Opération Masse Critique Graphique.
Merci à Babelio et aux éditions Ankama.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne fait pas bon vivre dans la ville de Mapple au Nebraska : un asile pour détenus dangereux a remplacé l'usine de fabrication des célèbres confiseries du coin ( les "Mapple Squares") et de mystérieuses disparitions se produisent, pour lesquelles les agents Benedict et Shaw du FBI sont chargés d'en comprendre le pourquoi du comment.
Sur place, les autochtones sont sales, flippants et le shérif sera le premier à démontrer qu'ils sont également très méchants. Mais alors...très, très méchants.
Ce comic book, sauce française, m'a fait passer un très bon moment!
Il faudra tout de même patienter une vingtaine de pages pour que le rythme s'installe. Puis nous découvrons Verna, son histoire et son arrivée au "centre de détention médicalisé". Verna...cette jeune femme c'est l'héroine du livre, le déclenchement du chaos! Un personnage à qui on a donné une certaine épaisseur et que j'ai trouvé attachante (même si elle est dingue avec des personnalités multiples!).
Les dessins sont surprenants voire dérangeants. Il est vrai que certains protagonistes ont le visage si déformé qu'ils ressemblent plus à des animaux qu'à des humains. Pourtant, au fil des pages, j'ai trouvé ces dessins parfois extrêmes bien assortis à l'ambiance malsaine et glauque.
Ah oui! Parce que attention, c'est trash, violent et sans espoir! L'overdose arrive lors du bouquet final, et on se dit alors qu'il n'y a qu'une explosion nucléaire pour nettoyer tout ça. En réalité le procédé sera différent sur la forme et la conclusion plutôt inattendue, mais assez décevante à mon goût.
De manière anecdotique, l'ouvrage est entrecoupé d'infos sur des crimes de masse et meurtriers, bien connus des Américains. Ainsi, sur des pages illustrées, sont évoqués le siège de Waco, le massacre de Jonestown et Charles Manson. Bon... peut-être un peu datés mais pourquoi pas?
En revanche, j'ai été consternée par le manque d'humour dans les dialogues et les scènes. Du noir, du gore, du potache, du subtile...mais de l'humour bon sang!
Enfin...j'aurais bien tort de bouder mon plaisir. Je me suis volontiers laissée surprendre par cette enquête tout à fait classique au départ, et qui va conduire à l'embrasement de Mapple. Un scénario apocalyptique à découvrir!
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Après les lectures de The Grocery, de Mutafukaz, Mutafukaz 1886 et Loba Loca, je voulais prolonger mes lectures avec le Label 619. On retrouve ce côté violent, excessif, pulp, mais avec Mapple Square, on est très loin de la finesse des séries précitées.
Deux agents du FBI enquêtent sur des disparitions du côté de la ville de Mapple. Parallèlement, on découvre un univers carcéral un peu particulier.
J'ai trouvé les illustrations assez confuses, beaucoup de sang, de boyaux, d'armes traversent les pages, c'est très trash, les personnages ont de sales gueules, les couleurs sont sombres et parfois, on ne distingue plus rien. Les illustrations, comme le récit, sont toujours dans l'exagération, l'outrance, et les dialogues sont crus, vulgaires. Tout cela aurait pu passer avec du second degré, il y en a, mais c'est loin du minimum syndical, au point de tomber dans la gratuité. J'aime bien le trash, avec beaucoup de second degré, ici, je n'y trouve pas mon compte, on tombe dans la fascination de la violence, du sexisme, de l'horreur, je n'approuve pas.
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Deux agents du FBI sont chargés d'enquêter sur des disparitions mystérieuses qui semblent avoir lieu au départ de la petite ville de Mapple (Nebraska). On ne peut pas dire que l'accueil soit chaleureux. Et derrière la bonhomie de certains, se cachent en fait toute une organisation de fascistes.
Quant à la prison pour femmes (criminelles et aliénées), elle est gouvernée par des êtres répugnants. C'est sans compter la ruse et la force de Verna, emprisonnée elle aussi, mais capable de renverser les rôles.
Une B.D. sanguinolente, donc pleine de violence et d'horreur mais tellement colorée !
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À l’image des albums précédents du collectif, les planches sont truffées de références cinématographiques et entrecoupées de documents portant sur les inspirations des auteurs. Mais malgré leur capacité à en jeter, ces jeux d’ambiance pèsent malheureusement bien trop sur l’intrigue qui tarde à décoller réellement. Et ce, malgré un surprenant retournement de situation et une construction chronologique habilement menée.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Après le très bon collectif « Midnight Tales » de Mathieu Bablet, paru en mai, voilà « Mapple Squares », le premier one shot (récit complet) avec lequel David Hasteda et Ludovic Chesnot inaugurent la collection éponyme : 160 pages nerveuses en coup de poing.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Venez visiter la ville des célèbres confiseries Mapple Squares, profiter de l’hospitalité chaleureuse de ses résidents, de son cachet authentique… et de ses disparitions mystérieuses.
Reluquer un p'tit cul, c'est pas un crime fédéral, hein ?! J'l'ai pas touchée, la gosse. J'ai reniflé ses draps, oui, mais c'est tout !
[p10]
Automne 1990. Comptez pas sur moi pour être plus précis, mais sachez quand même que cela se passe quelque part au Nebraska...
[p5]
TRAILER FRANK LEE - l'après Alcatraz.