J'aime beaucoup les romans Pépix et celui-ci correspond à la ligne humoristique. L'histoire me semble originale et aborde finalement une problématique qui touche tous les enfants: que faire de sa vie? Il me semble que c'est aussi une bonne manière de dédramatiser la question de la mort.
Je pense que les bonus sont un peu trop lourds sur l'ensemble du livre.
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J'ai rencontré l'auteur lors d'un salon du livre. Je suis reparti avec une dédicace super pour mon fils de neuf ans. Il a dévoré le roman. le sujet est original et traite d'un thème sombre avec humour. Il y a de quoi dédramatiser la gravité. Tant mieux. La lecture est fluide, facile et abordable pour des enfants de primaire, ce qui ne doit pas empêcher les adultes de se plonger dedans.
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Encore un pépix plein d'humour et de rebondissements. Rufus est adorablement têtu et il a bien raison : comme s'il n'y avait pas assez de parents qui veulent contrôler la vie de leurs enfants, voilà maintenant qu'il y en a qui veulent contrôler leur mort. Et la mort, c'est quand même vachement plus long et donc c'est vachement plus embêtant d'être obligé de suivre un chemin tout tracé qui ne nous convient pas.
Même s'il a avalé sa langue (et non, ce n'est pas une expression) et qu'il est donc très difficile à comprendre (un peu comme un enfant de 2 ans qui vous parle avec sa tétine dans la bouche), son copain, Octave, zombie de son état, est un formidable camarade qui l'aide autant qu'il le peut.
Rufus a déjà choisi la vie, pardon la mort, qu'il aura plus tard : il veut être la mort, la faucheuse et quand il apprend par Melchior, la mort locale, que tout ce qui fait l'intérêt du poste est en danger, il décide de ruer dans les brancards et d'aider Melchior et ses collègues à faire valoir leurs droits. Même si pour cela, il doit défier ses parents.
J'ai eu un peu de mal avec les parents de Rufus, surtout avec son père. Sa mère est plus ouverte, mais ne semble pas réaliser que ce n'est pas évident à comprendre au premier regard tant elle semble rigide.
Le père de Rufus, qu'il appelle le Prof, lui, refuse que son fils puisse avoir une autre idée de son avenir que celle que lui-même s'est imaginé. Il ne laisse aucune liberté à Rufus et son épanouissement personnel semble être secondaire dans un premier temps.
J'ai eu un peu de mal avec la maitresse aussi. Cette manière d'appeler les parents de Rufus après son exposé, j'ai trouvé ça très limite. Au point que j'ai pensé qu'un fantôme ne pouvait pas prétendre à être la Mort et que c'est pour cela qu'elle s'inquiétait pour son élève, alors que de toute évidence, la seule chose qui l'inquiétait, était qu'il ne suive pas le destin tracé par son père.
J'ai passé un excellent moment avec cette lecture que j'ai fini en moins de 2h. J'ai toutefois une réserve, pour la première fois, sur les bonus. Ils sont plein de second degré qu'on comprend immédiatement en tant qu'adulte et que les enfants d'une douzaine d'années comprendront probablement sans grande peine aussi. En revanche, j'ai peur que les plus jeunes lecteurs ne prennent les « conseils » au pied de la lettre, et j'imagine déjà les réactions des parents quand ils découvriront que leur progéniture a découpé les draps de son lit pour faire un costume de fantôme, qu'il aura piqué du steak haché dans le frigo pour le coller dans son livre ou qu'il exigera une augmentation d'argent de poche sous peine de grève.
Je pense que quand on s'adresse à un jeune public, il faut faire attention à ce que l'on « conseille » car les enfants ne sont pas réputés pour leur second degré.
En dehors de cette petite réserve, je trouve que ce roman est très amusant et explique assez bien la notion de grève et de revendications syndicales, avec de petits points historiques disséminés l'air de rien dans les explications du Prof.
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