Je ne suis pas très amatrice de nouvelles (je trouve ce type d'écrit trop frustrant, à peine est-on entré dans l'histoire que celle-ci se termine déjà), mais je dois saluer le travail éditorial sur "
L'odeur du figuier" : une photo de couverture qui transporte en été, quand on est allongé entre l'ombre et le soleil qui vient nous chauffer le visage, ivre de senteurs dont celle du figuier, mais surtout, une quatrième de couverture très bien ficelée, qui attire vers ces cinq histoires reliées, pour la plupart, par l'odeur de ce fruit de fin d'été-début d'automne.
Las, ces cinq histoires ne sont pas aussi juteuses que je l'aurais espéré. Si la première nouvelle, "Acquascura", qui décrit le lent désamour d'un couple emmuré dans son incapacité à communiquer, et "Quand les gros seront maigres...", l'histoire glaçante d'un vieil homme se retrouvant coincé dans l'ascenseur de son immeuble déserté en plein mois d'août, se démarquent nettement par leur qualité, les trois histoires restantes m'ont semblé un peu fades, pas assez accrocheuses.
Le style est là, la mélancolie produite par un amour finissant ou insatisfaisant aussi, mais cela n'est malheureusement pas suffisant à ce que le souvenir de la lecture perdure plus loin que quelques heures suivant la fin de l'ouvrage.
Ainsi, pour me faire une idée plus approfondie de l'oeuvre de
Simonetta Greggio, j'attends toujours avec impatience le moment où je commencerai enfin "
L'Homme qui aimait ma femme" !