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EAN : 978B09P8L755H
191 pages
Emmanuelle Godec Prigent (26/12/2021)
4.41/5   17 notes
Résumé :
Bob est un vieux navigateur solitaire qui a parcouru toutes les mers du globe. Il y a trente ans, après avoir accidentellement provoqué la mort de sa femme et de son fils par excès d'orgueil, il s'est condamné à l'exil.
Un matin de février, il revient en France pour une raison inconnue. Dans le petit port du Mousquer, où il jette l'ancre, il attise la curiosité du jeune Pablo qui vit dans une modeste maison du bourg; avec son père, un marin-pêcheur absent mêm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais beaucoup aimé le premier roman de l'auteure et donc mon attente pour cette deuxième lecture était forte.
Petit port du Mousquer, en Bretagne : Bob le marin solitaire y jette l'ancre pour quelques semaines: Pourquoi vient-il ici précisément? On l'apprendra à la fin du roman. Il va déjà y croiser la route de Pablo, petit gamin solitaire, élevé par sa grand -mère (son père pêcheur n'est quasiment jamais là). La mère de Pablo est partie quand il avait quelques mois et personne ne veut lui parler d'elle. Et Pablo se voit comme un canard boiteux :
" Les autres, mais je ne peux pas balancer, m'dame, ça se fait pas. Ils disent que sans ses deux parents, on ne peut que marcher de travers. Donc, pour aller droit, je dois retrouver ma mère"
Bob va aider Pablo dans sa quête: il va devenir son confident et le soutenir de ses conseils.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire. J'ai trouvé que les thèmes abordés manquent d'originalité. Ces personnages d'homme fuyant sa vie après un drame ou de petit garçon cherchant à se construire malgré l'absence de parents sont des figures que l'on retrouve souvent dans la littérature.
Ajoutez à cela que je n'ai pas trouvé que le charme de la Bretagne soit exploité dans ce roman, contrairement au premier. Et je l'ai regretté : cet aspect m'avait particulièrement convaincue lors du premier roman.

Cependant, petit à petit, je me suis laissée attendrir par le petit Pablo et par sa mémé. Ces deux -là sont mes personnages préférés du roman : la mémé parfois bougonne, férue de chansons françaises des années 70, aimant tellement son petit-fils qu'elle en aura commis des actes regrettables et Pablo, petit garçon émouvant, essayant de bien se comporter, de suivre les enseignements de sa mémé, mais déchiré par son ignorance sur sa maman. Ces deux-là vont découvrir chez l'autre des aspects inconnus, et finiront chacun plus forts.
Les personnages secondaires sont aussi pour la plupart très attachants, et leurs personnalités bien cernées par l'auteure. Je me suis attachée à Charlotte et à madame Ménez, entre autres.. En revanche, j'ai trouvé le personnage du père un peu caricatural dans son absence et sa non implication dans la vie de son fils.
Je remercie l'auteure pour sa confiance. Mon ressenti sur son deuxième roman a souffert de la comparaison avec le premier. J'ai cependant aimé retrouver le ton de l'auteure, parsemé de pointes d'humour et son écriture soignée, au service ici d'une histoire qui m'a moins convaincue.
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Embarquez :
Sur le petit port du Mousquer, Bob débarque. L'homme vivant tel un marginal depuis plusieurs années est accueilli par Pablo, un jeune autochtone malin comme un singe et prêt à tout pour arriver à ses fins.
Des personnages que tout pourrait opposer :
Qu'est ce qui pourrait lier un jeune garçon de 8 ans, une vieille dame qui couve son nid et un vieil homme qui débarque de nulle part un bon matin ?
Rien à première vue et pourtant une amitié va naître entre le petit garçon et ce vieux monsieur. Un homme taciturne qui pourtant va également de son côté avoir son rôle à jouer pour faire avancer les mystères qui restent en suspens dans cette petite ville de Bretagne.
L'un cherche sa mère, l'autre des réponses. Arriveront-ils à trouver la voie de la libération salvatrice pour leur coeur ?
Quant à la grand-mère, SImone, cherche-t-elle à protéger Pablo, son fils ou bien elle-même ? Peut-être contre l'absence d'un mari parti bien trop tôt ?
C'est le personnage que j'ai le moins aimé dans le livre. Parce que j'ai vu son mauvais côté. Chacun aura son propre sentiment, mais j'ai trouvé qu'elle était trop intrusive dans la vie des personnes qui l'entourent. Certains diront qu'elle a voulu le protéger parce qu'elle l'aime, je trouvais son acte immoral et regrettable. Je trouve d'ailleurs qu'elle s'en tire bien. Je vous laisserai juger par vous-même et vous aurez peut-être un avis contraire au mien bien sûr. En tous les cas, un point de caractère de ce personnage qui aura le mérite d'être réaliste. Par contre, j'ai apprécié qu'elle apprenne énormément à son petit fils, notamment comment retenir ses leçons et j'ai trouvé cela très intéressant de les introduire dans le livre. Cela donne du réalisme et de la profondeur à son personnage.
Mon avis :
J'ai bien aimé ce livre. Pablo est attendrissant. J'ai essayé de l'imaginer juste pour pouvoir le déambuler sur le port et sur le chemin de l'école. J'ai bien compris les déchirements de son coeur et j'ai bien ressenti sa tristesse lorsqu'il découvre des indices de sa propre histoire.
J'ai apprécié les traits d'humour et les références culturelles glissés entre les lignes. La plume de l'auteur est très agréable et il m'a fait passer un bon moment grâce à des personnages touchants et de belles relations qui se développent au fil des pages.
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L'homme peut-il s'affranchir du poids de son passé ? le futur peut-il s'écrire sans passé ?
Voilà deux questions essentielles que pose le printemps des cabossés.
Emmanuelle Godec-Prigent nous emmène dans sa Bretagne natale, au port du Mousquer, à la rencontre d'âmes cabossées par la vie. Bob y arrime son bateau et découvre des habitants hauts en couleurs. C'est d'abord le petit Pablo qui frappe à sa porte et à son coeur. Il faut dire que le garçon a fait mille fois le tour du port, et qu'une nouvelle tête attire sa curiosité. Qui est Bob, d'où vient-il, que fait-il ? Mais Bob est un ours taiseux. Pas facile de l'apprivoiser. Pourtant, peu à peu, le garçon va se confier à cet ours, et lui raconter son manque de maman, partie quand il n'était qu'un bébé. Pablo vit avec sa grand-mère Simone et son père Jean, marin pêcheur, trop souvent absent pour laisser une réelle empreinte paternelle. L'orphelin est, somme toute heureux, aimé et couvé par sa grand-mère qui ne cesse de le tirer vers le haut pour lui offrir une belle vie future. Mais le futur est difficile à imaginer quand on est en manque de maman…

