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Citations sur Les aventures de Hawk & Fisher, tome 2 : Les jeux son.. (38)

Juste au centre de la ville, au cœur du quartier où les loyers sont les plus chers, s’étend la rue des Dieux. Des dizaines d’églises et de temples se côtoient et s’ignorent cordialement. Puis on trouve les maisons de rencontre plus petites, plus intimes, pour les tenants de croyances plus confidentielles ou controversées, qui généralement font affaire en liquide. Enfin, il y a les prêcheurs des rues. Personne ne sait d’où ils viennent, ni où ils vont, mais ils sont des centaines chaque jour à répandre la bonne parole à tous ceux qui veulent bien écouter.
Il n’y a jamais de problème dans la rue des Dieux. D’abord, les Êtres ne le toléreraient pas. Et puis, cela nuit aux affaires. Les gens de Haven croient fermement au droit au profit.
Ou au prophète.
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On a tous besoin de croire en quelque chose. Pour se rassurer, pour croire que quelqu’un tient à nous. On en a tant besoin qu’on est prêt à abandonner tout et n’importe quoi juste pour cette promesse. On peut payer en or, en services, en souffrance, ou avec tout ce qui a la moindre valeur marchande. Voilà pourquoi la religion est un marché si florissant à Haven.
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Il leur parla des privilégiés qui méprisaient les pauvres parce qu’ils étaient nés dans la mauvaise classe et n’étaient donc que des animaux à utiliser à sa guise. Il leur parla des nobles qui se gavaient de festins gargantuesques dans des demeures somptueuses tandis que des enfants mouraient de faim et de froid dans la rue. Et la haine de la foule devint une présence palpable dans la salle.
Alors, il leur dit que les choses pouvaient changer.
Il leur parla de la Cause. La Réforme. La façon dont on pourrait éradiquer les maux de Haven. Pas par la violence ou la révolution, mais par un changement lent et continu. En faisant travailler les gens ensemble, et non les uns contre les autres, quels que soient leur classe, leur richesse et leur rang. Ce ne serait pas facile. Certains à Haven préféreraient mourir plutôt que d’accepter un tel changement. La Réforme serait un combat long et dur, mais elle finirait par l’emporter. Parce qu’en travaillant ensemble le peuple était plus fort, et de loin, que les privilégiés qui cherchaient à le maintenir dans l’oppression. Adamant sourit fièrement aux hommes et femmes qui l’écoutaient :
- Laissez nos adversaires nous traiter d’anarchistes et de fauteurs de troubles, dit-il. Nous montrerons la vérité au peuple de Haven. Nous sommes simplement des hommes et des femmes qui veulent ramener la justice à tout prix. Ils ne pourront pas tous nous tuer.
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- Bien, j’accepte de me changer, mais ensuite je veux rencontrer Mortice. Plus d’atermoiements, compris ?
- Bien sûr, capitaine, confirma Adamant. Mais… d’avance, veuillez excuser le tempérament de Mortice. Il est mort depuis près de cinq mois, et cela n’a pas beaucoup arrangé son caractère.
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Tout ça va mal finir. Le peuple peut voter tout ce qu’il veut, le pouvoir reviendra toujours aux mêmes personnes. Rien ne change jamais vraiment, Hawk. Tu devrais le savoir. […] Demain, nous aurons toujours les mêmes voleurs, les mêmes souteneurs et les mêmes usuriers dans le Quartier Nord. Quel que soit le vainqueur, les ateliers clandestins, le racket et les meurtres crapuleux perdureront. Nous sommes dans le cloaque de Haven, là où échoue la lie parce qu’elle ne peut pas tomber plus bas. Toutes les élections au Conseil ne résoudront jamais les problèmes de la ville.
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Hawk considéra avec envie un étal de saucisses épicées. Si on oubliait les mouches, ça paraissait très appétissant. Fisher l’en détourna fermement.
- Non, Hawk. On ne sait pas avec quelle viande elles ont été faites. Tu ne peux pas te permettre de passer la journée accroupi avec le pantalon autour des chevilles.
Hawk éclata de rire.
- Tu as sans doute raison, Isobel. Tant pis. Si je me souviens bien, il y a une taverne, un peu plus loin à droite, qui fait un excellent homard pour deux.
- Il est trop tôt pour dîner.
- Bien, alors nous déjeunerons de homard.
- Tu grignotes trop, en ce moment, le tança Fisher. C’est merveilleux que tu puisses encore fermer ta ceinture.
- Tout le monde a besoin d’un passe-temps.
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Il entendit approcher des pattes à coussinets et se retourna face à trois gros chiens qui le chargeaient en silence. Hawk les étudia avec prudence. Les chiens de Hardcastle avaient une réputation de tueurs, de mangeurs d’hommes, mais Hawk les trouvait très ordinaires. Il prit un sac à sa ceinture, l’ouvrit, retint sa respiration et lança la poudre en l’air devant les chiens. Ces derniers s’arrêtèrent et reniflèrent l’air avec méfiance. Puis ils s’assirent avec un grand sourire idiot et satisfait. Hawk attendit un moment pour s’assurer que la poudre avait fait son travail, puis les dépassa avec prudence. Deux des animaux l’ignorèrent complètement, et le troisième roula sur le dos pour se faire caresser le ventre. Hawk eut un léger sourire. Il savait bien que le deuxième sachet de poudre trouvé dans la chambre de Dannielle lui servirait à quelque chose.
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Marcus et David DeWitt avaient tous les deux dépassé la quarantaine depuis plusieurs années. Au premier coup d’œil, ils paraissaient très semblables : grands, fins, élégants et arrogants. Leurs cheveux et leurs yeux sombres donnaient à leur visage une pâleur presque maladive. Leurs traits étaient impassibles au point de passer pour un masque. La façon dont ils se tenaient était presque menaçante, même quand ils ne faisaient rien, comme si rien au monde n’aurait dû oser les déranger. Ils avaient laissé leur épée à l’entrée, ainsi que leurs gardes du corps, en signe de confiance, mais Hardcastle n’était pas assez naïf pour les croire désarmés. Les DeWitt avaient beaucoup d’ennemis et refusaient de courir le moindre risque. Même chez un supposé allié.
À eux deux, Marcus et David DeWitt contrôlaient un tiers des docks de Haven. Conformément à leur principe d’un investissement minimal pour un bénéfice maximal, leur partie des docks était la plus mal entretenue et la plus dangereuse. Si les frères en avaient cure, ils le cachaient à merveille. La vie ne valait pas grand-chose à Haven, et la main-d’œuvre encore moins. Ce parti pris leur assurait des charges basses, et donc un flux constant de clients. Mais cette grève dans les docks leur faisait beaucoup de tort, malgré les zombies qu’on avait fait venir. Les morts coûtaient trois fois rien et ne se fatiguaient jamais, mais ils n’étaient pas très intelligents et il fallait les surveiller en permanence. Ils faisaient aussi des cibles faciles pour les unités de guérilla des dockers, armées de sel et de feu.
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Il y a toujours quelqu’un pour essayer de m’empoisonner, expliqua Adamant en haussant les épaules. La Réforme a beaucoup d’ennemis à Haven, et notamment dans les Hauteurs. Mortice fait en sorte qu’aucune tentative ne puisse dépasser la cuisine, et le goûteur n’est là que comme seconde précaution. Mais vous seriez étonnés de savoir ce que me coûte sa prime de risque !
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Les politiciens inspirent la ferveur, mais n’y succombent pas eux-mêmes.
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