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Shea Anton Pensa (Illustrateur)Rick Hoberg (Illustrateur)Gary Morrow (Illustrateur)
EAN : 9781401275310
336 pages
DC Comics (23/01/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Mike Grell’s defining run on the Emerald Archer concludes here in GREEN ARROW VOL. 9: OLD TRICKS.

Oliver Queen’s New Year’s bash is in full swing when an arrow strikes him from the rooftops. A mysterious archer from Ollie’s past has come for his head. With the return of Shado, and the aid of Dinah Lance and Marianne, they will have to scour the Seattle Underground to uncover the truth. With tension growing between Dinah and Oliver after his kiss with ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Green Arrow Vol. 8: The Hunt for the Red Dragon (épisodes 63 à 72) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 73 à 80, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie Green Arrow: The wonder year, initialement parus en 1993, tous écrits par Mike Grell, tous mis en couleurs par Julia Lacquement. Il s'agit des derniers épisodes écrits par ce scénariste qui avait relancé le personnage en 1987 avec Green Arrow: The Longbow Hunter.

Épisodes 73 & 74 (dessinés et encrés par Shea Anton Pensa) - Oliver Queen et Dinah Lance sont toujours installés à Seattle, dans les appartements au-dessus de la boutique de fleuriste de Dinah, hébergeant Marianne, une jeune femme vivant encore récemment dans la rue. Elle ramène chez eux un autre sans domicile fixe se faisant appeler Jackhammer dont le visage est tuméfié. Il les emmène la ville souterraine de Seattle, pour venir en aide à un autre vétéran du nom de Mason Jeffries. Ils le dirigent vers Elaine Pike une psychothérapeute spécialisée dans le syndrome de stress post-traumatique. Dans le même temps, le commissaire de police s'apprête à prendre en charge un ancien sénateur devant témoigner contre une famille newyorkaise du crime organisé. Épisode 75 (dessiné et encré par Rick Hoberg) - À l'occasion du nouvel an, Dinah Lance et Oliver Queen organisent une fête masquée. Marianne en profite pour embrasser Oliver et ils sont interrompus par Dinah. Alors qu'elle commence à donner le fond de sa pensée à Oliver, un archer vêtu de noir les prend pour cible et blesse Oliver. Il est interrompu par Shado (Tomonaga). Il y a 3 femmes pour s'occuper d'Oliver et assurer sa sécurité. Ça fait beaucoup pour un seul homme.

Épisodes 76 à78 (dessinés par Rick Hoberg, encrés par John Nyberg) - À l'occasion d'un match de football américain à Pasadena en Californie, se produit un attentat. Les 2 terroristes sont piétinés par la foule en train de fuir. Eddie Fyers vient trouver Oliver Queen (maintenant installé dans la ville souterraine) pour lui demander son aide. Les 2 terroristes ont été entraînés dans un camp dont il est devenu nécessaire d'exfiltrer le responsable en toute discrétion. Épisodes 79 & 80 (dessinés par Bill Marimon, encrés par John Nyberg) - Oliver Queen se retrouve dans une petite ville, accusé du meurtre du responsable du camp, et mis en prison par le shérif qui n'apprécie pas les vigilants. Il doit retrouver au plus vite Eddie Fyers pour prouver son innocence.

Le temps est venu pour Mike Grell de céder sa place de scénariste à la tête de la série au suivant qui sera prié de reprendre une orientation plus superhéros classique, et moins vigilant urbain à mi-chemin entre un superhéros DC (mais sans superpouvoir) et un redresseur de torts proche d'une incarnation Vertigo. le lecteur retrouve ce qui fait les particularités de la narration de Mike Grell à commencer par un art consommé de la décompression sur cette série, en particulier lors des scènes d'action. le lecteur retrouve les choix de couleurs parfois un peu criards de Julia Lacquement, avec des surfaces qui jurent un peu par moment. Pour les 2 premiers épisodes, il découvre les dessins de Shea Anton Pensa qui s'en tire plutôt bien pour une ambiance de type reportage adulte. Ses pages souffrent un peu des couleurs pour certains éléments, et il a une tendance à abuser des cadrages focalisés sur le tronc des personnages. le lecteur retrouve ensuite Rick Hoberg pour 4 épisodes. le premier (75) est de toute beauté car il s'encre lui-même, avec des traits fins et élégants et un niveau de détails élevé. Il s'agit d'une histoire plus longue (numéro double) et les dessins font bien ressortir la tension existant entre les personnages.

Pour les 2 épisodes suivants, le dessin de Rick Hoberg se fait un peu moins détaillé et l'encrage de John Nyberg semble ne conserver que les traits les plus importants. L'intrigue de Mike Grell repose sur une situation bien tordue, comme à chaque fois qu'Eddie Fyers est de la partie, avec des scènes d'action où les dessins portent toute la narration. Comme d'habitude, les pages d'Hoberg sont claires et faciles à lire. Néanmoins, il diminue la densité d'informations visuelles pendant la course-poursuite dans ce qui diminue d'autant la qualité de l'immersion du lecteur. Bill Marimon réalise des dessins sur la base de contour plus épurés, les décors et les personnages perdant la consistance nécessaire pour rendre compte du côté réaliste des aventures d'Oliver Queen. En outre, l'épisode 80 est très exigeant en termes de mise en scène du fait d'un affrontement physique sur le pont d'un bateau, et le lecteur se demande si le dessinateur a pris la peine de se construire un modèle 3D, ne serait-ce que mental, avant de concevoir ses prises de vue.

