Gone, saga de Michael Grant, c'est vivre dans un monde sans adultes. Dans la petite ville californienne de Perdido, toutes les personnes de plus de quinze ans disparaissent en un clin d'oeil sans laisser de traces. Les enfants se retrouvent enfermés dans une espèce de dôme qu'ils appellent la zone.
Les chats sont partis, les souris dansent… Sans adultes, les enfants font la loi, décident de faire tout ce qui leur est interdit. Ils gaspillent la nourriture, boivent, fument, maltraitent les plus jeunes et font les quatre cents coups.
Passé la première euphorie, confrontés à la réalité, les enfants s'organisent pour survivre. Sam, 14 ans, est le leader désigné, avec son intervention dans le premier incendie de la ville. Mais Sam n'a pas vraiment l'âme d'un chef, il est courageux mais effrayé mais Astrid, Edilio, Quinn comptent sur lui et il devient malgré lui l'un des responsables de l'organisation de Perdido Beach. Ensemble, ils vont tenter de faire tout ce qui est possible pour économiser la nourriture, soigner les malades, s'occuper des bébés et protéger la ville.
Bien vite, Sam va devoir affronter le charismatique Caine, qui a le même âge et qui est le chef de clan dictatorial du pensionnat Coates, là où sont les enfants à problèmes.
Ils n'ont pas les mêmes idées car celles de Caine sont beaucoup plus conflictuelles ..
Chose étrange, certains enfants possèdent des pouvoirs surnaturels comme la télékinésie, le pouvoir de se déplacer à la vitesse de la lumière, de faire sortir de leurs mains des faisceaux lumineux meurtriers...Des pouvoirs qu'ils ne parviennent pas encore à maîtriser. Ils sont surnommés les "mutants" Même les animaux semblent avoir développé des mutations. Que se passe-t-il vraiment ? Les conversations tournent souvent en rond, pour revenir sans cesse sur le fait que tout a changé et qu'on ne sait pas pourquoi.
Un compte à rebours est lancé à chaque début de chapitre parce que Sam approche des 15 ans fatidiques qui annoncent sa prochaine disparition.
L'histoire se répète comme dans «
Sa majesté des Mouches » de
William Golding. Agrémentée de fantastique. le récit est bien plus moderne, ancré dans nos habitudes de vie. Il n'y a pas de véritable héros, ils ont tous des bons et des mauvais côtés que l'on comprend car l'auteur donne à chaque enfant la parole régulièrement. La situation à affronter fait ressortir ce qu'il y a de pire ou de meilleur en eux. Si on ne cautionne pas tous les comportements, on peut mieux en comprendre certains. Ce n'est pourtant pas un récit édulcoré, il y a de la violence et de la cruauté.