Quel roman !!
La condition des femmes, soumises à leur mari, y est terriblement racontée. Et lorsqu'une femme est mariée à un homme tel que celui-ci, c'est l'enfer assuré.
Je me suis très souvent réjouie au cours de cette lecture d'être née au 20e siècle où nous, les femmes, en France, pouvons faire ce que nous voulons de notre vie, quitter un homme violent, divorcer, nous remarier, ou ne jamais nous marier, ou même nous marier avec une femme, si c'est ce que notre coeur nous dicte.
Ce roman édifiant m'a permis de prendre encore plus conscience de la chance que nous avons de vivre dans un pays comme le nôtre.
Et heureusement, la fin du roman est heureuse !
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... Le docteur, penché sur la poitrine haletante de ma pauvre femme, l’ausculta avec attention, puis la reposa tout doucement sur son oreiller.
– Encore un peu de patience, chère madame, lui dit-il avec bonté : cela va déjà un peu mieux, et bientôt...
Ma femme leva sur lui ses yeux brillants de fièvre. Le docteur se tut, et pressa la main blanche, presque transparente qui reposait sur le drap.
– Nous allons toujours vous ôter cette fièvre-là, reprit-il en griffonnant une ordonnance ; et demain, nous verrons. Je passerai dans la soirée. Au revoir ; bon courage.
Ma femme répondit d’une voix claire et distincte :
– Adieu, cher docteur, merci.