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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À l'écran, il parait que c'est un chef d'oeuvre (mais honte sur moi, voilà encore un film incontournable que j'ai lamentablement réussi à contourner...).
Et le bouquin alors ? Est-il à la hauteur de sa prestigieuse adaptation cinématographique ? Qu'y a donc trouvé le grand Sergio Leone pour motiver la réalisation de son dernier long (très long ! 4h25 !) métrage ?

Pour le savoir une seule solution : ouvrir le bel ouvrage - gentiment offert par Babelio et les éditions Sonatine que je remercie au passage - et faire enfin connaissance avec le dénommé Noodles et ses quatre acolytes.
L'effet est immédiat : dépaysement instantané dans les bas fonds du Lower East Side et immersion totale dans ce New York mal famé des années 20, celui des gangs de voyous, de la prohibition et des speakeasies, des luttes de pouvoirs entre mafias rivales.
C'est là, au coeur du ghetto juif, que grandissent notre narrateur et ses turbulents compères, tous pressés d'en finir avec l'école et de goûter aux ivresses interdites de la rue, des petites combines et des magouilles plus ambitieuses.

Le temps passe, quelques séjours en prison retardent leurs projets, mais la petite bande d'inséparables ne perd pas de vue ses objectifs : de casses en intimidations et d'assassinats en manoeuvres de corruption, elle finit par accéder aux plus hautes sphères du crime organisé. ("Et puis merde, le monde est une jungle, c'est chacun pour soi. le meilleur qui gagne, la loi du plus fort, tout ça. Et on est forts. OK, notre audace et notre énergie excessive pourraient trouver des voies plus nobles pour s'exprimer, mais qui a la patience ? On veut atteindre le sommet de l'échelle le plus vite possible. On a notre claque de cette pauvreté.")

Chaque étape de leur ascension est soigneusement détaillée, et grâce au témoignage précis de Noodles (mêlé à celui de l'auteur lui-même, puisque Harry Grey est un ex-mafieux repenti !) le lecteur se trouve comme "intégré" au clan. Il assiste ainsi de l'intérieur aux différentes phases de leur redoutable montée en puissance, aux fusillades et aux exactions, aux descentes dans les bars et casinos clandestins, aux nuits de débauche dans les clubs interlopes ou les fumeries d'opium.

Tous les ingrédients semblaient donc réunis pour faire de ce roman un petit bijou de littérature noire ... hélas en ce qui me concerne le compte n'y est pas tout à fait.
Peut-être est-ce dû au style (assez quelconque), ou bien à la surabondance de dialogues, sans doute très efficaces sur grand écran mais un peu plus rébarbatifs à l'écrit. À moins que ce ne soit la multiplicité des missions confiées à nos crapules par le chef de la Coalition (hydre tentaculaire fédérant les diverses organisations criminelles du secteur) qui à la longue a un peu tempéré mon enthousiasme initial.
Toujours est-il que 600 pages de braquages, de contrebandes de whisky, de règlements de compte et de prise de contrôle de ces fameux syndicats alors en plein essor, c'était pour moi un tantinet trop long.

Aussi, à mon grand regret, je n'ai pas réussi à éprouver beaucoup d'intérêt (et encore moins de sympathie) pour ces  truands sans morale dont les portraits m'ont semblé manquer de nuances et de profondeur.
Évidemment, en tant que héros et narrateur de l'histoire, le personnage de Noodles est un brin plus "consistant", et dans les derniers chapitres il se révèle enfin un peu moins manichéen. Ses tristes compagnons quant à eux, comme l'ensemble des seconds rôles, sont beaucoup moins convaincants : leurs caricatures sont à ce point grossières que j'ai fini par les confondre les uns avec les autres. C'est dommage, car cette histoire d'indéfectible amitié courant sur plusieurs décennies avait pourtant tout pour me plaire.

