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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai dévoré ce livre qui est un mélange entre un récit de voyage moderne, un condensé d'explorations scientifiques datant du siècle dernier, la biographie d'un homme extraordinaire : le Colonel Fawcett et une enquête minutieuse et palpitante pour découvrir ce qu'il est réellement arrivé à cet explorateur chevronné porté disparu en Amazonie en 1925.
Cet homme obsédé par les explorations et le dépassement de soi a inspiré Conan Doyle dans son roman "Le monde perdu" et plus tard il a également été la source d'inspiration du personnage d'Indiana Jones.
Dans la foulée, l'auteur nous raconte l'histoire d'une cité mythique qui serait située au coeur de l'Amazonie et pour laquelle des centaines d'hommes, dont Fawcett, auraient risqué leur vie : la cité de Z.
Cet ouvrage est passionnant de bout en bout, que l'auteur nous raconte sa propre obsession pour cette cité ou celle de nombreux explorateurs avant lui.
David Grann a fait un travail de recherche fabuleux à partir de documents anciens issus de la Société Royale de Géographie de Londres, il a compilé des centaines de lettres que Fawcett a écrit à sa famille, à ses amis, à ses partenaires, il a réuni des documents inédits d'un intérêt indéniable.
Ne se contentant pas d'un travail documentaire, l'auteur s'est lui-même rendu sur les lieux mêmes de la disparition de Fawcett, il nous raconte ses préparatifs et son voyage en Amazonie sur les traces tant de Fawcett que de la mystérieuse cité de Z.
Ce récit est extrêmement vivant et actuel, la somme phénoménale des documents retrouvés apportant un éclairage nouveau sur la vie d'un homme hors du commun.
Le livre se lit comme une enquête haletante parsemée d'indices, le lecteur est pris dans une spirale où il a autant envie de découvrir ce qu'il est advenu de cet explorateur que de savoir si la fameuse cité de Z existe bel et bien.
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Quel livre merveilleux aux dignes allures de "Chasse au trésor" dans ce royaume terrifiant de nos pires cauchemars botaniques, zoologiques et microbiologiques...

Allons-y donc pour cette nouvelle [*] critique babélienne de "The Lost City of Z" (2009) de David GRANN, heureux journaliste érudit du "New Yorker" - ouvrage documentaire et presque encyclopédique (25 chapitres et une dense bibliographie) traduit en français dès 2010 [éd. Robert Laffont puis éd. de poche coll. "Points" Seuil, 2017 - prix : 7,95 euros].

On connait l'un des développements récents de ce récit : il forme la très riche matière narrative du 6ème film "The Lost City of Z" [2017] du réalisateur new-yorkais James GRAY, ce merveilleux artiste perfectionniste qui réalisa successivement "Little Odessa"[1994], "The Yards"[2000], "We own the Night"[2007], "Two lovers"[2008] et "The Immigrant"[2013]...

On voit que les foules ne semblent guère se bousculer en France pour offrir à cet ouvrage un succès mérité... Dommage, une fois de plus !

Le mystère, c'est bien sûr la personnalité de "Percy" (Percival) Harrison Fawcett qui suivit son intuition et ses rêves de gamin jusqu'au drame ("romantique", seulement vu de l'extérieur) que fut sa disparition dans la jungle amazonienne, son fils aîné et le copain de lycée de ce dernier étant les deux autres sacrifiés de son rêve fou : retrouver une civilisation disparue sous les frondaisons vertes, Cité mythique que Fawcett dénomma du nom de code de "Z".

Un ouvrage passionnant de bout en bout, qui n'épargne aucun détail médical "éclairant"... On constate que l'auteur paye de sa personne pour se rendre lui aussi sur les lieux où fut aperçu pour la dernière fois l'explorateur mandaté par la Royal Geographic Society (créée en 1830 à London, of course !).

