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Citations sur Le tambour (108)

«Monsieur Matzerath, voyons, me morigène-t-il, si vous continuez à tambouriner aussi fort, cela va s'entendre ailleurs, qu'on tambourine bien trop fort ici. Vous ne voulez pas faire une pause, ou tambouriner plus doucement ?»
Oui, Bruno, je vais essayer de dicter à mon fer-blans un nouveau chapitre, moins bruyant, bien que ce sujet là, précisément, réclame à grands cris un orchestre rugissant, affamé.

[Passage suivi du chapitre :] Foi espérance amour
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Jan avait déjà passé trois fois le conseil de révision, mais il avait été réformé à chaque conseil en raison de son état lamentable ; ce qui, en des temps où l'on envoyait à Verdun tout ce qui tenait à peu près debout afin de le mettre, sur la terre de France, à l'horizontale pour l'éternité, en disait long sur la constitution de Jan Bronski.
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Tous les étalages n'étaient pas éclairés. Je préférais même les magasins qui offraient leurs denrées loin des becs de gaz, dans une demi-obscurité, parce que la lumière attire tout le monde, jusqu'aux gens les plus communs, tandis que la demi-obscurité au contraire induit à s'attarder les êtres seuls.
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Les vrais partisans ne sont pas partisans à titre temporaire, mais à titre permanent et définitif ; ils remettent en selle les gouvernements tombés et par la suite, toujours avec l’aide d’autres partisans, ils font faire la culbute aux gouvernements qu’ils ont remis en selle. Les partisans incorrigibles, ceux qui prennent le maquis contre eux-mêmes, sont, d’après la thèse de M. Matzerath – c’est sur ce point qu’il pensait m’éclairer particulièrement - , parmi tous les forcenés de politique ceux qui sont le plus doués de facultés artistiques, parce qu’ils réprouvent aussitôt ce qu’ils ont créé.
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Je […] souriais aux efforts de la Nature : elle jouait le Printemps et, suivant le programme, faisait éclater les bourgeons comme des pétards.
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Ce n’est que lors de son occupation favorite, la cuisine, qu’il devenait plus différencié, voire sensible et, pour ce motif, respectable.
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Le sang de ces facteurs et guichetiers ouverts, transpercés, n'allait-il pas traverser goutte à goutte les dix ou douze couches de papier et donner à mon fer-blanc une couleur qu'il ne connaissait jusqu'ici que sous forme de peinture? Qu'avait-il de commun, mon tambour, avec le sang de la Pologne?....En fin de compte, il en allait de la Pologne, et non de mon tambour! S'il leur importait que, tant qu'à être perdue, la Pologne se perdît en blanc et rouge, mon tambour, lui-même rendu suspect par son badigeon neuf, devait-il être perdu lui aussi?
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Nous nous embrassions dans la rue, ce qui à Paris ne tire pas à conséquence.
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Petit patapon et grand patapon, petit Belt et grand Belt, petit et grand ABC, Pépin le Bref et Charlemagne, David et Goliath, Tom Pouce et Gargantua ; je restai l'enfant de trois ans, le gnome, le Petit Poucet, le nabot qui ne veut pas grandir ; pourquoi ? Pour échapper à des distinctions comme le petit et le grand catéchisme ; pour n'être pas à l'âge dit adulte, un mètre soixante-douze, livré à un homme qui, debout à se raser devantla glace, se nommait mon père ; pour n'être pas contraint de reprendre une boutique qui, selon le voeu de Matzerath, devait - denrées exotiques - signifier pour un Oscar majeur l'univers des adultes.
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On peut commencer une histoire par le milieu puis, d'une démarche hardie, embrouiller le début et la fin. On peut adopter le genre moderne, effacer les époques et les distances et proclamer ensuite, ou laisser proclamer qu'on a résolu enfin le problème de l'espace-temps. On peut aussi déclarer d’emblée que de nos jours il est impossible d’écrire un roman puis, à son propre insu si j’ose dire, en pondre un bien épais afin de se donner l’air d’être le dernier des romanciers possibles. Je me suis également laissé dire qu’il est bon et décent de postuler d’abord : il n’y a plus de héros de roman parce qu’il n’y a plus d’individualistes, parce que l’individualité se perd, parce que l’homme est seul, que tout homme est pareillement seul, privé de la solitude individuelle, et forme une masse solitaire anonyme et sans héros. Après tout, ce n’est pas impossible. Mais en ce qui nous concerne, moi Oscar et mon infirmier Bruno, je veux l’affirmer sans ambages : nous sommes tous deux des héros, des héros tout différents, lui derrière le judas, moi devant ; et quand il ouvre la porte, ça y est : malgré notre amitié et notre solitude, il ne reste plus de nous qu’une masse anonyme et sans héros.
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