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Avant tout, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Payot & Rivages pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je dois avouer que ce livre m'a immédiatement attirée, par son titre, mais surtout par son thème qui m'a beaucoup plu ! En effet, à travers le regard du narrateur –dont on ignore l'identité- nous suivons la rencontre en Bulgarie puis la relation particulière qui se noue entre deux hommes que tout oppose à priori : l'un étant professeur, menant une vie relativement aisée, et l'autre, Mitko, jeune prostitué de vingt-trois ans, mystérieux, impulsif , tourmenté…Pourtant, chacun d'entre eux va révéler des facettes cachées de sa personnalité : on apprend, par exemple, que le narrateur a découvert son homosexualité alors qu'il était en compagnie de son père tandis que Mitko n'a jamais oublié son premier amour.

L'écriture est particulière, ardue, parfois crue, les chapitres sont longs, la vie du narrateur étant racontée dans les moindres détails dans ce récit introspectif qui n'est pas sans rappeler L'Etranger. Néanmoins, à l'inverse de Meursault qui m'avait touchée dans les derniers chapitres de son histoire, mon impression concernant le narrateur de Ce qui t'appartient est ambigüe : tout en partageant les différents sentiments et émotions qui l'animent tout au long du récit (que ce soit en présence de Mitko ou en se remémorant ses jeunes années aux Etats-Unis), je n'ai pas eu d'affection pour ce personnage que j'ai trouvé indécis, presque passif dans ses décisions et ses actes.

Ainsi, même si je n'ai pas particulièrement apprécié le style de l'auteur ni la construction du récit, je ne regrette pas d'avoir lu ce livre car Ce qui t'appartient est incontestablement un roman fort par les thèmes abordés (homosexualité, maladie, solitude…) qui ne peuvent nous laisser indifférents.
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Ce court roman raconte la relation entre un professeur américain enseignant en Bulgarie et un jeune prostitué bulgare.
Il comprend aussi des flashbacks sur des épisodes de la vie du narrateur.
Il est écrit dans un style très littéraire qu'on ne peut que remarquer.
Toutefois, je ne l'ai pas du tout aimé.
Je l'ai lu car il était recommandé par Edouard Louis, mais il ne comprend absolument pas le côté social que j'apprécie chez ce dernier, juste le côté glauque et dérangeant.
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En entrant dans le roman, on pénètre dans le Palais National de la Culture à Sofia, le fameux NDK, un immense édifice entouré de grandes allées arborées et de fontaines. L'homme qui arpente l'endroit, un américain, est professeur de littérature, installé en Bulgarie. Mais le lecteur n'en verra que ses toilettes pour hommes au fond d'un long couloir… C'est là que le professeur rencontre Mitko, un jeune bulgare d'une vingtaine d'années, grand aux larges épaules, aux yeux doux et au sourire ravageur, exhalant une forte odeur d'alcool. S'ensuit une relation sexuelle rapide, tarifée. Les hommes se revoient régulièrement ici puis dans l'appartement du professeur. Ce dernier est attiré par Mitko, ardemment, mais celui-ci est fuyant, changeant. Son corps, c'est sa survie. Et cette survie ne laisse aucune place aux sentiments. Il n'a que faire du désir de l'autre. Il a seulement besoin de lui pour continuer à vivre. Il y entre les deux hommes, un fossé. Social, intellectuel. le professeur aimerait gommer ce creux, y poser une passerelle, mais les sentiments, eux, ne s'achètent pas. Les mois, les années passent et Mitko va et vient dans la vie du professeur. La pauvreté, la marginalité, la maladie font sans cesse revenir Mitko auprès de lui. Ses absences font surgir chez lui interrogations et peine, peur et culpabilité. L'enfance américaine remonte à la surface. La découverte de son homosexualité par son père homophobe, par K. son meilleur copain. Il part sur les traces de son identité. Une quête intérieure confuse et douloureuse.

