Mais quelle drôle de coïncidence de tomber sur ce livre alors que la semaine dernière, j'ai vaguement visionné un film de série Z : Zombeavers. (Pourquoi vaguement ? Parce que l'un des protagonistes se fait bouffer la totalité de la cheville par un castor zombie. Mais il retrouve son pied, qu'il met dans de la glace. Alors je me suis demandé si cela valait le coup de garder le pied puisqu'il n'avait plus de cheville ? Est-ce qu'on va recoudre le pied ? La différence de diamètre entre le pied et la jambe sans cheville posera-t-elle un problème ? Et comment va-t-il marcher puisque forcément ses jambes n'auront plus la même taille ? Que fait le chirurgien dans ce cas-là ? Est-ce que c'est déjà arrivé ? Mais voilà, il finit par devenir un zombie humain/castor géant - zut j'ai spoilé un nanard - donc, la mésaventure qui m'a dérouté presque tout le film, était quelque peu inutile. Sans compter que les personnages semblaient tellement débiles qu'on n'avait absolument pas d'empathie pour eux et qu'ils ont balancé le chien à la flotte pour faire diversion, c'est vraiment moche.)
Bref, ici nous n'avons pas affaire à des castors zombies mais à des marmottes zombies (vous comprenez pourquoi je parle de coïncidence).
Maximus, un adolescent de 17 ans, part en Haute-Savoie avec ses trois frères et sa mère, pour assister à un festival keupon (ce n'était pas la destination dont il rêvait). Notre héro y croise des marmottes putréfiées intelligentes bien décidées à bouffer de la viande humaine, sous le joug de Pluton l'Archidiable, qui veut probablement anéantir la planète (je ne comprends pas trop les motivations démoniaques, dans la mesure où c'est pour beaucoup déjà la merde sur Terre sans leur intervention). Ici, on aura plus d'empathie pour les protagonistes. Bien que plus drôle que Zombeavers, j'ai peiné à le finir. Il m'a semblé que le style était vraiment très enfantin et beaucoup trop de dialogues à mon goût. Ceci dit, c'est bien écrit et cela foisonne d'humours. Peut-être aurais-je été fan à 13 ans ? Merci pour la recette de la tarte aux myrtilles et mention spéciale pour le générique qui témoigne d'une destination plus visuelle que littéraire… N'aurais-je dans ce cas pas préféré en BD ?
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De l'horreur
Comme vous n'en avez jamais vu
Un super vilain au nom qui poutre (Pluton l'archidiable, prince des Flammes noires, gouverneur général des Pays incendiés, maître des Plus Profondes Cavernes de la Terre, seigneur des Bolges volcaniques, grand- croix de l'ordre de l'Araignée et surintendant des Travaux forcés) (je vous avais prévenu)
Un héros pur tartiflette (Maximus ! Maximus! Maximus)
Et une invasion de zombies dans un concert en Yaute.
Une recette diaboliquement géniale, non ?
Et bien non.
Si on ricanerigolesourit aux multiples références (surtout de mon âge ai je trouvé), c'est un peu le roman de la flemme : le récit est très linéaire et très peu consistant, ce qui fait que j'ai calé au dernier tiers du bouquin et ai eu moins de joie punkiste à le terminer qu'à le commencer. C'est dommage parce que le dynamisme et la joyeuseté du récit donnaient envie d'en lire plus et d'aimer plus.
J'en garde néanmoins une couv' terrible et un titre qui te donne envie. Des bonnes idées et le même sentiment qu'après un film d'horreur de série B : c'coool man.
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Pauvre Maximus ! Pour ses 17 ans, il rêvait d'aller au Hellfestnoz, le super festival de métal et le voilà en réalité invité au Brock N Poche, l'événement punko-familial de la région le drame. Mais le pire n'est pas encore arrivé. En plus de se coltiner les Twix, les jumeaux Blaise et Pascal, et le Nain, Achille, il devra empêcher une apocalypse zombiesque menée par des marmottes moisies...
Un roman décalé, horrifico-rigolo qui vous fera craindre les marmottes et vous donnera envie de brayer "Punks chien" des Fatals Picards... Ma seule réserve se situe au niveau des références : est-ce qu'elles parleront aux ados ou seront-elles réservées au plus de 30 ans?
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Un roman jeunesse pour frissonner au pays des marmottes-zombies, et aux sons de musique métal !
Lire la critique sur le site : Culturebox
On dirait une sous-espèce de Gremlins alpine non répertoriée.
Un sourire ravi illumine son visage barbu et, tendrement, il passe un bras autours des épaules de sa femme. A leurs pieds, c'est toute la Savoie qui s'étale. Un magnifique paysage à trois cents soixante degrés, du lac Léman au Mont Blanc, de la Suisse au Jura. Et sur cette vision enchanteresse, camaïeu de vert, de marron et de bleu, se lève un soleil rose.
Un tableau digne des plus grands peintres de l'école de Viuz-en-Sallaz.
Se défaisant de son sac à dos, Marie-Pierre le confie aux bons soins de saint François de Sales dont la statue se dresse, blanche et éclatante, dans le petit matin. (p. 9)
Ce récit, exhumé de l'esprit d'une marmotte amnésique grâce aux procédés magiques d'une sorcière niveau 2, premier échelon, pourrait comporter quelques inexactitudes, cependant il constitue la seule trace de ce moment où tout a commencé.
Ah oui, je crois que j'ai oublié d'introduire ce bon à rien de chat. Cette bestiole s'appelle en réalité Georg Wilhem Friedrich Hegel (que la mater considère être la fin de la philosophie) mais, comme il ne fait rien d'autre de sa journée que dormir et que, au même titre qu'une plante en pot, il ne bouge pas d'un iota, je l'ai rebaptisé Ficus.
Unique représentant de son espèce et extrêmement territorial, le Ficus vit sur mon lit et ne se déplace que pour quérir nourriture et satisfaction dans son bol à croquettes (ou dans mon bol de Nesquick. Accessoirement pour satisfaire ses besoins.
D'un poids avoisinant les douze kilos et pourvu d'une fourrure très abondante - qu'il lèche consciencieusement afin de transformer ma couette en tapis des années 1970 - , il arbore des couleurs indéfinissables, ce qui fait de lui l'unique mâle au monde à appartenir à la famille des "écailles de tortue", catégorie fourre-tout pour dire d'un greffier qu'il ressemble à des lasagnes. (p. 32)
Celle-ci, dressée sur son séant, paraît apprécier la chaleur de l'été au milieu des alpages, mais sa fourrure, elle, n'a pas l'air d'y goûter. Pelée, à moitié rongée par je ne sais quelle vermine, la peau à vif par endroits, la bestiole se gratte le ventre d'une patte et je suis certain de voir ses poils s'envoler par touffes. Un instant, je croise son regard. Il manque un œil au milieu de sa frimousse ravagée par la vérole : seul reste un trou béant et rougeâtre. Enfin, elle lève une griffe bien haut. Celle du milieu.
Le temps que je comprenne qu'une marmotte pourrie vient de me faire un doigt, elle a disparu. (p. 44)
BOOK-TRAILER
Découvrez La brigade des chasseurs d'ombres de Chrysostome Gourio, un superbe roman fantastique, à l'anglo-saxonne mêlant action, frisson et d'humour tarantinesque !
Merci à Gérard Dastugue pour la réalisation du book-trailer.