Citations sur Les aventures de Hawk & Fisher, tome 2 : Les jeux son.. (38)
La seule chose plus pourrie qu’un politicien, c’est une charogne d’une semaine, une fois que les mouches sont passées dessus.
Hardcastle a toujours été très bon pour maintenir le statu quo, et c’est tout le principe du conservatisme. La plupart des Conservateurs votent comme leur supérieur le leur ordonne, quel que soit le nom sur le bulletin.
Les Conservateurs gagnaient les élections parce qu’ils versaient les plus gros pots-de-vin, et parce qu’il était dangereux de voter contre eux.
Toutes les horloges de Haven sonnèrent les 20 heures, et le scrutin fut enfin ouvert. Des bureaux de vote aux couleurs vives furent érigés aux coins de rues annoncées, dans le temps qu’il fallut pour que l’heure sonne. Créés et alimentés par le cercle de sorciers du Conseil, ils étaient aussi incorruptibles qu’on peut l’être à Haven. Une fois un vote enregistré et placé dans la boîte de métal, il aurait fallu les sorcelleries les plus puissantes pour le modifier. Il y avait des vérifications d’empreintes digitales pour s’assurer de l’identité de chacun et pour repousser les simulacres ou homoncules. Les politiciens de Haven sont créatifs quand il s’agit de corrompre ou de tricher.
En fin de compte, il n’y a que deux grands partis : les Conservateurs et les Réformateurs. Mais il y a aussi une poignée de marginaux, quelques indépendants bien soutenus, pour compliquer les choses. Il y a le Libre-Échange, la confrérie de l’acier, Pas de Taxe sur l’Alcool (aussi appelé Qui veut faire la Fête), et plusieurs groupes de pression, comme les guildes de commerce ou les religions militantes les plus organisées.
Il y a des sorciers à payer pour qu’ils n’interviennent pas. Des officiers de la Garde à amadouer pour recevoir la protection à laquelle nous avons droit. Et puis, les donations à la rue des Dieux, aux guildes de commerce. Tu veux vraiment que je continue ? Je sais ce que je fais, James. Occupe-toi des idéaux, et laisse-moi faire de la politique.
Ces affiches pouvaient apparaître n’importe où : sur les murs, les façades de boutiques, voire les passants les plus lents. Avec une bonne colle et sans incident, une bande d’afficheurs pouvait couvrir tout Haven en moins de deux heures. Malheureusement pour eux, les afficheurs passaient plus de temps à déchirer ou dégrader les affiches posées par les bandes rivales. De temps à autre, il fallait bien que deux bandes se croisent, et l’opposition politique s’exprimait de façon plus virile, au grand ravissement des passants. Haven aimait que sa politique soit simple et directe, voire brutale.
L’amour était une nouvelle expérience pour Medley. Avant cela, il n’éprouvait de passion que pour son travail. Il avait admis qu’il ne possédait rien de ce qu’une femme désirait chez un homme. Il n’était pas vraiment beau, ses grâces sociales étaient maigres, et sa richesse plus encore. Quant à sa carrière…rien de très exaltant. Pourtant, il n’était pas très exigeant. Il voulait simplement ce que tous les autres tenaient pour acquis, et que lui n’avait jamais connu : l’affection d’un autre être humain, pour donner un sens à sa vie.