Contre toute attente, Bob, l'ours mal léché, va s'ouvrir vers ce petit garçon et, à tâtons, l'aider à retrouver le fil de sa vie. le vieil homme et l'enfant vont s'élever mutuellement. En cela, le printemps des cabossés s'ancre dans le roman feel good. Et c'est vrai, alors que le roman démarre dans l'ombre, que la lumière finit par prendre le dessus. Après l'hiver, renaît le printemps…

Ce que j'ai aimé, je crois, par-dessus tout, c'est l'écriture d'Emmanuelle Godec-Prigent. A la fois fluide et simple, elle n'hésite pas à semer quelques mots oubliés, pour le plus grand bonheur du lecteur. Elle ne sombre pas dans la facilité et s'ingénie à écrire au passé. Exercice très dangereux quand on ne maîtrise pas la concordance des temps, mais Emmanuelle a même l'audace de nous servir quelques imparfaits du subjonctif. Pour le plaisir. Pour la beauté de la langue, et franchement, c'est génial. Et pour couronner le tout, tout le long du roman, elle use et abuse de notes d'humour subtiles. Tout ceci rend son écriture atypique : on la croit simple, mais elle la corse volontiers avec des subterfuges linguistiques et l'épice allègrement d'humour. Combo gagnant !
Bref, j'ai aimé ce feel good ancré dans l'air du temps et dans l'air breton. Pour autant, Emmanuelle Godec-Prigent ne tombe dans la facilité et offre à son roman une écriture subtile. Elle ne tombe pas non plus dans le cliché du roman breton mais elle place ses personnages dans un cadre bien campé. Et des personnages bien en place ne peuvent qu'être, aux aussi, bien campés. Voyez, tout est cohérent et la moindre note d'humour pertinente. Les mots sont pesés à la mode bretonne : dans la générosité.

Le printemps des cabossés est une bolée d'air frais !
Lien : http://bibliza.blogspot.com/..
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Je remercie l'auteure pour ce service presse.

Le résumé et la couverture m'a donner envie de lire ce roman, je suis directement entrée dans l'histoire, qui fût très agréable.

Ce roman est un feel-good comme je les aime, il y a des touches d'humour très bien placer, juste ce qu'il faut sans être lourd. D'habitude je n'en lis pas souvent mais j'apprécie de temps en temps.

L'histoire se passe en Bretagne dans les Côtes-d'Armor ou nous faisons connaissance de Bob le vieux solitaire, le mignon Pablo et sa grand-mère Simone. Des personnages bien différents de par leurs caractères et haut en couleurs qui cache des secrets de familles.

Pablo vit avec sa grand-mère Simone et son père Jean, marin pêcheur très souvent absent, il est un petit garçon qui souffre de l'abandon de sa mère partie alors qu'il n'était qu'un bébé.
Sa grand-mère le pousse à devenir le meilleur tout en le couvrant d'amour. Elle est la grand-mère que l'on rêve d'avoir car elle ne mâche pas ses mots.

