Très drôle, on passe un bon moment, mais bon, c'est l'humour "Fluide", tantôt en finesse, tantôt lourdingue ou fol-dingue...
Par contre j'ai beaucoup aimé le propos (qui je le pense était essentiel) de mettre en perspective la BD comme un art à part entière aux confluents des arts visuels, de la peinture et de la littérature.
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C'est un bel album à découvrir avec le sourire. Quitte à remettre les pieds au Louvre ensuite pour revoir "tout ça" avec un œil différent. Oh oui, vous aurez hâte ! (Tiens, hâte, ça rime avec chatte.)
Lire la critique sur le site : Sceneario
Avec Fluide glacial au Louvre, l’institution souhaite de toute évidence se rapprocher du citoyen lambda. Pourquoi pas, d’autant plus que le choc des cultures populaires et élitistes donne ici un résultat intéressant, bien qu’inégal.
Lire la critique sur le site : BDGest
La coédition de cet album s'avère une excellente idée qui réconciliera peut-être deux mondes graphiques qui n'ont pas toujours l'habitude de se côtoyer.
Lire la critique sur le site : Auracan
Au-delà de l’aspect le plus apparent, peintures et BD relèvent toutes deux des arts graphiques. Certains tableaux ne se contentent pas de saisir un instant figé, comme peuvent le faire un portrait ou une nature morte, mais décrivent une scène qui se déroule dans le temps. Ce procédé peut prendre plusieurs formes : soit une seule image comme dans « Les Noces de Cana » de Véronèse, soit une multitude de petites images formant des saynètes comme dans la prédelle du « Couronnement de la Vierge » de Fra Angelico.
Les Noces de Cana, malgré sa taille imposante – environ 70 m² - souffre quelque peu de la concurrence de la célèbre Joconde qui se trouve exposée dans la même salle et lui fait face. Cette toile d’une richesse incroyable –pas moins de 132 personnages y sont représentés – transpose la célèbre scène biblique dans le cadre d’une noce vénitienne du XVIe siècle. En une image, Véronèse raconte le premier miracle de Jésus-Christ qui marque son entrée dans la vie publique. En multipliant les plans et les symboles, il parvient à saisir l’opulence de Venise, le monde des hommes et les cieux, les mariés, le clergé, les laïcs ; tout ce beau monde coexiste sur la toile monumentale. L’intérêt de ce tableau, commandé par les bénédictions du monastère de San Maggiore à Venise pour leur réfectoire en 1562, est de présenter différents moments de ce banquet et pas uniquement la scène du miracle proprement dit.
…
La bande dessinée peut être vue comme une petite sœur admirative qui ne cesse de faire référence à son aînée, la peinture. Cette dernière est moins prolixe dans la reconnaissance des mérites que sa cadette. … Comme dans la famille Brontë, l’aînée bénéficie dans un premier temps de plus de reconnaissance. Mais si l’on veut poursuivre la comparaison avec la célèbre famille britannique, rien n’interdit de penser que cette tendance puisse, à défaut de s’inverser – ce qui ne serait pas forcément souhaitable -, tout au moins s’équilibrer.
Bruno le Barbare : Enquête au musée…
- Regardez, cet extincteur est réaliste lui aussi, comme si le malfaiteur avait répété son coup avant de s’en prendre au tableau.
- Ou alors c’est une installation d’art contemporain.
- Mais non voyons ! Si c’était de l’art, il y aurait eu un vernissage, avec un discours et des verrines…. Vous voyez des verrines alentour ?
- Non en effet…
En 1986, l’exposition Hugo Pratt au Grand Palais marque un véritable tournant : un lieu hautement légitime s’ouvre à une pratique qui est encore loin de l’être. Dès lors, les autres musées osent lui ouvrir leurs portes. Le Centre Pompidou accueille ainsi, en 2006, Hergé ; en 2012, Art Spiegelman ; et en 2015, Claire Bretécher. Le Louvre lui-même a accueilli dans ses murs, en 2009, les planches des dessinateurs qu’il avait sollicités pour sa collection. La dernière étape de cette consécration –pas nécessairement la plus heureuse – est son entrée sur le marché de l’art ; au même titre que la peinture, elle devient un objet de spéculation.
Dans une société qui va de buzz en buzz, le scandale est devenu une stratégie marketing comme une autre, qui permet la survie d’émissions de télé, de journaux, voire d’artistes bien heureux de ne plus avoir à faire d’efforts de forme et de contenu dans leur production. Il n’est là que pour exister dans l’immédiateté et ne sert plus à faire advenir quoi que ce soit. Désormais, l’artiste autoproclamé rebelle tance, Légion d’honneur au collet, l’art bourgeois de ses prédécesseurs et s’en va vendre ses œuvres à Bernard Arnault ou François Pinault.....
On trouve très tôt dans la peinture des formes semblant s’inspirer de la bande dessinée sans que cela soit explicitement revendiqué par l’artiste. Ainsi, le tableau de Magritte, « L’homme au journal » réalisé en 1924, prend clairement la forme d’une planche se découpant en quatre cases. … … En 1929, Magritte publie dans « La Révolution surréaliste, Les mots et l’image » une autre œuvre semblant, elle aussi, s’inspirer du neuvième art. Elle se présente comme une planche avec des dessins accompagnés de texte, on y trouve même une bulle.
Avec son album Chumbo, publié chez Casterman, l'auteur Matthias Lehmann dévoile une partie de son enfance mais s'attache surtout à raconter les années de Plomb au Brésil à travers le destin de deux familles avec une maîtrise du dessin fantastique, offrant ainsi une vision artistique et politique, belle et insolente.
Dessinateur pour la presse, et éditeur de fanzine, Matthias Lehmann a été choisi avec d'autres artistes pour illustrer le Grand Paris.
Il était l'un des invités du festival BD à Bastia, soutenu par le Centre national du livre. Son Livre avec Matthias Lehmann c'est parti !
Matthias Lehmann a reçu une bourse du CNL pour la réalisation de Chumbo.
Il a publié entre autres, "L'étouffeur de la RN 115" aux éditions Actes Sud en 2006 et "La Vengeance de Croc-en-Jambe" avec Nicolas Moog" aux éditions Fluide Glacial en 2019.
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