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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Simon est dans le grand salon de la maison dans laquelle il a grandi, venu se recueillir auprès de l'homme qui y repose entre quatre planches, son père. Au milieu du va et vient des proches venus rendre un dernier hommage, il se rappelle de ce père violent et austère, mais juste aussi.

La lecture de Géronimo a mal au dos me laisse une impression assez mitigée. Outre que le sujet n'était pas très heureux au vu de mon actualité, j'ai trouvé le livre... sans plus. Bien écrit, avec quelques jolis passages, mais sans plus. Certains passages qui sonnent très vrais, mais sans plus. Ce livre m'a donné le sentiment d'une sorte de revanche, l'occasion pour un homme de dire ses "quatre vérités" à un autre, celles qu'on ne dit jamais, parce qu'on n'en a jamais l'occasion (Goffette parle plutôt bien de ces quatre vérités-là), comme une cure cathartique, un besoin post-mortem de pouvoir enfin cracher des sentiments, afin de pouvoir, peut-être, passer à autre chose.
Le passage du "cas particulier" vers "l'universel" ne s'est pas fait pour moi, et je suis restée à regarder Simon se débattre avec ses sentiments d'enfant. Et c'est un peu là que le bât blesse, à mon avis. Simon reste sur ses sentiments d'enfance, d'injustice notamment, alors que les acteurs de l'extérieur (la soeur, les les ouvriers avec lesquels il travaillait...) apportent "l'hommage", et ajoutent à la vision de l'homme violent et impitoyable de Simon d'autres, que l'ont peut respecter : la justice, le respect et l'obéissance vis-à-vis de ses propres parents...
Il y a de jolis passages, dans ce livre, lorsque Simon travaille un temps avec son père par exemple, certaines "fins" de chapitre, qui ressemblent à des sentences poétiques (en même temps, Guy Goffette est poète). Je me dis juste que c'est dommage, à 60 ans, de ressentir encore si fortement les désillusions de l'enfance. Que c'est dommage également de n'avoir pas su passer outre, de ne pas avoir compris qu'aimer et haïr ne sont que les revers d'une même pièce, une sorte de passage obligé pour avancer sur le chemin de sa vie, pour gagner un petit peu de sagesse dans son rapport au monde et aux autres.
Mais bon, comme je le disais, au vu de mon actualité, le sujet de ce livre est sensible, et je n'avais peut-être pas la tête et l'ouverture nécessaire pour apprécier ce livre. Dommage !
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Le père est mort. Simon, le fils aîné, revient pour l'enterrement. Il est celui qui est parti, qui a fui, notamment ce père violent, jamais affectueux, pétri de moralité, de courage d'honnêteté, des valeurs du travail et de l'obéissance.
Simon se souvient: la pauvreté, le manque de mots, l'incompréhension, tout ce qui empêche l'amour. Ou du moins, ce qui empêche de dire l'amour que l'on ressent. Car de l'amour, Simon s'en rend compte, il y en a eu.
Un très beau livre sur ces relations père-fils si douloureuses, sur cette enfance que l'on veut fuir, sur la difficulté d'être ce que l'on est car il y a la voie que l'on a tracée pour vous sans vous.
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Simon, le narrateur d'Un été autour du cou, devenu adulte, recompose le passé de son père et l'histoire de ce qui les a si longtemps séparés. Devant le cercueil de cet homme qu'il n'a pas vu mourir, Simon se souvient d'un père rude, exigeant, incapable d'exprimer son affection, dont il aura attendu en vain un geste, un mot capable de lui donner confiance. Comment retrouver la tendresse de l'amour qu'on croyait perdu ?

Je ne sais s'il l'a réellement trouvée cette tendresse perdue ? peut être dans celle qu'il peut transmettre lui-même à ses enfants… L'éternel « conflit » entre le père et le fils, la fille et la mère, l'essentiel étant comme dirait Cyrulnik, de trouver la résilience nécessaire , qui permet de « pardonner » ou de trouver le mot d'excuse nécessaire pour que la vie se déroule, se perpétue avec beaucoup moins de souffrance…relations de la fratrie intéressante, comment assumer le rôle d'aîné quand on « fuit » pour se réaliser au dépens de ceux qui restent….
Un livre agréable, un style qui flirte avec la poésie, léger, gentil ironie, « Géronimo » quel nom symbolique pour un « chef de famille », j'ai beaucoup aimé et serait curieuse de lire d'autres oeuvres de Guy Goffette

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J'ai beaucoup aimé cette peinture d'une époque à jamais révolue, celle de mon enfance qui ressemble à l'atmosphère de celle de l'auteur. Si vous aussi vous eûtes un père autoritaire (mais ne l'étaient-ils pas tous à l'époque ?) dans la fin les années 1950, vous le retrouverez dans ces pages.
L'auteur écrit un bien joli roman empreint de poésie. Il se souvient de ces jeunes années à la campagne (entre 8 et 14 ans) où il n'aimait guère son père ni la petite vie médiocre qu'il avait, le manque de générosité de sa famille, la radinerie séculaire, une vie de labeur sans loisirs ni câlins…. Grand, il devine que derrière le père bilieux, nerveux, il y eût un homme souriant avant qu'il soit écrasé par le poids de la famille, les responsabilités, le sens du devoir
Un court roman sur le père doublé du chant de son enfance. Une époque où les pères ne pouvaient souvent pas poursuivre leurs études après le certificat pour ne pas priver la famille des bras du fils. Une époque où ces hommes simples et rudes savaient ce que signifient la camaraderie et la fraternité, la fierté du travail accompli. Une époque où le monde ouvrier existait avec ses valeurs nobles transmises de père en fils. Un monde rigide, fermé mais droit, honnête et sécurisant.


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Guy Goffette relate son enfance et les relations qu'il a, pendant une partie de sa vie, jugées désastreuses avec son père. Avec l'âge, il nuance son point de vue. Les réflexions sont déclenchées par la mort du susdit père. Dit comme cela, ce n'est pas original. Ce qui l'est, original, c'est le style, souvent poétique, qui rend la lecture agréable.
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