Grann s'équipa donc hardiment (dans une sorte de "Vieux Campeur" new-yorkais, de la taille d'un entrepôt industriel : un chapitre plein d'un humour poétique surréaliste façon Prévert & Breton) pour connaître lui aussi "de visu" le fameux "Camp du Cheval Mort" dans l'enfer vert de la zône frontalière entre Brésil, Pérou et Bolivie...

Gray montre dans les derniers plans de son film éponyme le drame intérieur vécu par Nina, l'épouse de Fawcett qui attendit leur retour depuis cette fatidique année 1925 et s'étiola...

Grann, lui, passe pudiquement sur l'effarement de sa propre épouse lorsqu'il lui fait part de son projet d' "excursion" au royaume des chauves-souris vampires, piranas, piums, anacondas et autres charmantes bestioles ...

Tout est fouillé, précis, passionnant, jusqu'aux récits des conquistadores relus par Grann (on retrouve le fameux moine" Gaspar de Carvajal" qui fut l'un des personnages-clés de "Aguirre la colère de Dieu" de Werner Herzog [1972] et bien sûr ce fou abruti d' "Aguirre" qui finit heureusement trucidé par ses compagnons de radeau sur un bras de l'Amazone aux eaux immobiles...).

L'oeuvre d'un grand professionnel du journalisme qui offrit plusieurs années de sa vie à ce rêve fou : ressusciter l'obsession d'un autre rêveur fou (impitoyable avec soi comme avec tous ses compagnons de galère : Cf. l'épisode James Murray...), disparu 80 ans plus tôt...

"Z" existe-t-elle ? On rêvera encore comme Fawcett à ses colonnes de pierre, ses fragments de poteries... Ni Grann, ni Gray - également honnêtes et fascinés - ne peuvent ni n'ont réellement envie de nous répondre...

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[*] Gloire à l'impact du film de James Gray ! Puisqu'en huit années d'existence de la traduction française du livre [en 2010], on trouvait sur "Babelio" seulement 7 critiques de l'ouvrage (au 10/09/2017) mais depuis la "divine" sortie de son adaptation cinématographique, 7 nouvelles critiques s'y sont ajoutées en une seule année, soit 14 à ce jour [actualisation de notre critique faite ce 15/08/2018].
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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En 1925, Percy Harrison FAWCETT, alors âgé de 55 ans, accompagné de l'un de ses fils et d'un ami de ce dernier, entament une périlleuse expédition dans la forêt amazonienne. Ils y cherchent des restes d'une riche citée censée avoir été le siège d'une grande civilisation et le berceau des tribus indiennes d'Amérique du sud et centrale rescapées de la conquête coloniale. Les dangers sont nombreux : indiens belliqueux, difficultés d'approvisionnement alimentaire, animaux dangereux (insectes porteurs de parasites, serpents,…), maladies, difficultés à se repérer,… D'ailleurs cette quête d'El Dorado se finit très probablement mal pour les trois aventuriers qui ne reparurent jamais.

Plusieurs expéditions furent ensuite organisées pour retrouver leurs traces, et des membres de quelques-unes d'entre elles périrent ou disparurent aussi.

Quatre-vingt ans après la disparition du groupe dirigé par FAWCETT, David GRANN, journaliste au New Yorker, cherche lui aussi à éclaircir le mystère, et part à sa recherche, d'abord dans les archives puis dans la jungle.

La lecture de ce récit est très agréable. Les éléments biographiques relatifs à FAWCETT alternent de manière plaisante avec le récit des recherches de l'auteur. Les amateurs d'archéologie apprécieront, et les amateurs de grandes aventures encore plus.

Sur des thématiques proches, à lire aussi : "La cité perdue du dieu singe" de Douglas Preston.
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Si vous aimez les récits d'explorations, il vous faut absolument lire celui du journaliste David Grann, parti en 2005 sur les traces du colonel Percy Harrison Fawcett, dernier des grands explorateurs du XIXème siècle, disparu dans la forêt brésilienne avec son fils aîné en 1925.