Que les fans du genre se rassurent : cette lecture reste plutôt plaisante, et on y croise avec sidération quantité de mafiosos célèbres (Al Capone évidemment, mais aussi Charles Luciano dit "Lucky", Franck Costello ou encore Mickael Coppolo dit "Mike la Gâchette").
Bien qu'il ne soit pas évident de distinguer la part autobiographique de l'ouvrage (issue du vécu de Harry Grey et de son expérience au sein de la pègre) et celle plus romancée que l'auteur attribue à Noodles, le fait que les évènement relatés dans ces pages soient plus ou moins avérés confère au récit une dimension tout à fait particulière ! Quelle époque !
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Impossible de lire ce roman sans avoir en tête les acteurs du film de Sergio Leone. L'impression ici de lire un scenario, tant les dialogues, nombreux, arrivent à créer l'univers de cette Amérique du début du XXè siècle. Il s'agit donc ici du roman The Hoods dont s'est inspiré le réalisateur. Un bon roman flamboyant pour les passionnés de cinéma qui y retrouveront tous les ingrédients du bon film d'action porté par une bande de jeunes issus des bas quartiers de New York.
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Une bande de gamins turbulents nés dans les caniveaux de New York et soudés comme les doigts de la main rejoint les rangs de la pègre juive au début du XXième siècle. L'un d'entre eux, David Aaronson dit « Noodles » entreprend de narrer leur histoire d'amitié et de violence qui s'achèvera dans le sang et la trahison bien des années plus tard, en pleine Prohibition.

Publié en 1952 et écrit par Harry Grey alors qu'il purgeait une peine de prison à Sing Sing, ce récit intitulé du nom de son quartier à New York - « The Hoods » – a servi d'inspiration pour le film de Sergio Leone, « Il était une Fois en Amérique« , titre repris par l'éditeur Sonatine pour cette première édition française.

L'auteur fait parler Noodles le narrateur tout au long de l'histoire si bien qu'il est difficile de savoir la part d'autobiographie dans ce texte, mais peu importe ; le style vif et direct et la précision des sales coups de la bande ne laissent planer aucun doute sur l'authenticité de ces anecdotes.

« Barnum avait raison, il y a un gogo qui naît à chaque minute. »

C'est drôle, pas toujours très fin, cru et violent. Harry Grey n'est pas là pour faire du style ou porter un quelconque message. Il se contente de raconter. Et le lecteur n'en demande pas plus ; il est déjà assez réjouissant de découvrir les ficelles de ces pieds nickelés pas avares de coups pendables qui s'enchainent de façon enlevée. Les sales gosses devenus grands font justice à leur manière et rétablissent la balance là où la loi laissent filer les escrocs en col blanc.

« Peut-être que Hoover et le pays s'en sortiraient mieux s'il gérait un bordel plutôt que la nation. »

C'est pour nous en France une découverte car ce texte n'avait jamais été traduit. Sans doute précurseur de James Ellroy qui dut s'en inspirer pour ses romans noirs historiques comme la trilogie Underworld USA, grand frère littéraire d'Edward Bunker, Harry Grey jette au passage sur la société américaine un regard acide.

La préface de Sergio Leone est sans doute le cadeau de Sonatine pour cette édition. le cinéaste aux 8 films (presque autant de chef d'oeuvres, ce n'est pas Quentin Tarantino qui soutiendra le contraire ) nous éclaire sur la façon dont il a réinterprété cette histoire pour concevoir son oeuvre maîtresse.

Thomas Sandorf

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Sonatine pour cette lecture de #ilétaitunefoisenameriquesonatineeditions.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Un film culte donnait forcément envie de découvrir le livre à l'origine. On plonge ainsi dans les années 20, directement au sein des bandes mafieuses new-yorkaises. le style est simple, parfois trop, de nombreux passages assez vulgaires et souvent lorsqu'il est mention de femmes. Dans l'ensemble l'histoire est passionnante, on accompagne la bande dans tous leurs trafics et leurs affaires. On imagine très bien les decors et les ambiances qui servent le récit. Par contre de nombreuses longueurs qui ne servent pas l'histoire mais je m'y attendais au vu des 620 pages de ce roman. Des allers-retours pour avoir la traduction des nombreux mots utilisés par les protagonistes avec un lexique à la fin du livre, que j'ai vite arrêté de faire, les curieux continueront jusqu'au bout mais ces mots traduits n'apportent pas grand chose à la compréhension du livre.
Bref si vous êtes fan du film de Sergio Leone ou encore des histoires de mafia, je vous conseille ce livre sans problème. Sinon vous risquez de l'abandonner en cours de route.
J'ai reçu ce livre dans le cadre des masses critiques. Merci encore à Babelio et aux Editions Sonatine pour cette découverte.
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