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Que voilà un ouvrage déroutant de prime abord...
Je m'attendais à recevoir un roman palpitant, avec de la recherche, de l'action, des jolies filles un peu faciles et beaucoup d'érudition. C'est vrai qu'en lisant le quatrième de couverture, c'est plutôt alléchant.
Mais en fait, il y a tromperie ! Ce n'est pas un roman !
Il s'agit en réalité d'un ouvrage extrêmement documenté mais rédigé comme une étude historique. Alors certes, il y a d'excellents passages, beaucoup d'érudition et aussi un poil d'action. Quant aux demoiselles délurées, je repasserais...

Une fois la déception passée, et l'ouvrage commencé, ne reste qu'à se prendre au jeu de l'auteur qui nous emmène sur les traces du Pogge à la recherche de manuscrits antiques conservés dans des abbayes (parfois au détriment des religieux) pour les recopier et les diffuser.
Sous la plume de Stephen Greenblatt, l'histoire prend soudain vie et ce n'est pas à une banale quête que nous assistons, mais bien à un résumé gigantesque de toute l'aventure du livre et de la transmission de la pensée, depuis les écrits perdus des philosophes grecs jusqu'à l'héritage qu'ils nous ont légué actuellement. Tout ceci s'articulant avec brio autour de la philosophie d'Epicure et de l'un de ses plus ardents disciples : le poète Lucrèce.

Au final, c'est un ouvrage d'érudition très abordable qui nous est livré ici. Une histoire peu commune qui éclaire notre présent par les avancées effectuées dans le passé par des passionnés, prêts à tous les sacrifices pour assouvir leur curiosité et à faire survivre ces pans de culture qui ont jeté les bases de certaines de nos sociétés contemporaines.
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L'auteur livre plus qu'une enquête sur un manuscrit disparut mais profite aussi de l'occasion pour brosser le portrait de l'Europe de la Renaissance et des idées qui la parcourent. L'auteur remonte habillement chaque fil du passé avec un rare talent pour les entremêler. J'ai été ravie par cette lecture et notamment le portrait fidèle de la religion catholique dans toute sa malignité.
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Quattrocento débute par la description d'un homme mystérieux, Le Pogge, qui semble à la recherche d'un manuscrit. Si j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit lors des premiers chapitres, trop centrés sur la vie du Pogge, j'ai plus apprécié la suite, consacrée au de rerum Natura, aux fragments qu'on avait retrouvé, au contexte des différentes époques, à ses potentiels lieux d'influence, aux idées et conflits des épicuriens.
Partie donc sur une mauvaise impression, je ne m'en suis pas moins passionnée pour les nombreuses informations qui parsèment le récit !
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Un livre de vulgarisation historique comme on les aime, les informations sont précises et alliées à un talent de conteur. L'auteur retrace l'histoire de la redécouverte du "De natura rerum" de Lucrèce à la renaissance. En suivant ce fil, Quattrocento fait revivre un bibliophile florentin, les scriptoriums(?) des monastères, l'élite romaine juste avant la catastrophe de Pompéi...
Bien sûr, lorsque l'auteur avance que toute la renaissance est partie d'un livre nous ne sommes pas obligés de le croire et de lui préférer une explication multi-causale...
Un livre parfait pour l'été...
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Ne vous laissez pas abuser par la couverture. Amis avides de mystères, de textes codés, de sectes et autres illuminati passez votre chemin. Cet ouvrage nous relate comment un poème, de la nature des choses de Lucrèce (disciple d'Epissure) écrit au 1er siècle avant JC, oublié pendant plus de 1000 ans, a ressurgit au 15ème siècle grâce à un personnage dénommé le Poge. L'auteur dresse un tableau de cette transition si particulière entre moyen âge et renaissance avec pour toile de fond cette oeuvre majeure qui raisonnera jusqu'à nos jours.
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J'ai commencé deux fois ce livre, une fois jusque la page 17 la seconde fois jusque la page 21. Je ne le commencerai pas une troisième fois
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Découverte totale. Je n'avais jamais entendu parler de Poggio Bracciolini, Le Pogge. Je ne connaissais pas le contenu du de rerum natura de Lucrèce (Titus Lucretius Carus).
Voici que j'apprends que la notion d'atome n'est pas moderne mais qu'elle date au minimum d'un siècle avant J.C. - mon ignorance est colossale et il n'y a pas de quoi être fière !
Ce livre, dont un bon nombre de personnages historiques sont complètement en accord avec les idées et les connaissances scientifiques d'aujourd'hui, m'a renseignée sur une foule de petits événements du passé, peu connus, et qui ont pourtant eu un immense impact sur la pensée moderne.
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Cette histoire du livre doublée d'une réflexion sur le passage du moyen-âge à la renaissance auraient pu me séduire, mais son côté professoral a fini par m'abrutir, un bon roman historique m'aurait suffi et c'est une véritable somme dont ils'agit.
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Sous prétexte de raconter les pérégrinations du copiste Le Pogge jusqu'à la découverte de l'ouvrage le plus connu de Lucrèce, de la nature des choses, ouvrage qui met à mal la plupart des enseignements des croyants au pouvoir, l'auteur nous conduit par la main à travers la vie des livres de l'Antiquité à la Renaissance, en passant par le Moyen Age. Beaucoup de références, très intéressant.
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Au XVe siècle, Le Pogge, ancien secrétaire apostolique de plusieurs papes, parcourt l'Europe à la recherche de manuscrits oubliés dans les bibliothèques des monastères. Un jour de 1417, il découvre sur une étagère un exemplaire du de rerum natura de Lucrèce...

Récompensé par le prix Pulitzer nonfiction en 2012, Quattrocento est un essai très convaincant sur la trajectoire d'un humaniste florentin trop peu connu aujourd'hui, Poggio Bracciolini, dit Le Pogge (1380-1459). L'histoire de cet érudit ayant refusé de devenir ecclésiastique et les conséquences de sa découverte sont analysées de façon détaillée. le tout est très agréable à lire, car raconté par l'universitaire et critique américain Stephen Greenblat de manière très fluide, ce qui donne un ouvrage très documenté dans lequel on se plonge comme dans un roman. Cependant, au point de vue historique, on peut trouver que l'auteur exagère un peu trop l'importance de la redécouverte de la théorie de l'atomisme dans la Renaissance, d'autres éléments comme l'invention de l'imprimerie ayant joué un rôle au moins aussi important.

Mais Quattrocento demeure un essai historico-philosophique très réussi, véritable mine d'informations savamment distillées.
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