80 ans se sont écoulés, des dizaines et dizaines d'aventuriers et explorateurs se sont lancés à sa recherche et tous ont, au mieux échoué, au pire disparu eux aussi. Mais quand le journaliste se lance dans cette double quête, celle du colonel Fawcett et de la cité mystérieuse de Z, il se livre à un véritable travail d'investigation auprès des derniers descendants de Fawcett ainsi qu'à la Société Royale de Géographie de Londres qui finança les expéditions du colonel, décryptant les carnets et cartes du colonel, parfois codifiés, à la recherche du moindre indice pouvant l'aider à localiser Z.

Son récit est absolument passionnant et nous livre un véritable travail d'historien et de scientifique sur la vie de Fawcett et sur les expéditions qu'il entreprît. On y découvre les capacités de survie hors normes de Fawcett et les terribles souffrances qu'ont subies les volontaires qui l'accompagnèrent, le pire étant sans doute les asticots qui se développent et grouillent sous la peau... James Murray, pourtant grand explorateur de l'Antarctique avec Sir Ernest Shackleton sera contraint d'abandonner l'expédition de Fawcett, après s'être plusieurs fois opposé à lui, terrassé par la gangrène, la fièvre et les vers qui le dévorent de l'intérieur. Fawcett, lui, s'en sort toujours mieux que tous, il endure tout et résiste à tout : c'est un surhomme, comme le croit sa femme. Ces facultés quasi magiques ont sans doute contribué à sa légende, tout comme les visions léguées par les conquistadors ont créé le mythe d'un El Dorado...

J'ai dévoré ce livre d'une traite, passant des chapitres qui mettent en scène Fawcett à ceux des travaux de recherche et de la propre exploration de David Grann. C'est très bien documenté et de nombreux aspects contextuels sont abordés et parfaitement expliqués comme l'essor du spiritisme dans un siècle qui commence à voir l'invisible et à y croire (le rayonnement X découvert par les Curie, le virus de la rage découvert par Pasteur) ou comme le financement compliqué des missions d'expédition après la 1ère guerre mondiale.

Mais plus palpitante encore est la dimension archéologique de cette quête. En effet, deux visions scientifiques de l'enfer vert s'affrontent depuis des années. L'une, se basant sur les observations faites auprès des tribus indiennes connues, établit l'impossibilité pour un peuple de vivre et de se développer au-delà de la taille d'une petite tribu en raison des conditions trop dures de la forêt amazonienne. Ainsi, en 1971, Betty Meggers, archéologue spécialiste de l'Amazonie, qualifiait cette région de « simulacre de paradis », arguant qu'en dépit de toute sa faune et sa flore, l'Amazonie est ennemie de la vie humaine.
L'autre vision, avancée par des archéologues réformistes, fait état de la possibilité qu'une civilisation évoluée ait pu exister en Amazonie. Michael Heckenberger est l'un de ceux-là et David Grann a prévu de le rencontrer dans la région du Xingu, là où disparût Fawcett. le journaliste trouvera-t-il les traces d'une immense civilisation ancienne qui aurait existé jusqu'à l'arrivée des conquistadors ? A vous de le découvrir...

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Ca se passe souvent comme ça avec l'américain David Grann, journaliste talentueux et un brin obsessionnel : une histoire attire son attention, il décide de s'y intéresser de plus près, puis patatras, il s'y enfonce avec délectation et frénésie et nous entraîne dans sa chute. Il retravaille inlassablement son matériau pour en faire un récit haletant, qui s'attache toujours à restituer les faits avec précision tout en leur donnant une portée historique et universelle.

