p.686-7.
Le mal n'était pas une entité énorme et puissante, mais la somme de toutes les minuscules injustices qu'on ne redressait pas, et qui finissaient par devenir des monstres.
p.654.
Avoir de la compassion pour les coupables revient à trahir les innocents.
p.246.
Je peux supporter des chaînes, pas ton absence. L'esclavage est pénible, mais le deuil est dévastateur.
p.45.
Tous ces gens qui n'étaient jamais morts - contrairement à elle - finiraient-ils par comprendre qu'il n'y avait rien de plus atroce que les derniers instants d'un être conscient ?
p.29.
Montre-leur cet oiseau, et ils comprendront le message : être libre, c'est voler de ses propres ailes...
Dans un coin sombre, il repéra la silhouette d'un frère qui tremblait de terreur. [...] Jouant son rôle, le Sourcier releva la capuche et approcha du disciple, qui parut soulagé de voir un collègue.
-Qui es-tu ? demanda-t-il en invoquant une petite flamme de paume.
-La justice, répondit Richard.
Votre vie n'appartient qu'à vous. Relevez la tête et vivez-la pleinement.
L'existence même de cette œuvre prouvait la validité de la philosophie de Richard. Cette vie-là, fièrement assumée et guidée par l'intelligence, ne pouvait pas se réduire en esclavage. En glorifiant l'individu, le Sourcier avait en fait rendu hommage à la noblesse de l'esprit humain.
Les autres sculptures, sur l'esplanade, entonnaient une sinistre homélie dédiée à la mort.
La statue au cadran solaire chantait les merveilles de la vie.
De leur vie, ils n'avaient jamais rien contemplé de pareil.
La vue rendue aux aveugles.
L'eau offerte aux assoiffés.
Le souffle de la vie restitué aux agonisants...
Devant tant de grâce, les caricatures environnantes semblaient se recroqueviller de honte et de terreur.