Pablo connais le port sur le bout des doigts, il va apprivoiser ce gros ours grognon de Bob. Ils vont avoir une très belle relation, qui m'a touché. Pablo lui parlera avec ses mots d'enfants de ce qui le blesse et Bob le soutiendra.

« Les éclats d'un coeur brisé ne se voient pas à l'IRM. Pourtant, la douleur surpassait toutes les autres. »

Un roman que je conseille, j'ai passer un excellent moment de lecture, je ne me suis pas ennuyer un seul instant. J'ai ressentie toutes sortent d'émotions et j'avoue avoir craquer sur Pablo.

Lien d'achats Amazon : https://www.amazon.fr/printemps-caboss%C3%A9s-Emmanuelle-Godec-Prigent/dp/295809040X/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1644254448&sr=8-1
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Lorsque “Le Printemps des Cabossés” est sorti, je me suis fait une hâte de demander à Emmanuelle Godec Pringent si je pouvais lui refaire un SP (Service Presse) car j'avais vraiment adoré son premier livre “Et d'avoir su m'étendre”. J'ai eu la chance et l'honneur qu'elle me réponde oui, malgré ma date de traitement lointaine.

[ℝ𝕖𝕤𝕦𝕞𝕖]
Ce n'est pas toujours les plus méritants qui survivent. Pourtant dans chaque drame il y a des leçons de vie. Il aura fallu 30 ans à Bob pour l'accepter. Et la rencontre fortuite avec Pablo, un enfant de 8 ans qui lui paye le prix des erreurs des adultes, accélèrera sa rédemption.

[𝔼𝕩𝕥𝕣𝕒𝕚𝕥]
Avec les années, sa vie s'était transformée en une parallèle, croisant parfois, en certains points, d'autres lignes de vie. Bien que toujours reclus dans un isolement délibéré, le vieux marin avait appris à accepter, mais sans excès, la compagnie des hommes. Tandis que certains loups solitaires deviennent des ours mal léchés, lui, s'estimant le moins honorable de tous, savait même désormais en apprécier l'opportunité. Toutefois, sans jamais le départir de ses bonnes manières, trente ans de marginalité avaient supprimé chez lui le moindre signe d'affectation.

[𝔸𝕧𝕚𝕤]
"La vie venait de lui révéler l'essentiel après l'en avoir définitivement privé"
Vivre ou survivre, mais surtout vivre ET survivre. Je suis une fervente croyante au karma et au fait que rien n'arrive par hasard, aussi douloureux soit-il. Nous avons des leçons à apprendre et des gens à aider, si ce n'est à faire leur deuil.
" Deux pneus crevés sur le même vélo, ça ne peut pas aller bien loin ! "
J'ai trouvé cette phrase tellement belle et qui illustre à la perfection l'histoire du livre. Ici tous les personnages ont les pneus crevés et la rustine n'est pas toujours celle qu'on l'imagine. Parfois même en voulant faire le bien autour de nous, biaisés par nos propres blessures, nous restons aveugles au mal engendré.

[ℂ𝕠𝕟𝕔𝕝𝕦𝕤𝕚𝕠𝕟]
Un livre qui m'a pris au tripes et qui m'a fait avoir de l'empathie pour des personnages détestables. Une histoire qui m'a appris qu'il n'y a pas d'âge pour affronter la vie. Emmanuelle a un pur talent avec sa plume pour dépeindre tout en douceur les vagues et tempêtes qui peuvent secouer la vie. Et toujours cette Bretagne séculaire, recluse mais accueillante, ces paysages à couper le souffle, sa vie au plus proche des racines et ses habitants aussi chauvins que généreux.

Lien : https://eidolelpl.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Avec les années, sa vie s’était transformée en une parallèle, croisant parfois, en certains points, d’autres lignes de vie. Bien que toujours reclus dans un isolement délibéré, le vieux marin avait appris à accepter, mais sans excès, la compagnie des hommes. Tandis que certains loups solitaires deviennent des ours mal léchés, lui, s’estimant le moins honorable de tous, savait même désormais en apprécier l’opportunité. Toutefois, sans jamais le départir de ses bonnes manières, trente ans de marginalité avaient supprimé chez lui le moindre signe d’affectation.
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Les éclats d’un cœur brisé ne se voient pas à l’IRM. Pourtant, la douleur surpassait toutes les autres. De jour comme de nuit, elle le tourmentait sans répit, laissant pressentir la sécheresse d’un avenir solitaire. Accablé de remords, il l’accueillait tel le minimum à payer, la trouvant même plutôt bon marché.
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"Mémé pouvait bien lui répéter de "cultiver sa différence", lui, il préférait mille fois faire pousser les points communs!"
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La vie venait de lui révéler l’essentiel après l’en avoir définitivement privé.
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Deux pneus crevés sur le même vélo, ça ne peut pas aller bien loin !
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