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3,83

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Oui, c'est un premier roman, ce pavé de 655 pages divisé en trois parties dont la première, Collies, a d'abord été publiée comme une nouvelle. Trois parties, trois points de vue qui tournent autour de la famille McLeod et qui ne cessent de faire des aller et retours entre passé et présent.

La première partie plante le décor de cette famille, quelques mois après le décès de la mère, Maureen. Paul, le père, a décidé de partir en Grèce en voyage organisé ; au terme du voyage, on comprend qu'il rêve de s'établir dans une île grecque, laissant ainsi en Ecosse le journal qu'il dirigeait et surtout la maison de famille où il a vécu avec Maureen, une femme originale qui a fait de l'élevage de chiens collies son métier et avec leurs trois fils, l'aîné Fenno et les jumeaux David et Dennis. Une famille où l'on s'aimait sans bien savoir l'exprimer ni se comprendre vraiment.

La deuxième partie, Droit, la plus longue, est racontée du point de vue de Fenno, le fils aîné, homosexuel établi à New York et devenu libraire. Il revient en Ecosse pour les funérailles de son père mais revient aussi dans le passé, dans les années 80 où la communauté homosexuelle était décimée par le sida. Fenno se souvient de son ami Mal, le critique musical à la plume acérée, touché par la maladie, il évoque d'autres amis gays, sa vie à New York, sa librairie… Tout cela se mêle à ses retrouvailles avec ses frères David et Dennis et leurs épouses, marquées par le deuil, les souvenirs de famille, la tendresse envers ses nièces et une étrange demande.

La fin du roman, Les garçons, se passe un peu plus tard, dans une maison au bord de l'océan. Une bande de copains s'y retrouve, dont Fenno et Dennis, Tony et Fern, une jeune femme enceinte déjà croisée dans la première partie, dont nous découvrons l'histoire.

Dans ce roman, les personnages se croisent, se cherchent, s'aiment sans nécessairement se comprendre (et pas seulement dans la famille McLeod). ils cherchent le bonheur et se heurtent aux épreuves de la vie, à ma mort. Ils cherchent et apprennent à trouver leur place dans la vie. Une mention particulière à Fenno et à Mal dont Julia Glass dresse un portrait tout en contradictions et en finesse. Pour un premier roman, c'est époustouflant. Il y règne une mélancolie douce-amère, une certaine folie, un humour un peu noir qui cache les sentiments.

J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce roman (sans doute aussi grâce à la qualité de la traduction) et je relirai Julia Glass avec plaisir !
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Genre : un pavé intimiste où il y a pas beaucoup d'action mais qui sait rester captivant.

Dans la première partie, le personnage principal est Paul, la soixantaine. Il est écossais et part en voyage organisé en Grèce. C'est la première fois qu'il voyage depuis la mort de sa femme (décédée d'un cancer en quelques mois). C'est l'occasion pour lui de revenir sur sa jeunesse, la rencontre avec sa femme, la naissance de leurs trois garçons : Fenno, puis des jumeaux Dennis et David.
C'est une personne attachante mais très réservée : il n'a jamais réussi à comprendre les désirs de sa femme, ni réellement accepté l'homosexualité de son fils aîné. Il raconte comment son fils est devenu un étranger pour lui, se demande s'il pourrait retomber amoureux un jour ...

La deuxième partie a lieu 6 ans après : le narrateur est Fenno, le fils de Paul. Lui  et ses frères se retrouvent pour les obsèques de Paul.
C'est la partie la plus longue et la plus intéressante : une réunion de famille où chacun se souvient, avec toutes les distorsions que peut amener la mémoire d'un même fait. Dennis et David sont tous les deux mariés, l'un père de famille avec d'adorables petites filles. Il s'agit aussi pour Fenno d'essayer de mettre des mots sur son homosexualité et le sida qui décime le milieux des ses amis : vivre diminué jusqu'à la phase terminale ou précipiter la fin de vie ? Il décortique ses relation avec son ami Mal, critique littéraire, et Tony un talentueux photographe très mystérieux.