Dès les premières pages de l'aventure complètement folle du colonel Fawcett, célèbre explorateur anglais disparu dans des conditions mystérieuses en 1925 au coeur de la forêt amazonienne, dans sa quête éperdue de #laciteperduedez, on est immédiatement happé! Par la végétation dense et étouffante de la forêt tropicale, par les méandres du fleuve Amazone, et par tout le mystère qui demeure autour du trésor d'El Dorado, cette cité mythique regorgeant de richesses que des générations d'explorateurs rêvent de découvrir dans les profondeurs de l'Amazonie. Et Fawcett veut être le premier !

La mission n'est pas seulement complètement utopique, elle est surtout terriblement dangereuse. David Grann s'amuse à nous décrire précisément les poissons ignobles (tapez CANDIRU dans un moteur de recherche...), les insectes qui rendent fous et autres joyeusetés qui colonisent la peau, et rend compte des conditions extrêmes dans lesquelles une expédition dans la jungle se déroule (je ne survivrais pas une minute, c'est une évidence!).

La personnalité de Fawcett n'est pas moins fascinante que les lieux qu'il explore : colosse invincible (il ne tombe jamais malade alors que les autres sont terrassés par la fièvre ou les parasites), il est déterminé et souvent antipathique, obsédé par sa quête et prêt à tout sacrifier pour y parvenir. Paradoxal aussi, il traite avec les tribus présentes dans les profondeurs de la forêt avec intelligence, mais il demeure convaincu de la supériorité de la civilisation européenne sur les sauvages, de la peau blanche sur la peau foncée...
C'est dans ces questions-là notamment que le travail de Grann est fascinant : il donne à voir à travers cette enquête autour de la disparition de cet Indiana Jones plus vrai que nature, les croyances civiĺisatrices d'une époque, et les ravages subis par cette partie du monde et les populations autochtones, depuis l'arrivée des Conquistadors et de leurs maladies, jusqu'à la déforestation massive à l'oeuvre plus que jamais aujourd'hui. On comprendra facilement l'hostilité des indiens qui croisent la route de ces explorateurs...Et puis c'est la naissance de l'anthropologie, de l'ethnologie que documente également Grann, et ça aussi c'est passionnant.
Tout en suivant l'enquête de l'auteur, dans les documents d'époque d'abord, sur le terrain ensuite (il est aussi aventureux que moi en gros, c'est dire), le lecteur finit lui aussi par vouloir savoir à tout prix ce qui a bien pu arriver à Fawcett lors de sa dernière expédition, et on se régale de la première à la dernière page de ce récit, plein de rebondissement et d'humour, qu'on ne referme qu'à regret.
Encore un immense travail de David Grann dont le travail ne cesse d'inspirer le cinéma, de James Gray à Martin Scorsese.
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« On voyait encore la lettre Z au centre de la carte. Moins un repère qu'un sarcasme, une preuve supplémentaire de ma folie... » 5/5

Percy Fawcett est un explorateur britannique reconnu de son vivant pour ses nombreuses découvertes... mais c'est sa mystérieuse disparition en pleine jungle amazonienne en 1925 qui va créer sa légende. Depuis, de nombreuses expéditions ont tentés de le retrouver ou de trouver ce qu'il cherchait : la mystérieuse cité de Z.

Ce livre retrace l'enquête du journaliste américain David Grann qui va lui aussi se lancer dans cette aventure en 2004 pour résoudre le mystère. Il va nous raconter au travers de son propre périple celui de Fawcett et la vie de cet homme hors du commun, près d'un siècle plus tôt.

Un livre documenté, terriblement prenant, qui nous transporte donc dans deux époques, à la suite d'aventuriers prêts à tout risquer pour poursuivre leurs rêves.
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The Lost City of Z est un de ces bouquins qui marquent. Pourtant, au premier abord, il n'est pas très engageant. le premier chapitre commence presque à la fin de l'histoire, au moment du départ de Percy Fawcett pour sa dernière expédition. Puis l'on passe à un chapitre sur une autre expédition en 1996, où l'on apprend d'emblée comment les choses se sont terminées : ni l'explorateur, ni aucun de ses compagnons n'ont jamais reparu, donnant lieu à une quête sans fin pour savoir ce qu'il leur est arrivé... et si, oui ou non, la cité perdue qui obsédait Fawcett a existé. Mais, là encore, le récit tourne court, et l'on se retrouve à lire le début des recherches de l'auteur, en 2005.

