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Caroline Nicolas (Traducteur)
EAN : 9782355849848
624 pages
Sonatine (18/01/2024)
3.82/5   33 notes
Résumé :
Les aventures de Noodles, Patsy, Cockeye, Max et Dominick dans le New York des années 1920. Au fil du temps, ils gravissent les échelons de la mafia new-yorkaise. Histoire inspirée de la vie de l'auteur.

New York, années 1920. Noodles traîne dans le Lower East Side avec sa bande : Patsy, Cockeye, Max et Dominick. Simples gamins des rues, ils gravissent peu à peu les échelons d’une mafia qui s’organise progressivement en Syndicat du crime. Leur temps e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Il était une fois en Amérique est tout d'abord un film mythique, culte des années '80. Etant nostalgique de ces films de gangsters avec des acteurs comme Robert de Niro, Joe Pesci etc il était évident que je me plonge dans l'histoire du film en version livre de Harry Grey.
Et quelle histoire !
Dans ce livre, on plonge littéralement dans le New-York des années 1920, période de la prohibition. On rencontre Noodles et sa bande, au départ gamins de rues et petits caïds à l'école, ils évoluent et grimpent les échelons au sein de la mafia, pour finalement devenir de vrais durs à cuire une fois adultes.
On découvre leurs liens forts depuis l'enfance, une bande de copains qui évoluent au fil des années avec leur lot de trahisons, de luxures, d'avarices et de relations brisées.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur nous raconte cette histoire, on y découvre (forcément) une écriture très cinématographique.
Et j'adore ces livres ou les personnages prennent vie. Qu'on s'y attache petit à petit de façon qu'on ait l'impression qu'au fil des pages, on se retrouve littéralement à leurs côtés.
Au fur et à mesure que je me rapprochais de la fin du livre, je savais que j'allais avoir dur à refermer ce livre pour de bon. C'est difficile de laisser des personnages comme Noodles et sa bande… et quand un livre me fait cet effet-là, c'est qu'il y a forcément un coup de coeur derrière !

Il était une fois en Amérique est un livre… non c'est à mes yeux carrément un chef d'oeuvre que je recommande chaudement pour ceux qui aiment la littérature américaine des années 20.
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À l'écran, il parait que c'est un chef d'oeuvre (mais honte sur moi, voilà encore un film incontournable que j'ai lamentablement réussi à contourner...).
Et le bouquin alors ? Est-il à la hauteur de sa prestigieuse adaptation cinématographique ? Qu'y a donc trouvé le grand Sergio Leone pour motiver la réalisation de son dernier long (très long ! 4h25 !) métrage ?

Pour le savoir une seule solution : ouvrir le bel ouvrage - gentiment offert par Babelio et les éditions Sonatine que je remercie au passage - et faire enfin connaissance avec le dénommé Noodles et ses quatre acolytes.
L'effet est immédiat : dépaysement instantané dans les bas fonds du Lower East Side et immersion totale dans ce New York mal famé des années 20, celui des gangs de voyous, de la prohibition et des speakeasies, des luttes de pouvoirs entre mafias rivales.
C'est là, au coeur du ghetto juif, que grandissent notre narrateur et ses turbulents compères, tous pressés d'en finir avec l'école et de goûter aux ivresses interdites de la rue, des petites combines et des magouilles plus ambitieuses.

Le temps passe, quelques séjours en prison retardent leurs projets, mais la petite bande d'inséparables ne perd pas de vue ses objectifs : de casses en intimidations et d'assassinats en manoeuvres de corruption, elle finit par accéder aux plus hautes sphères du crime organisé. ("Et puis merde, le monde est une jungle, c'est chacun pour soi. le meilleur qui gagne, la loi du plus fort, tout ça. Et on est forts. OK, notre audace et notre énergie excessive pourraient trouver des voies plus nobles pour s'exprimer, mais qui a la patience ? On veut atteindre le sommet de l'échelle le plus vite possible. On a notre claque de cette pauvreté.")

Chaque étape de leur ascension est soigneusement détaillée, et grâce au témoignage précis de Noodles (mêlé à celui de l'auteur lui-même, puisque Harry Grey est un ex-mafieux repenti !) le lecteur se trouve comme "intégré" au clan. Il assiste ainsi de l'intérieur aux différentes phases de leur redoutable montée en puissance, aux fusillades et aux exactions, aux descentes dans les bars et casinos clandestins, aux nuits de débauche dans les clubs interlopes ou les fumeries d'opium.