La troisième partie a lieu encore 5 ans après et met en scène principalement Fern, une jeune femme enceinte de 5 mois : elle a été invitée à un weekend de trois jours chez un ancien amant, Tony l'ami de Fenno . Elle se sent coupable ...on ne saura qu'à la toute fin la raison de sa culpabilité...Là aussi les discussions, l'observation des personnages est hypnotisante : tout ce monde se croise, se dévoile ...ou pas...

Un grand roman de personnages tous plus convaincants les uns que les autres.
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Jours de Juin est merveilleux. Je suis tombé amoureux dés les premières pages, cette façon extraordinaire de raconter l'ordinaire, d'immerger le lecteur dans la vie des personnages, dans l'ambiance, ont fait que devoir refermer le livre de temps en temps était une véritable difficulté.

On ne m'a jamais parlé de Julia Glass, et pourtant, j'ai envie de convaincre la planète entière de le lire pour en tirer le plaisir que j'en ai tiré. L'histoire est divisée en trois périodes, mais retrace la vie de la famille McLeod sans aucune véritable accroche chronologique.

On commence tout d'abord par Collies, ou Paul est en Grèce pour un voyage après le décès de son épouse, et qui est la période d'introduction, celle ou l'on découvre la famille McLeod, les trois enfants se dessinent, on y découvre la vie de couple, la vie en Ecosse.

Dans la seconde partie, Droit, qui est la plus conséquente, on suit Fenno, le fils ainé de la famille McLeod, homosexuel exilé à New-York en pleine épidémie de HIV, ou ses amis semblent mourir les uns après les autres sans que l'on ne puisse rien y faire. On suit Fenno dans sa vie à la librairie, ses amitiés, notamment avec ce critique excentrique, Mal. En filigrane, la vie de la famille McLeod poursuit à l'occasion de tristes mais nécessaires retours en Ecosse.

Enfin le roman se termine par Les Garçons, un troisième volet qui m'a un peu déçu mais qui, heureusement, est relativement bref. Il vient conclure la saga familiale mais d'un point de vue extérieur à la famille, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'alors.

Dans son ensemble, Jours de Juin est une pépite. J'ai littéralement l'impression d'être tombé amoureux de ce roman, de cette famille. J'ai vécu l'histoire avec une rare intensité, et la sensibilité de l'auteur n'y est pas étrangère. Je ne sais pas trouver les mots ou les formules qui font mouche, et tout au long de la lecture, lorsqu'on me demandait "c'est bien ce que tu lis", et que je répondais sans vraiment lever le nez du bouquin, je ne savais pas dire autre chose que "c'est merveilleux". Et je le pense sincèrement.
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A travers un roman en trois parties on suit l'histoire d'une famille. Tout d'abord on va en Grèce avec Paul McLeod qui vient de perdre sa femme et qui voyage pour oublier. Il va durant ce voyage tomber amoureux d'une jeune américaine. Puis on se retrouve avec Fenno, fils de Paul, qui revient en Ecosse pour les funérailles de son père. On finit avec Fern, la jeune américaine du début, amie d'un ex amant de Fenno.
 
