De ce célèbre écrivain allemand († 2015), je n'avais lu que “
en crabe” qui m'avait beaucoup impressionné. Pour moi, c'était le
Philip Roth allemand ou le Céline français. Après moult romans, il y a eu cette polémique dans les années 2000 concernant son passé nazi pendant lequel il est incorporé dans les jeunesses hitlériennes et puis les SS. Ce n'est qu'en 1947 qu'il réalise les atrocités commises. Il met cet aveuglement sous le compte de la propagande mais il ne s'excuse pas vraiment et relative un peu trop. Cerise sur le gâteau, il envoie une salve contre le chancelier démocrate Adenauer, ce qu'il n'a pas fait contre Hitler.
Ensuite, il devient sculpteur (ce que j'ignorais) et il parle très peu des romans qu'il a écrits. Par contre, il évoque très souvent sa carrière de poète (et je ne suis pas sûr que ses poésies aient été traduites en français).
Il faut s'accrocher et bien connaître la géographie de l'Allemagne ainsi que sa culture. Plus qu'une autobiographie, ça ressemble plus à un journal où il tente de mettre en ordre ses souvenirs, d'éplucher l'oignon du temps mais c'est souvent trop anecdotique.
Mais bon, l'histoire se termine dans les années 50 près du canal
Saint-Martin à Paris. L'honneur est sauve ! Vive l'Allemagne, vive la France et vive la liberté 🗽.
lecture : septembre 2018
sur papier, éditions du Seuil, 400 pages
note : 2/5