouvrage. Et bien malheureusement, on ne trouve pas grand-chose sur eux. L'auteur Francesco Giugiaro est italien, avec une formation de scénariste. Sa bibliographie comprend Teddy Bear et une apparition sur le tome 3 des Doggybags. Côté dessins (très réussis !), Jérémie Gasparutto (Belge) a aussi participé à plusieurs tomes de la même série. Bon c'est un peu pauvre comme descriptions mais espérons que le futur nous donne l'occasion d'étayer un peu.

Prochaine lecture estampillée 619 : l'anthologie Doggybags qui reprend 10 histoires plébiscitées par les lecteurs/lectrices parmi celles sorties au long des 13 tomes parus.
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J'ai lu déjà pas mal de bd sur le sujet des enfants-soldats. Je ne pense pas que cela soit la meilleure parmi les différents titres. Cependant, je reconnais que celle-ci est plutôt satisfaisante. On va suivre le parcours d'Odrissa, un de ces enfants qui se fait prénommer Teddybear.

Le nounours en question ne sera pas très gentil et c'est le moins qu'on puisse dire à ce stade. Au delà des actes de violence d'une cruauté extrême, il faut se pencher sur le fait de l'utilisation de ces enfants qui sont enlevés et qui sont dressés pour tuer dans la haine afin de servir quelques chefs africains corrompus.

Il s'agit d'alerter les gens sur ce phénomène qui sévit sur plusieurs continents. On apprend que la Grèce antique notamment Sparte utilisait également des enfants pour combattre. Et puis, chez nous en France, il y a eu ces cas d'enfants qui se sont engagés durant la Première Guerre Mondiale. Cependant, le phénomène est quand même resté assez marginal. Cela ne compose pas 60% d'une armée de rebelles par exemple.

En résumé, une oeuvre assez prenante pour nous sensibiliser sur ces horreurs.
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Je remercie tout d'abord l'opération Masse Critique de Babélio, et les éditions Ankara / Label 619 pour cette offrande. Pas déçue par la trouvaille !

A la manière d'un Mathieu Bablet, assez peu de dialogues au final. Tout défile très vite, de façon haletante. le dessin participe vraiment à la narration.

J'ignore les références qui inspirent Jérémie Gasparutto & Francesco Giugiaro, mais l'univers, entre nature sauvage et cruauté des hommes m'a fait penser à celui de Rahan, fils des âges farouches (de Roger Lécureux, dessiné par André Chéret). L'incertain au coin de chaque arbre, le risque permanent, même les lions n'y sont pas sereins.

Le livre en lui-même est un très bel objet : couverture cartonnée (je m'attendais à un magazine), tonalité sépia, faussement vieilli, beaucoup à voir, très travaillé, croquis, dossier documentaire en fin d'album, pochettes des autres références de la maison, ça donne envie de s'offrir la collection.

La thématique des enfants soldats est terrible et crûment traitée. On n'évite aucune violence, de façon stylisée, une vraie gifle.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"(...)
On veut juste vivre... mais on dirait qu'on n'est bons qu'à mourir.
(...)"
Francesco Giugiaro & Jérémie Gasparutto, Teddy Bear, 2018, Label 619, Ankama éditions.
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La pauvreté, les privations et la misère sont l'école du bon soldat.
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