J'ai bien aimé l'alternance entre le présent et le passé dans le récit des personnages. Cela donne ne profondeur et évite au récit une narration trop linéaire et chronologique. La division en trois partie permet de voir l'évolution des personnages notamment de Fenno et aussi d'avoir des points de vue différents sur les personnages en fonction des conversation ou des objets découverts.
J'ai trouvé au ton du roman une certaine tristesse mais aussi un optimisme, une croyance dans la vie.
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❤ Coup de coeur ❤
.
A-t-on besoin de connaître vraiment quelqu'un de sa famille pour l'aimer ? Quand sait-on qu'on est arrivé là où l'on doit être ? Notre terre d'accueil est-elle celle d'où l'on vient ou celle où l'on se sent chez soi ?
Dans cet admirable roman à trois voix, Julia Glass tente de répondre à ces questions et à bien d'autres. La voix la plus importante de ce triptyque est celle de Fenno, écossais émigré à New-York, frère aîné de jumeaux, fils de parents peu expansifs, homosexuel au coeur des années Sida, peinant à trouver sa place dans la cellule familiale comme dans sa vie sociale.
Fenno, à la différence de son père Paul, qui prend la parole en premier dans ce roman, m'a inspiré une sympathie immédiate et une grande affection. Ce personnage complexe, son sentiment de rejet, son impression de n'appartenir à aucun groupe, est à mes yeux un des plus beaux personnages de fiction qu'il m'ait été donné de lire.
Fenno apparait dans les trois volets du triptyque là où les deux autres narrateurs n'apparaissent que dans deux. Son volet est le plus important du roman et les deux autres l'encadrent comme pour le mettre en valeur.
Dans un moment difficile pour lui, l'occasion de faire le point sur sa vie et de regarder vers l'avenir, Fenno se remémore sa relation avec Mal, et avec la mère de celui-ci Lucinda. Ces deux personnages sont également magnifiques et je n'ai pu m'empêcher de penser qu'ils n'étaient pas assez exploités (jusqu'à ce que j'apprenne que j'allais les retrouver prochainement dans La nuit des lucioles...), tout en étant consciente que ce n'était pas leur histoire mais celle de Fenno.
La sublime écriture de Julia Glass nous plonge dans cette histoire, dans le New-York des années 1990, dans cette atmosphère délétère pour la communauté homosexuelle, baignant entre peur de mourir et désir de vivre, elle nous balade en Ecosse le temps de vacances, de funérailles ou de visites à la famille, elle nous fait pleurer ou sourire d'attendrissement, et espérer...
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Comme j'aime cette écrivaine ! Roman chorale par excellence, les destins se scellent au fil des jours.
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Un roman familial en trois parties . La première en 1995 en Grèce où le père Paul MacLeod , veuf depuis peu, se sent attiré par Fern , une jeune artiste américaine .
Six ans plus tard, les trois fils de Paul se retrouvent en Ecosse à l'occasion de la mort de leur père . Si deux d'entre eux sont mariés et installés près du domaine familial , l'aîné Fenno, exilé aux Etats Unis, devenu libraire, vit au sein de la communauté homosexuelle et artistique de New York .
Quelques années plus tard, celui-ci rencontre à New York, Fern la jeune femme que son père avait rencontrée en Grèce .

Voici brièvement présenté le cadre humain et spacio-temporel de ce long, dense et généreux roman .

Au long de chaque partie il alterne relation du présent et retour sur le passé, il interroge la mémoire familiale et confronte des visions différentes sur le couple , la filiation et la mort.
S'y croisent des univers professionnels bien différents : celui du directeur de journal qu'était Paul, celui de l'éleveuse de chiens colleys qu'était son épouse , celui de cuisinier, du vétérinaire, du libraire, du critique musical.......

Si je me suis sentie parfois un peu perdue dans le roman , c'était avec bonheur tant il est riche de personnages attachants devenus des amis que j'ai quittés à regret.et tant il parle avec grâce et sans lourdeur d'enjeux graves et sérieux : se réaliser sans se renier , aimer, souffrir, mourir .
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J'ai tout simplement adoré cette lecture. Dans ce livre on parle d'amour de moeurs de famille de sida de mort et tellement d'autre chose. L'autrice fait parler trois personnages différents en trois parties et c'est dingue comme c'est bien écrit, car ils ont tout les trois une psychologie différente qui est bien retranscrite. J'ai appris en faisant des recherche sur l'autrice qu'elle avait écrit un autre roman avec certains des personnages, il est certain que je vais bientôt l'acquérir. Et évidement lire d'autre oeuvre de l'autrice.
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Un bon gros pavé qui pèse dans les mains, les poignets sont en mal, mais les pages tournent, tournent comme le manège de la vie de cette famille. La première partie me semble pas importante, et je dirais même on pourrait directement passer à la deuxième partie, cette partie même qui est la plus importante tant par sa longueur, son contenu et sa trame.

Si vous n'aimez pas lire des gros pavés, et bien lire uniquement cette partie 2 est un roman à elle toute seule.

L'ambiance est douce, et l'histoire se déroule comme un ruban de soie, c'est agréable et fluide, une très belle écriture toute en légèreté, quelques passages pourtant moins drôles mais là encore, tout est feutré et le côté noir semble voilé par une certaine douceur du récit qui s'en dégage.


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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