Tous les ingrédients semblaient donc réunis pour faire de ce roman un petit bijou de littérature noire ... hélas en ce qui me concerne le compte n'y est pas tout à fait.
Peut-être est-ce dû au style (assez quelconque), ou bien à la surabondance de dialogues, sans doute très efficaces sur grand écran mais un peu plus rébarbatifs à l'écrit. À moins que ce ne soit la multiplicité des missions confiées à nos crapules par le chef de la Coalition (hydre tentaculaire fédérant les diverses organisations criminelles du secteur) qui à la longue a un peu tempéré mon enthousiasme initial.
Toujours est-il que 600 pages de braquages, de contrebandes de whisky, de règlements de compte et de prise de contrôle de ces fameux syndicats alors en plein essor, c'était pour moi un tantinet trop long.

Aussi, à mon grand regret, je n'ai pas réussi à éprouver beaucoup d'intérêt (et encore moins de sympathie) pour ces  truands sans morale dont les portraits m'ont semblé manquer de nuances et de profondeur.
Évidemment, en tant que héros et narrateur de l'histoire, le personnage de Noodles est un brin plus "consistant", et dans les derniers chapitres il se révèle enfin un peu moins manichéen. Ses tristes compagnons quant à eux, comme l'ensemble des seconds rôles, sont beaucoup moins convaincants : leurs caricatures sont à ce point grossières que j'ai fini par les confondre les uns avec les autres. C'est dommage, car cette histoire d'indéfectible amitié courant sur plusieurs décennies avait pourtant tout pour me plaire.

Que les fans du genre se rassurent : cette lecture reste plutôt plaisante, et on y croise avec sidération quantité de mafiosos célèbres (Al Capone évidemment, mais aussi Charles Luciano dit "Lucky", Franck Costello ou encore Mickael Coppolo dit "Mike la Gâchette").
Bien qu'il ne soit pas évident de distinguer la part autobiographique de l'ouvrage (issue du vécu de Harry Grey et de son expérience au sein de la pègre) et celle plus romancée que l'auteur attribue à Noodles, le fait que les évènement relatés dans ces pages soient plus ou moins avérés confère au récit une dimension tout à fait particulière ! Quelle époque !
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🔪Chronique🔪

« -Donc toi tu dis, tout le monde est véreux? »

En fait, ce n'est pas le monde qui est véreux, Noodles, c'est le système. Tu avais quoi comme option d'ailleurs, à part celui de devenir gangster? Je crois qu'il ne t'en restait guère des options, bien que tu sois intelligent, et justement parce que tu l'étais, tu avais vite compris, que dans cette Amérique, les contes de fées n'y avaient pas leurs places, et tes propres chances étaient minces. Pauvre, juif, discriminé pour une raison ou pour une autre, il te fallait trouver vite une voie, et tu as choisi celle de la facilité. Celle de l'argent facile. Avec tes potes, vous avez partagé les coups durs, les coups du sort, et les coups de chances. Les années 20 étaient folles, et vous, affamés, c'était presque couru d'avance, ce chemin tout tracé du gangster. Comme les cinq doigts de la main, avec tes fidèles amis, vous y avez croqué à pleine dent, à cette croissance et tout ton environnement s'y prêtait. La mafia, peu importe son origine, a toujours adoré les enfants. Vos innocences, vos potentiels, vos malléabilités, sont des aubaines pour eux. Avec quelques pièces ou des charlottes russes, elle vous a façonné, vous a armé, vous a aguerri. de gamins libres, vous êtes passé à mercenaires à la solde de la Coalition…La corruption, la Prohibition, l'économie souterraine n'avaient plus de secrets pour vous, et vous avez joué de ces frasques, avec brio…Certes, le véreux, forcément, tu le voyais partout, Noodles, tu l'as même avalé à pleine bouche, cette grande pomme, n'y laissant pas même un trognon, et cela, t'as gâté. Lentement mais sûrement, tu t'es laissé pourrir de l'intérieur. Tu jouais du couteau, comme tu jouais de la vie, sans état d'âme. Alors dis-moi, Noodles, est-ce le monde qui est véreux, ou la projection de ton esprit que nous saisissons, dans ce roman?