Autant dire que lorsque l'on s'attend à lire une chasse au trésor historique, on ne peut qu'être dérouté par ce début décousu. le roman gardera cette structure tout du long, alternant entre la biographie pure et l'avancement des recherches de David Grann en parallèle. Au final, ce parti pris est probablement le meilleur possible, l'enquête apportant des pauses bienvenues et toujours bien placées entre les grandes parties du récit. Il fallait assurément un certain talent pour rendre à la fois cohérentes et digestes 400 pages de descriptions historiques pointues. Sous la plume de David Grann, la leçon d'histoire, loin d'être rébarbative, s'avère d'abord immersive, puis simplement prenante et ce, bien que l'on connaisse d'avance la fin de l'histoire. Paysages grandioses, moiteur de la jungle, grandeur et décadence des civilisations se succèdent avec fluidité. le dépaysement est total. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le mode de fonctionnement de la Société royale de géographie, sur les conditions de survie éprouvantes dans la jungle (y compris dans les détails les moins ragoûtants), sur les courants de pensée scientifiques du début du 20e siècle ; grâce à un épluchage minutieux de documents d'époque. En ce qui concerne les dialogues, tout ce que l'on lit ici est authentique, issu des correspondances que l'auteur a consultées. Pas une seule page du livre n'est dépourvue de références en bas de page, témoignant du travail de titan, de fourmi, qu'a nécessité sa rédaction. Et si ça ne suffit pas, la très imposante bibliographie donnée en fin d'ouvrage achève de convaincre. Ce travail d'enquête fait partie intégrante du livre, haletant même parfois cocasse (quand un mec qui ne fait jamais de sport se pointe dans un magasin spécialisé en vue de partir dans la jungle en mode yolo total, ça vaut le détour). Petit à petit, David Grann cesse d'être un simple journaliste, puis un simple biographe, pour en venir à lui aussi « choper le virus » et se lancer à corps perdu dans la recherche de Fawcett et de Z. Et le lecteur se fait embarquer avec lui. Entre passé et présent, les récits s'entremêlent, les chemins se superposent, Grann marche dans les pas de Fawcett, dans l'espoir de comprendre ce qu'il lui est arrivé. Pense-t-il vraiment pouvoir réussir là où tant d'autres avant lui ont échoué ? Probablement pas. Il cherche, c'est tout, et verra bien où ça le mène.

The Lost City of Z n'est donc pas un roman d'aventures. Pas seulement une biographie. Il est aussi et surtout une ode à la poursuite d'un but, au désir de trouver des réponses ; l'élan même qui a animé les explorateurs de la Société royale de géographie prêts à risquer leur vie dans les contrées les plus inhospitalières, Fawcett dans sa quête de Z, les dizaines de personnes s'étant lancées à la recherche de son expédition, David Grann inclus, ou même Nina, tournée vers le spiritisme en désespoir de cause.

