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Citations sur Les Rustres (16)

LUNARDO : Quelle folie n'ai-je pas commise en me mariant !
MARGARITA : Et moi la belle affaire que j'ai faite en prenant un sauvage pour mari !
LUNARDO : Vous êtes bien à plaindre ! Manquez-vous du nécessaire ? N'avez-vous pas de quoi manger ?
MARGARITA : Pour sûr ! Quand une femme a de quoi manger, plus rien ne lui manque !
LUNARDO : Que vous manque-t-il ?
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MARGARITA : Cher Lunardo, devant elle, je ne lui donne pas raison mais, en vérité, vous vous montrez trop rustre avec cette petite. [...] Vous ne lui accordez jamais de distraction.
LUNARDO : Les filles, c'est fait pour rester à la maison, et on ne les emmène pas courir les rues.
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SIMON : Mariez-vous, et voilà les plaisirs qui vous attendent.
LUNARDO : Vous souvenez-vous de ma première femme ? Elle, au moins, c'était une bonne pâte, mais celle-ci, c'est un vrai poison !
SIMON : Et moi, fou que je suis, qui n'ai jamais pu souffrir les femmes, il a fallu que j’aille m'encombrer de ce bougre de diablesse.
LUNARDO : Au jour d'aujourd'hui, on ne peut plus se marier.
SIMON : Si on veut tenir sa femme, on passe pour des sauvages ; si on la laisse faire, on passe pour des sots.
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SIMON : Ah ! les femmes, les femmes, toujours les femmes !
LUNARDO : Femme épousée, dégât assuré, pour dire les choses comme elles sont.
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LUCIETTA : Cher père, qui est-ce ?
LUNARDO : Petite curieuse !
MARGARITA : Allons donc, mon vieil ami, vous ne voulez pas qu'on sache qui doit venir ?
LUNARDO : Comment ne vous le dirais-je pas ? Cela va de soi. Il y aura M. Canciano Tartuffola, M. Maurizio dalle Strope et M. Simon Maroele.
MARGARITA : Sapristi ! Trois du même calibre ! Vous les avez sortis du même panier !
LUNARDO : Qu'entendez-vous par là ? Ce ne sont pas trois hommes comme il faut ?
MARGARITA : Assurément. Trois sauvages comme vous.
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(Lunardo refuse d’emmener sa femme au carnaval)
 LUNARDO. — Et vous avez le front de me prier de vous mener en masque? M'avez-vous jamais vu, venons-en donc au fait, avec un visage sur le museau ! Que signifie cette histoire de masque? La raison d'aller en masque, s'il vous plaît? Ne m'en faites pas dire davantage : les filles n'ont pas à aller en masque, voilà tout !
MARGARITA. — Et les femmes?
LUNARDO. — Les femmes non plus, Madame, les femmes non plus. 
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SIMON : Calmez-vous, mon cher ami. Vous n'y êtes pour rien. C'est la faute des femmes : châtiez-les et tout le monde vous félicitera.
CANCIANO : Parfaitement. Il faut faire un exemple. Il faut rabattre l'orgueil de ces femmes si arrogantes et apprendre aux hommes à les châtier.
SIMON : Et que les gens nous traitent de rustres ; s'ils veulent.
CANCIANO : Et que les gens nous traitent de sauvages ; s'ils veulent.
(...)
LUNARDO : Mais quel homme voudrait jouer les geôliers ? et puis, si les parents l'apprennent, ils se démènent comme de beaux diables, ils remuent ciel et terre, ils vous obligent à les faire sortir et, par-dessus le marché, ils disent que vous êtes un ours, que vous êtes un grossier personnage, que vous êtes scélérat.
SIMON : Et quand, de gré ou de force, vous avez cédé, elles reprennent le dessus et vous n'êtes plus maître de leur crier après.
CANCIANO : C'est exactement ce qui s'est passé avec ma femme.
LUNARDO : Le mieux, ce serait, pour dire les choses comme elles sont, de leur faire tâter du bâton.
(...)
CANCIANO : Et si elles se révoltent contre nous ?
SIMON : Cela pourrait arriver, vous savez.
CANCIANO : Je parle en connaissance de cause.
(...)
SIMON : Et puis, vous savez, il y a des hommes qui bâtonnent leurs femmes mais croyez-vous qu'ils parviennent pour autant à les mettre au pas ? Que non ! Elles continuent de plus belle, par esprit de contrariété ; si on ne les assomme pas, c'est sans remède.
LUNARDO : Les assommer, ça ce n'est pas possible.
CANCIANO : Mais non, bien sûr ; c'est que, voilà, on a beau retourner les choses dans tous les sens, sans femmes, on ne peut pas tenir.
SIMON : Mais ne serait-ce pas un vrai bonheur d'avoir une épouse gentille, calme, obéissante ? Quelle consolation ne serait-ce pas ?
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MARINA : Le contrat n'est-il pas signé ?
MARGARITA : On ne peut pas se fier à ces hommes-là : ils changent d'avis comme de chemise.
MARINA : Et pourtant je suis prête à parier que le mariage est pour aujourd'hui. (...)
MARGARITA : C'est possible mais je n'arrive pas à croire qu'il ne dise rien à sa fille.
MARINA : Ignorez-vous quel genre d'hommes ils sont ? Ils sont capables de leur dire de but en blanc : donnez-vous la main, et bonsoir la compagnie !
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LUCIETTA : Et moi, de quoi dois-je avoir l'air ?
MARGARITA : Vous, pour une jeune fille, vous êtes bien.
LUCIETTA : Eh oui, je suis bien ! Quand je ne suis pas malade, je suis bien.
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LUNARDO : Aujourd'hui, pour dire les choses comme elles sont, il suffit qu'un homme ait du bon sens pour qu'on le traite de sauvage. Savez-vous pourquoi ? Parce que vous autres femmes vous êtes trop faciles. Vous ne vous contentez pas d'honnêtes passe-temps. Ce qui vous plaît, ce sont les parties de plaisir, faire bombance, suivre la mode, les bouffonneries, les enfantillages. Si vous restez à la maison, vous croyez être en prison. Si vos habits ne coûtent pas les yeux de la tête, vous ne les trouvez pas beaux ; si on ne fréquente pas, vous tombez dans la mélancolie, sans voir où tout cela vous mène ; vous n'avez pas un brin de jugeote et vous n'écoutez que les flatteurs, et entendre ce qu'on raconte de toutes ces maisons, de toutes ces familles ruinées vous laisse totalement froide ; vous seconde-t-on, les langues vont bon train et l'on daube sur vous ; celui qui veut vivre chez lui dans la dignité, le sérieux, en se souciant de sa réputation, pour dire les choses comme elles sont, il passe pour un fâcheux, pour un rustre, un sauvage.
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