« OK, notre audace et notre énergie excessive pourraient trouver des voies plus nobles pour s'exprimer, mais qui a la patience? »

Ce que j'aime dans ces histoires sur la mafia, c'est la pulsion de vie. Tout y est excessif, grandiose, puissant. Je ne me lasserai jamais de les lire, car elles sont un pouls très particulier. Je n'entendais que ça. Encore plus, je trouve quand elles parlent des enfants, tombés malgré eux dans ces ondes malfaisantes. Comme s'ils savaient déjà en embrassant cette voie du crime, que même à un cheveu de la mort, le plus important, c'est l'instant présent. de vivre vite et fort. de brûler le moment sans s'inquiéter du danger, des conséquences, des vies autour. Ils se donnent sans compter, ces minots, parce qu'ils n'ont pas la maturité suffisante pour cerner les causes et les répercussions de leurs actions. La notion de plaisir, chez eux, est de l'ordre de l'immédiateté et de l'intensité. En cela, j'ai trouvé le récit de Harry Grey, d'une grande sincérité, d'abord, mais aussi, d'une forte emotion. On suit, ces jeunes garçons nés dans le dénuement le plus total dans leurs débuts de banditisme, puis progresser peu à peu, dans cette escalade croissante de la violence, s'installer dans leurs rôles de voyous, mais ils gardent jusqu'à la fin, cette ombre prégnante de gamins frustrés jusqu'à la moelle, de n'être au fond, considérés par l'Amérique et le monde, que comme des moins-que-rien. Ils ne cherchaient qu'un peu de reconnaissance, qui pourrait le leur reprocher? Ils ne voulaient prouver, qu'au fond, ils étaient là aussi, et ont fait, eux aussi, l'Amérique. Pour moi, ces enfants sont des étoiles filantes. Noodles et les autres ont brûlé leurs vies, leurs chances, leurs potentiels pour être vu, ne serait-ce que pendant un millième de seconde…

« Affreux, affreux, c'est affreux, Noodles. »

Il me faudra bien suriner le Surineur, à un moment quand même…Mais affreux, c'est exactement le mot que j'aurai choisi pour son comportement envers les femmes. Entre ses actes et ses pensées, c'est répugnant, mais malheureusement, à l'image des usages de l'époque. Heureusement, qu'il y a eu des avancées politiques et sociales en Amérique depuis, mais le voir, comme ça, dénigrer, agresser, objectifier tout le long de cette lecture, toutes les femmes qu'il rencontre, ne m'a pas permis d'avoir un attachement possible avec lui…

Qu'est-ce que tu penses de la qualité?

Je pense qu'elle est effective. J'ai été happée par ce thriller, du début à la fin. le rythme est soutenu, nul ennui dans ces pages! Cette bande court d'un danger à un autre, d'un casse à l'autre, d'une arnaque à une autre et tout le long, l'auteur nous explique, de l'intérieur, cette mafia new-yorkaise avec les combines, la préparation, le réseau, le crime organisé, l'adrénaline, l'alcool, l'amitié, la drogue, la luxure, la corruption, la hiérarchie, le faste, le rêve et les illusions. C'est un grand roman. Dense, passionnant, palpitant. C'est un angle de vue très intéressant sur l'Histoire de l'Amérique. Les dynamiques économiques des années 20, ont permis l'émergence d'une monarchie de l'ombre, et grâce à cette traduction, nous en avons l'essence. Si votre coeur palpite, il ne faudra pas le réduire en charpie, ce n'est qu'un pur instant de vie. Vivez-le, comme eux, avec flamboyance!
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Il a fallu attendre plus de 70 ans pour qu'une traduction française (un grand MERCI aux Editons Sonatine) soit réalisé du livre qui a permis le dernier chef d'oeuvre de Sergio Leone du même nom.

Harry Grey alias Noodles nous raconte son passé de criminel dans la mafia new-yorkaise lors de la période de la prohibition. Il retrace son histoire depuis son enfance avec la montée des échelons dans la coalition de la mafia.

L'auteur a un style très agréable à lire avec de nombreux dialogues donnant du rythme à son récit. Il n'épargne pas le lecteur dans la description de ses faits et gestes. Difficile pour moi de juger le passé de gangster de Harry Grey, une enfance difficile, dans la misère et l'engrenage de l'argent facile l'entraînant jusqu'au banditisme.

