Ce tome 7 a été beaucoup critiqué et de ce que j'ai pu lire sur Internet, beaucoup de lecteurs n'ont jamais achevé leur lecture. Je peux le comprendre, car il est vrai que ce tome 7 est assez différent du reste. L'auteur a pris le parti de nous faire suivre le point de vue d'un nouveau personnage, Jensen. Les protagonistes auxquels nous sommes habitués depuis le début de la série ont quasiment disparu de ce tome. A chaque chapitre, on espère voir réapparaître Richard, Kahlan ou Zedd... En vain. Il faudra attendre les derniers chapitres pour cela.
Alors que je dévore habituellement les tomes de cette série, pour celui-ci, ça a été un peu plus laborieux. Je n'ai pas du tout accroché au personnage de Jensen pour commencer. Une pleurnicheuse idiote, de mon point de vue, malléable et facilement influençable. Bref, quand on a l'habitude de personnages haut en couleur comme Cara, Kahlan ou Nicci, Jensen paraît bien insipide.
Mais une fois ma lecture terminée, je me suis dit que finalement, son apparente idiotie n'était pas inutile et ce tome 7 est intéressant malgré tout : en suivant le point de vue de Jensen, un point de vue "neuf" comparé aux autres personnages qui ont jalonné la série jusque là, je me suis posée la question : "Si j'avais commencé cette série du point de vue d'un personnage de l'Ordre Impérial, n'aurai-je pas vu les choses de la même manière que Jensen ? Aurai-je considéré également Richard comme un ennemi et Jagang comme un héros ?" de plus, ce tome montre particulièrement que Jagang se croit vraiment dans son bon droit, que sa cruauté est justifiée et justifiable. Bref, les notions de Bien et de Mal sont bouleversées dans ce tome. Je suis donc contente d'avoir pu achever ma lecture. le tour de "passe passe" de
Goodkind est très intelligent dans ce tome. Certes, on préférerait suivre un personnage un peu moins cruche que Jensen, mais au fond, son apparition apporte quelque chose au récit : l'auteur nous fait comprendre qu'il a choisi de nous faire suivre le point de vue du camp le moins "barbare" mais que les notions de ce qui est juste ou non sont floues, car elles dépendent vraiment de qui la sert et dans quel but.