Ariadne est pensionnaire dans un institut de jeunes filles russe. Elle est pauvre et n'a plus aucune famille. Personne ne l'aime, ni les autres pensionnaires, ni les surveillants, ni la directrice. Son seul réconfort, le chant. Elle a une voix magnifique et un jour, en pleine leçon, elle est tellement stressée qu'elle se met à chanter. Mais même si son chant est merveilleux, cela ne plaît à personne. Elle paiera cet acte considéré comme une impertinence très cher.
En effet, dans le pensionnat, des jeunes filles ont pris l'habitude de rencontrer en secret, la nuit, des jeunes gens. Un soir, la directrice découvre le pot-aux-roses. Mais ces jeunes filles ne peuvent pas être punies, elles appartiennent à des familles russes respectables et surtout très riches.
On devine facilement qui va porter le chapeau.
J'ai beaucoup aimé ce roman de
Henry Greville (Mary Alice Céleste Durand de son véritable nom). L'autrice raconte avec talent le profond égoïsme d'Olga qui pourtant fait tout pour celle qui est devenue son amie,
Ariadne ; les sentiments sont forts et puissants et on entend presque les chants mélodieux de la jeune fille tant les scènes au théâtre ou à l' opéra sont enchanteresses. Elle dépeint également avec talent la société russe noble de ce 19e siècle.
Un roman vraiment agréable de cette autrice si prolifique.