Ne vous laissez pas berner par son début pas franchement passionnant, The Lost City of Z, plongée dans les méandres de la curiosité humaine, est une très belle lecture.
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Êtes-vous prêts à plonger en plein coeur de l'Amazonie et vivre au rythme des expéditions de Fawcett ? Ce documentaire est absolument incroyable ! Moi qui aimais bien les aventures d'Indiana Jones, aussi bien pour leur aspect archéologique (bien que fictif) que pour le côté périlleux de l'exploration, j'étais à dix mille lieues de penser à tout ce qu'impliquait une expédition dans des contrées inconnues.
Le côté hostile de la nature ne m'avait bien sûr pas échappé, même si j'étais loin de me douter du nombre de dangers qui guettaient un explorateur, notamment avec les insectes (entre les asticots qui grandissent sous la peau, les tiques qui font infecter les plaies, les nuées de moustiques qui piquent chaque centimètre carré de peau qui dépasse...), la forêt elle-même (les marécages plein de piranhas mais aussi de poissons tout petits qui s'insèrent dans les orifices corporels et s'accrochent à la peau en vidant l'organisme de son sang....) ou encore les peuplades qui vivent reculées dans la forêt et regardent arriver avec méfiance des explorateurs.
David Grann emmène le lecteur entre le passé et le présent, relatant avec beaucoup de précision l'étendue des recherches menées au début du XXe par divers explorateurs, dont Fawcett. le récit des expéditions du célèbre explorateur, très détaillé grâce aux multiples références que l'auteur a pu glaner au fil de ses recherches, permet au lecteur de s'immerger complétement dans le projet fou de découvrir cette mystérieuse cité. le lecteur n'attend qu'une seule chose : savoir si oui ou non Fawcett avait raison de croire en l'existence de vestiges d'une civilisation en plein coeur de l'Amazonie, et si David Grann, qui s'enfonce lui même dans cette forêt hostile près de quatre-vingts ans après, en trouvera la trace.

Je n'ai pas pu lâcher ce livre, encore une fois, passionnée par le récit de la vie de cet homme à la volonté hors du commun et par l'engouement qu'il a su faire susciter à son égard au fil des années. David Grann a réalisé ici un travail de recherche considérable et nous donne à lire un récit extrêmement documenté, tant historiquement que scientifiquement. A lire pour en savoir plus sur cet explorateur génial autant que monomaniaque, mais aussi en apprendre un peu plus sur l'histoire de la cartographie d'une partie de l'Amérique latine et les progrès techniques de cette époque.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Gros coup de coeur! La cité perdue de Z est un texte au souffle puissant, passionnant, qui nous fait voyager dans l'espace et le temps et qui m'a enthousiasmée. le récit est double, une biographie déjà, celle du très célèbre Colonel Fawcett, qui disparu entre les deux guerres mondiales dans la jungle en compagnie de son fils et d'un ami de celui-ci, et que bien des expéditions ont cherché en vain, et le récit de l'auteur lui-même, à son tour piqué sur le virus de savoir, enfin, ce qui est arrivé aux trois Anglais, et qui cherche, furète, des archives à la jungle. C'est instructif mais ça se lit comme un roman, basé sur des travaux de recherches dantesques, y compris des archives de la famille Fawcett, ou des familles d'autres explorateurs, auxquels l'accès n'avait pas été avant accordé.
Tout cela dresse le portrait d'un homme, mais pas seulement, c'est aussi le portrait d'une époque et de la rage de savoir, de repousser les limites des cartes, le besoin de savoir d'où vient telle fleuve, où s'arrête telle forêt, et ce qu'il y a derrière la prochaine montagne et celle d'après et celle d'après et celle d'après....
Vraiment un livre merveilleux!
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Après "La note américaine", qui m'avait passionnée, je n'avais qu'une hâte : me lancer dans "La cité perdue de Z". Et quand je dis "me lancer", j'espérais littéralement embarquer dans un récit abondant, précis, voire exigeant mais surtout captivant. D'autant que la thématique de l'exploration Amazonienne me mettait déjà l'eau à la bouche.

Et bien, me concernant, David Grann n'a pas dérogé au souvenir tenace et saisissant qu'il ancra dans ma mémoire à travers l'enquête sur les indiens Osages.

Bref, sans m'étendre davantage, ce roman enquête, basé sur une bibliographie impressionnante, reconstituant talentueusement le destin obsessionnel de l'explorateur Percy Harrison Fawcett, est un véritable témoignage sur les ressorts qui animaient certains hommes du début du 20ème siècle à parcourir les territoires inconnus.

Vivifiant , révoltant par moments, mais délicieusement chronophage.
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