L'écriture de Garth Greenwell est d'une puissance incroyable. Les phrases sont étirées, rythmées, la ponctuation est riche, les mots bulgares et les figures de style parsèment le texte. L'auteur dépeint les émotions, les sensations, les paysages, les atmosphères, les visages, les silhouettes, les déplacements avec une telle précision un tel réalisme une telle sincérité une telle poésie parfois qu'on est happé littéralement par l'histoire cruelle qui se déroule sous nos yeux. Un roman brillant
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J'ai abandonné ce roman en étant absolument convaincue de sa qualité littéraire. Étrange, je sais. Cette histoire passionnée un peu brutale, un peu triste, ne m'a pas séduite parce que je n'ai été touchée ni par Mitko ni par le narrateur.
Après, si j'ai trouvé l'histoire particulièrement lente, l'écriture m'a troublée: Garth Greenwell a un talent fou pour faire surgir la grâce partout où il regarde. Sous sa plume sensible, imagée et passionnée, la méfiance devient belle. La peine, le dégoût, le tâtonnement, devient beaux.
"Ce qui t'appartient" est un portrait stupéfiant des sentiments et émotions humaines. le désir, l'attente, le chaos intérieur, sont racontés avec une acuité exceptionnelle, presque scientifique. C'est très fin, poétique et transporté.
L'écriture de Garth Greenwell m'a rappelé ces écritures des romanciers du nord, aux longues phrases sensuelles et interminables. Les descriptions sont magnifiques, d'une délicatesse presque féminine. le texte tout entier donne l'impression d'un immense voyage introspectif, embelli par de vrais mots bulgares.
C'était sans doute trop "lent" pour moi. Ce n'était pas le bon moment peut-être. Un grand merci à Babelio et aux éditions Rivages pour cette découverte.
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Beaucoup de digressions ( du remplissage?) dans ce roman qui éloignent du thème central: la relation entre un Américain et un Bulgare prostitué. Sur le même thème "Autobiographie érotique" de Bruce Benderson est beaucoup plus agréable à lire et plus intéressant (simple opinion)
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Ce qui t'appartient est le premier roman du poète américain Garth Greenwell et il raconte l'histoire entre le narrateur et Mitko. le premier est un professeur américian installé à Sofia, le second un jeune qui vend son corps pour gagner sa vie.

Je ne vais pas vous faire languir, même si je ne sais pas trop par quel bout prendre cette chronique : je n'ai pas vraiment accroché. La première scène, la rencontre entre le narrateur (il n'a pas de nom, de lui, on ne sait que ce qu'il veut bien dire) et Mitko se déroule dans des toilettes. Ça donne le ton du roman. Si on y parle de sentiments et qu'on en parle plutôt bien (rien à dire concernant le style, c'est bien écrit), l'ensemble ne m'a portant pas touchée. J'ai eu le sentiment que l'auteur me maintenait à distance. Et ce n'est pas franchement gai.

Bref, j'étais assez ravie de finir le livre pour passer à autre chose, parce que ça m'a miné le moral. Donc je ne vais pas vous le conseiller, mais pas parce que c'est nul, parce que ça ne l'est pas. Plutôt parce que ce n'est pas ce que j'aime lire.
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Ce livre, d'une très grande sensibilité, décrit avec beaucoup de profondeur et de justesse les sentiments et la complexité des relations humaines. Je trouve que les mots mis sur le désir sont particulièrement bien trouvés. Désir ou passion ? Je suis même tentée de parler de passion, si celle-ci peut trouver un sens dans un amour à sens unique. J'ai été très touchée par la description des liens familiaux houleux, notamment concernant le rejet de la famille suite à l'annonce de l'homosexualité du narrateur. Les mots sont dits et les actes sont décrits dans toute leur horreur.
Le style de l'auteur est très poétique et est un réel plaisir pour les yeux, même si parfois un ou deux mots un peu plus crus se glissent dans le récit.
Concernant l'histoire en elle-même, je m'attendais à lire une belle histoire d''amour. J'ai donc été très surprise (mais pas déçue) de la nature de la relation des deux personnages.
Je souhaitais, pour terminer, dire que j'avais beaucoup apprécié le fait que quelques mots de bulgare avaient été introduits dans le récit.
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Le narrateur est un américain qui enseigne à Sofia. Homosexuel, il entretient avec Mitko, un jeune assez instable, une relation compliquée. Ce qui m'a le plus retenu dans ce roman au style attachant, c'est la deuxième de ses trois parties. le narrateur se replonge dans son adolescence et plus particulièrement sur l'amour inconditionnel et douloureux qu'il a éprouvé pour K. son ami d'école engagé dans une autre relation. Un triangle amoureux particulièrement émouvant décrit avec une tendresse infinie pour cette phase de la vie si fragile et incertaine.
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Très beau livre. J'ai énormément aimé l'écriture et l'ambiance pesante de ce roman, ainsi que le dépaysement dans lequel nous nous trouvons en tant que lecteur. La photo de Peter Hujar en couverture est magnifique et reflète la solitude qui unit les deux personnages de l'histoire.
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Justesse et précision sont les maîtres-mots de ce roman, qui n'hésite pas à saisir avec beaucoup de profondeur la contradiction du désir et la complexité des relations humaines dans une problématique très contemporaine : l'amour dans son lien au consumérisme.

Une réflexion actuelle donc, qui ne cesse d'animer le narrateur américain constamment dans une double position entre victime et bourreau : « Je me demandai comment j'en étais arrivé à devenir l'un de ces hommes tapis dans le noir, prêts à offrir tout ce qu'on pouvait leur demander contre une chose qu'on refusait de nous donner gratis . »

En dressant le portrait de la misère bulgare, entre brutalité et délicatesse, sadisme et tendresse, Ce qui t'appartient propose un écho politique à ce que raconte avec intensité et poésie le désir, cet équilibre instable entre manque et puissance.
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