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EAN : 9782072876998
160 pages
Joëlle Losfeld (06/02/2020)
2.57/5   7 notes
Résumé :
« Il était tard sur la terre. » Ainsi commence, et s'achève, Le pays de l'horizon lointain.

Édimbourg, 1768 : Walter Grassie naît au sein d'une famille d'aristocrates écossais. Il reçoit une éducation complète, raffinée et surtout protestante, et se destine à devenir avocat, comme son grand-père. Il va à l'université, s'intéresse à la science et au savoir ainsi qu'au dessin de monnaies anciennes, au sujet desquelles il se questionne : en quoi leur dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Court roman de 152 pages, découpé comme un journal de bord. Quinze euros le volume, ça fait la page a presque dix centimes. Certes le style est ciselé, bien frappé, ça sent le professionnel. Gnaedig est auteur, éditeur et traducteur. Il émarge chez Gallimard. Un humour froid, très froid, suédois, mordant, soutenu par une érudition pointue et un travail de documentation de précision. J'ai complété mon dico perso de mots rares avec hypocauste à la page 36. Pour les citations, c'est comme dans le cochon, tout est bon. On n'a que l'embarras du choix, pire qu'une boîte de chocolat.
L'histoire est simple, mais c'est une page d'histoire. Naissance à Édimbourg de Walter David Grassie, écossais, calviniste, doué et riche. Passionnant. À lire absolument.
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En de courts chapitres, ce livre est le journal de bord d'un calviniste curieux et érudit dans une Europe qui bascule avec la Révolution française.
Walter Grassie est né dans une famille protestante et bourgeoise écossaise. Doté d'une grande curiosité, il a l'occasion de voyager pour polir les humanités, découvrir l'ailleurs pour se grandir intérieurement.
Son personnage a une ironie grinçante contre sa soeur dévote et sotte : la religion est «une sorte de papier peint élégant pour se tapisser l'esprit», contre son père qui cumule des objets sans intérêt mais une grande admiration pour son grand-père profondément humaniste.
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152 pages c'est court et je dirais tant mieux, Certes on y croise L Histoire, mais j'ai trouvé le ton morne, un électro-cardiogramme lui aussi d'une grande platitude, même dans ses émotions Walter manque de vie. Je suis déçue.
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"Oh non ! Encore ce livre pourri !" me suis-je exclamée en levant les yeux sur ce livre que je n'avais pas encore fini de lire... Que ce fut long long long !... Et à chaque fois que mes yeux tombaient sur la magnifique couverture, je maudissais l'éditeur qui avait eu l'intelligence de recouvrir cette horreur de livre avec une photo sublime.
Évidemment, comme une gourde, je m'étais fait avoir et j'avais emprunté le livre à la bibliothèque. Forcément : un paon, oiseau emblématique de l'Inde, une pièce vide aux couleurs bleu-vert, je m'imaginais déjà dans un des recoins de l'Inde... Mais ça c'était mon imagination. En réalité l'éditeur est un malin et il n'allait pas nous montrer une image qui ressemble réellement à l'intérieur du livre : un château gris et froid d'Edimbourg au XVIIIe siècle... Alors oui, parfois je me suis dit : "Ne soyons pas trop méchante, cet auteur semble écrire joliment de temps en temps" mais quasiment tout le livre je me suis demandé quel était l'intérêt de ce livre. Une série de mots collés les uns aux autres, des litanies sans fin, un peu de morale, un peu d'Histoire à peine esquissée, un journal sans émotions sans intérêt sans saveur... Heureusement, ce livre est court. Très court. C'est d'ailleurs sûrement que j'ai réussi à aller au bout malgré le fort degré d'ennui. Insupportable. Ce livre me fut insupportable. Je suis ravie de lire dans les commentaires que certains ont aimé. C'est bien. Je suis heureuse de vérifier que tous les goûts sont dans la nature.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Le trop tard d'un temps sans nous, celui écossais autour de la Révolution français et de ses passions collectionneuses du caduc, la monnaie (toujours plus ou moins fausse) comme symbole de la trace de ce que nous laissons. Face à l'oubli des jours, l'ellipse des saisons, dans une langue d'une vive sécheresse Alain Gnaedig dessine le destin ordinaire d'un homme curieux et perplexe, perdu entre désespoir et illusion. En ses très brefs chapitres, le pays de l'horizon lointain décrit ce qui nous échappe, les soubresauts du plaisir, les tumultes de l'histoire collective, tous les symboles dont on se leurre pour affronter perte et passage du temps.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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critiques presse (1)
Liberation
25 février 2020
D’une subtile sobriété, suggérant une pensée tantôt sombre, tantôt ironique, l’écriture d’Alain Gnaedig embrasse un monde en mouvement et exotique aux yeux d’un calviniste que les codes latins déstabilisent. Il y a, dans le style de Gnaedig, une sérénité qui permet aux bouleversements observés par Walter de briller.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Mais, en ce jour de début juillet, Hutton avait présenté la troisième partie de ses théories sur la Terre aux membres de la société savante. Il était encore tard sur la terre, la main invisible d'Adam Smith et le Dieu de Tante Beth veillaient sur toutes les horloges d'Édimbourg et sur la bonne marche du monde : la mort fauchait d'abord les indigents, les moutons des seigneurs chassaient des hautes terres les pauvres gens, les affameurs de l'univers cultivaient leur entregent. Le savoir était peut-être pouvoir et puissance, mais, aux yeux du jeune homme, il ne rendait pas nécessairement l'homme plus libre et plus éclairé.
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Il s'agissait ainsi de polir ses humanités, de voir comment l'on pratiquait le droit sous d'autres cieux, de rencontrer des antiquaires et des collectionneurs. Et puis, surtout, de voir le monde et ses curiosités. L'ailleurs. D'autres cieux.
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Le grand-père Kenneth parlait avec ferveur des cabinets des collèges d'Aberdeen, qui ne magnifiaient pas le curieux mais favorisaient la science, qui n'étaient pas entre les mains d'une personne mais d'institutions, car il fallait mettre la connaissance et le savoir à la disposition de tous.
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Madeleine choisit d'ignorer la phrase de son frère, pour cette fois, tandis que Walter songeait que la religion était une sorte de papier peint élégant pour se tapisser l'esprit. Alors que, lui, il avait décidé de recourir désormais pour ses pensées à la chaux vive de la raison.
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Il était avocat de métier, ingénieur par passion et curieux de nature. C'était un homme à la stature altière, à la voix de stentor et au teint rubicond. Il sentait le tabac, le chien, la forge, le whisky et l'eau de Cologne au parfum citronné. (page 11)
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Videos de Alain Gnaedig (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Gnaedig
Alain Gnaedig - Autour de Jens-Christian Grondhal .Alain Gnaedig, traducteur, vous parle de sa rencontre avec l'auteur danois, Jens-Christian Grondhalhttp://www.mollat.com/livres/jens-christian-grondahl-quatre-jours-mars-9782070125289.html
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