Roman écrit en 1961 par
Günter Grass, prix Nobel de Littérature 1999.
Au vu des critiques sur Babelio, je craignais un peu la lecture de ce livre. Mais j'ai plutôt apprécié ce livre. C'est un roman réaliste, un peu vulgaire par moments malheureusement, mais plutôt bien écrit.
Contrairement à ce que la quatrième de couverture annonce, il n'y aucun jeu "du chat et de la souris". Cette expression, dans la bouche du narrateur, Pilensz, fait référence à un souvenir où la "souris", la pomme d'Adam outrageusement saillante et toujours en mouvement de Mahlke , est "attaquée" par un "chat" (la main d'un copain ou un vrai chat ou un chat apporté par un copain...)
Le narrateur, Pilensz, raconte les souvenirs de lycée et de son camarade Mahlke, surnommé le Grand Mahlke. Il est entre autre fasciné par ses exploits de plongeur à la recherche d'objets militaires dans une péniche submergée. Mais Mahlke, renvoyé du Lycée pour vol de médaille d'un officier, change de bahut au cours du récit. Plus tard, durant les premières années de la guerre, les camarades de classe se perdent de vue mais Pilensz est mis au courant des exploits du soldat Mahlke dans l'artillerie. Il reverra une dernière fois Mahlke alors que ce dernier est déserteur, avant de perdre définitivement sa trace.
J'ai aimé dans ce roman le côté réaliste de ce groupe de lycéens. Quelle que soit l'époque, un groupe de lycéens a ses codes, ses favoris, ses jalousies et sa détestation de l'autorité et des profs. J'ai bien aimé aussi que la personnalité du grand Mahlke soit difficile à cerner. Il est admiré mais ne cherche pas à plaire. Il fait et défait les modes sans le savoir, pourtant on le moque constamment sur sa pomme d'Adam proéminente. Il fait des dévotions multiples à la Vierge Marie mais ne croit pas en Dieu. Il fait des exploits au combat mais devient déserteur presque malgré lui après une permission prolongée par désinvolture de l'autorité...
Je peux comprendre qu'une telle personnalité atypique ait pu fasciné le narrateur Pilensz qui semble bien banal comparé à Mahlke.