J'ai adoré et c'est un énorme coup de coeur. Il m'a été impossible de dissocier Noodles de l'interprétation magistrale de Robert de Niro. Je ne peux que le recommander à ceux qui ont aimé le film de Sergio Leone ou le Parrain de Mario Puzo mais encore les films de Martin Scorcese (les Affranchis, Casino, …).
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Honnêtement avant l'annonce de cette sortie chez Sonatine je ne savais pas que le film de Sergio Leone était à la base un roman autobiographique. Il faut dire que le réalisateur en a fait un chef d'oeuvre qui transcende la simple histoire de gangter avec une direction d'acteurs époustouflante et une mise en scène élégante où le moindre plan transpire le cinéma (vous aurez donc compris que je suis totalement fan de ce film)

Mais revenons au roman, écrit pour partie depuis la prison de Sing Sing, par Harry Gray. Il raconte la vie d'un gangster juif et de ses amis à New York entre les années 1910 et 1930. de l'enfance à l'âge adulte, on suit ces gosses qui se frayent un chemin depuis la soupe populaire jusqu'au sommet du crime organisé aux États-Unis.

Ce roman fleuve, totalement addictif, donne une vision précise du milieu, explique la dynamique des syndicats nouvellement nés, les relations avec la police et le rôle que joue la Prohibition (et les bars clandestins) dans le renforcement de l'influence des groupes criminels, type mafia. En ce sens, c'est un témoignage de premier plan.

L'autre versant du récit, celui qui finalement apporte tout le romanesque, c'est l'incroyable histoire d'amitié de Noodles avec Max, Patsy, Cockeye. Une amitié qui se terminera mal.

Le style est précis, la narration linéaire et sans fioritures excessives. J'ai pris un plaisir énorme avec cette lecture. Pourtant difficile de ne pas voir de Niro apparaître quand Noodles parle ou James Woods quand c'est Max. Si le roman est très bon, indéniablement Sergio Leone l'a magnifié en le propulsant au panthéon du 7ème art.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
06 février 2024
Rédigé sous pseudo par un vrai gangster en prison, ce roman a inspiré Sergio Leone.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'ai rigolé tout seul. Ils étaient plus malins que nous. Ils opéraient dans le cadre de la loi; ils dépouillaient les gens exactement comme nous, mais sans flingues, là-bas à Wall Street. Et ils opéraient en gangs, mais c'étaient des gangs financiers. Ils utilisaient l'argent de la même façon qu'on utilisait nos flingues, comme une arme pour dominer le monde. Peut-être de façon détournée. Mais leur éthique vaut pas mieux que la nôtre, à ces salauds; peut-être même qu'on est plus moraux et plus honnêtes qu'eux. Ils sont aussi véreux que nous. Ouais, tout le monde est véreux, rien qu'une bande de salauds.
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Les bouquins - bon sang, quelle invention merveilleuse : on peut y trouver toutes sortes dinfos sur n'importe quel sujet, juste à portée de main. Quoi qu'on lise, même les Iivres écrits purement pour divertir, on est sûr d’apprendre quelque chose. Il y en a eu au moins un écrit sur chaque sujet, sur chaque phrase de la vie. Ouais, je me demande si quelqu'un, un jour, écrira un compte rendu authentique de l’ère des gangsters, cette époque fabuleuse?
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Je me suis laissé à ma rêverie favorite : le tohu-bohu à l'extérieur était comme une opérette discordante. Le sifflet strident de l'agent de la circulation était le signal de départ du chef d'orchestre. Le clip-clop des chevaux tirant des chariots grinçants et grondants sur les pavés était le rythme régulier du tambour. Le beuglement des klaxons de fourgonnettes et de voitures étaient les instruments à vent montant ou descendant la gamme. Les vagissements aigrelets des nourrissons qui avaient faim ou mal quelque part était la triste musique des violons, et le roulement lointain du métro aérien était le palpitement rythmique des violoncelles. Le méli-mélo des cris et des appels lancés dans une profusion de dialectes formait le chœur, et la voix de stentor du colporteur psalmodiant la liste de ses marchandises était celle du soliste. Enfin, dominant ce tumulte musical, on entendait la voix perçante, stridente, d'une grosse femme. J'en ai fait la soprano, la prima donna. Elle était penchée à la fenêtre d'un étage.
"Schloymie... Schloymie... Youhou, Schloymie, n'oublie pas, dis à l'épicier un beau hareng mariné bien gras !"
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Je me suis lavé puis habillé avce soin, et je suis ressorti. Broadway était tout illuminé. Il y avait des milliers de belles femmes dans la rue. Beaucoup m'ont souri d'un air engageant, mais aucune n'était Dolores.
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Un connard est un connard, quoi qu'il soit à la base.
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"Il était une fois en Amérique" (Once Upon a Time in America, 1984), bande-annonce.
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