Pour ces 4 dernières histoires, Mike Grell n'a pas perdu la main pour concevoir des intrigues sous forme de thriller avec des séquences d'action, mêlant quelques éléments de société polémiques (les personnes à la rue, le sort des vétérans, les activités discutables des agences de renseignements américaines), sur la trame d'une enquête policière avec des affrontements physiques. le lecteur constate que l'auteur n'a pas perdu sa connexion avec la personnalité de son protagoniste principal, en particulier sa capacité à s'indigner, son goût pour l'action et une forme d'immaturité. Pendant 80 épisodes, Grell a réussi à rendre crédible un gugusse ayant passé la quarantaine, s'habillant comme un Robin des Bois de pacotille et appliquant une justice citoyenne. S'il y a prêté attention le lecteur se sera rendu compte qu'Oliver Queen n'a pas été appelé une seule fois Green Arrow, et que son identité secrète a bien vite été éventée. le scénariste a bâti ses intrigues, pour partie sur les exactions commises par des services secrets au nom de l'intérêt de la nation, pour partie par des criminels très ordinaires. Dans le même temps, il a fait évoluer la situation personnelle d'Oliver Queen, à la civile (sa source de revenue, ses occupations), à la fois personnelle (sa relation avec Dinah). Sans avoir révolutionné la narration graphique ou la nature des aventures, il a réussi à redonner une crédibilité plausible à ce superhéros pendant 7 ans.

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- The wonder year (dessiné par Mike Grell, encré par Gray Morrow) - En pleine guerre du Vietnam, juste après qu'Oliver soit revenu d'un séjour forcé de plusieurs mois sur une île déserte, il sauve la vie de James Reynolds, un jeune sénateur. Il fait connaissance avec Kelli Harris la conseillère auprès du sénateur. Il se trouve que malgré son masque et sa barbichette, elle le reconnaît sans difficulté car ils ont fait partie du même groupe d'activistes lors de leurs années de fac.

Alors que Mike Grell arrive à la fin de ses épisodes sur la série Green Arrow, il a enfin l'occasion de revenir sur les débuts du personnage. En cohérence avec son approche sur la série mensuelle, il propose une histoire mêlant politique et complot, avec une évocation adulte de la vocation d'Oliver Queen pour jouer les redresseurs de torts. le lecteur connaissant les origines initiales retrouve bien le séjour sur l'île, avec un arc et des flèches comme seule arme à la disposition d'Oliver Queen, pour survivre. Il est également rapidement question des trafiquants qui viennent sur l'île et qui lui fournissent l'occasion de retourner à la civilisation. Il apparaît rapidement que l'intérêt du scénariste ne réside pas dans le récit à la Robinson Crusoé. Cet aspect-là du récit est rapidement évoqué pratiquement sous une forme elliptique. Mike Grell passe rapidement également sur le désintérêt de Queen pour les affaires et pour diriger sa société. le récit développe plus l'ascension d'un candidat politique progressiste, dont la carrière se retrouve accélérée par l'attentat dont il a été la victime. L'occasion développe également la posture politique de Queen. Il reste un promoteur de l'entreprise capitaliste individuelle, ne croyant pas à une politique de gauche, même timide telle qu'elle peut exister aux États-Unis.

Comme à son habitude, l'auteur sait intégrer une poignée d'éléments historiques donnant une allure crédible et consistante à son récit. Il n'y a pas de réel débat d'idée sur un éventuel programme politique. le récit reste avant tout un thriller, avec une enquête pour démasquer le coupable et le commanditaire de l'attentat. Malgré tout, il se dessine une trame de fond sur les enjeux idéologiques de l'époque, que ce soit le rêve hippie, ou la réalité de la politique, de l'accession aux responsabilités de l'état. Mike Grell passe de simple artiste de mise en page pour le premier épisode, puis de dessinateur complet pour les 3 autres, avec d'abord une finition attribuée à Gray Morrow (1934-2001), puis simplement à l'encrage. le lecteur peut effectivement retrouver l'approche réaliste des dessins de Grell, ainsi que l'utilisation de traits fins pour le détourage, et des postures un peu romancées pour les personnages. Gray Morrow (déjà un vétéran de 60 ans à l'époque) est un excellent choix pour compléter les dessins, bien en phase avec l'approche graphique de Grell. Les dessins conservent leur élégance, ainsi que leur dynamisme. le récit reste dans le registre d'un thriller réaliste, et l'auteur s'amuse avec le fait qu'Oliver Queen n'a jamais souhaité se faire appeler Green Arrow, surnom attribué par la presse, et qu'il trouve infantile.

Cette dernière histoire conclut la série en restant dans le ton, pour une histoire qui ne s'attache pas au menu détail des difficultés surmontées par Oliver Queen pour devenir un archer émérite, ou pour s'endurcir, mais qui opte pour raconter sa première aventure et enquête en tant que redresseur de tort costumé. 5 étoiles, car le lecteur apprécie que les responsables éditoriaux aient eu l'idée d'achever le cycle d'histoires de Green Arrow écrites par Mike Grell, en revenant au début. Il regrette cependant que cette série de rééditions n'ait pas inclus l'histoire consacrée à Shado (Tomonaga) : Song of the Dragon, écrite par Mike Grell, dessinée et mise en couleurs par Michael Davis Lawrence, et encrée par Gray Morrow. Ce récit intégrait l'histoire d'un japonais immigré aux États-Unis et placé en camp d'internement pendant la seconde guerre mondiale, sur le sol des États-Unis.
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