L'informateur

Bien qu'ayant déjà vu quelques adaptations cinémato de ses livres, j'en étais à ma première lecture d'un Grisham.

Pas vraiment de suspense, pas d'intrigues sur les vilains (tout est très clair dès le début). Les personnages et mêmes les victimes sont un peu trop relax.

On entend souvent dire que le livre était meilleur. Si la tendance se maintient, je n'irai pas voir le film.

Grisham sait parfaitement comment capter l'attention du lecteur et l'inciter à suivre son histoire.
C'est tout à fait vrai pour ce roman, qui démarre avec un duo de juristes du service de l'inspection judiciaire de Floride (le BJC) : Lacy et Hugo. Ils sont envoyés au contact d'un informateur qui prétend avoir des révélations à faire sur une juge corrompue. Une grosse affaire, qui les changerait de leurs affaires de juges ayant des problèmes de comportement du type alcoolisme au travail ou harcèlement sexuel. Sauf que leur service n'est pas en capacité de mener de telles investigations, seul le FBI le peut. Et l'informateur ne veut pas entendre parler de l'implication des agents fédéraux. Peu à peu, les données de l'informateur se font plus précises. La collusion entre une juge de comté et une bande mafieuse locale, pour permettre l'exploitation d'un nouveau casino sur des terres indiennes au nord de l'État, se fait jour. Mais s'attaquer à de tels adversaires n'est pas sans risques…
Ce livre est l'occasion de comprendre un peu mieux comment fonctionnent les réserves indiennes, la large autonomie qui leur est conférée, et l'intérêt de la criminalité organisée pour ces zones où la police classique ne peut intervenir. D'où l'ouverture de nombreux casinos aux USA sur les terres de réserves indiennes.
L'art de Grisham est de faire monter la tension, sans trop en rajouter. Pas de cadavres en série, pas de grandes scènes de prétoire… juste le déroulement difficile d'une enquête sur les rouages de la corruption.
Rien d'extraordinaire donc dans le roman, mais un suspense bien entretenu.

Hymne à la gloire de la justice américaine et du FBI.
L'histoire commence bien mais la suite fait un peu bisounours : plus de suspens, une fin que l'on présent rapidement, des personnages peu fouillés avec des histoires personnelles inachevées...
Une petite déception mais se lit agréablement

John Grishan : le nom d'une légende du roman policier. le mec a pondu plusieurs bouquins devenus à la fois des best-seller et des adaptations au cinéma : La Firme, L'Idéaliste, le Maitre du jeu… Pourtant, je n'avais jamais rien lu de lui. C'est désormais chose faite avec L'informateur, et j'avoue avoir été un peu surpris. Je m'attendais à un livre construit comme un thriller, avec du suspens et une ambiance noire. En fait Grishan écrit dans le sous genre du roman dit « judiciaire », où les tribunaux et leurs acteurs ont une grande place.
De fait, on suit deux enquêteurs du Bureau de l'inspection judiciaire américain, chargé de traquer les juges qui manquent à leur éthique professionnelle. Quand un mystérieux informateur leur donne une piste sur une juge impliquée dans un vaste réseau de détournement d'argent, ils sentent qu'il s'agira du dossier de leur carrière. Sauf qu'ils mettent les pieds dans un nid de guêpes, et eux qui ne sont ni flics ni armés vont devoir flirter de près avec la mort et le danger…
Ce qui est surprenant dans ce livre, c'est que l'on sait tout depuis le début. On sait qui sont les méchants, ce qu'ils ont fait, grosso modo comment ils l'ont fait et ce que les héros vont tenter de faire pour faire tomber les méchants. Pas vraiment de suspens donc. Les chapitres, d'ailleurs, ne sont pas construits dans ce but : pas de retournement de situation ou d'événement surprenant. On n'est pas accroché à ce bouquin par l'envie de connaitre ce qui va suivre.
Alors quoi, me direz-vous ? Quel intérêt ? Eh bien, Grisham, qui était avocat avant de devenir écrivain, nous fait découvrir l'envers du décor du monde judiciaire. Ce livre, c'est presque un documentaire. Tout est fictif pourtant, mais les personnages sont sacrément bien construits, les dialogues impeccables, le déroulé des événements sans faute. Bref, on y croit, on rentre à fond dans cet univers, et même sans suspense incroyable le livre se lit bien.

Alors je confesse que ce n'est pas un énorme coup de coeur, et j'aime bien les vieux thrillers à l'ancienne avec leurs recettes scénaristiques trop facile. Mais ça reste un chouette livre, très bien écrit.

Certainement pas le meilleur des polars lus cette année.
Ecriture fluide, mais des passages narratifs très longs et des protagonistes qui ont souvent tendance à répéter les mêmes choses et à tourner autour du même sujet.
Grisham était avocat, et cela se voit dans la conception de l'histoire du livre, davantage vue - et c'est un peu domage- du côté de "l'avocat" que des enquêteurs.
Pas de demi-mesure, les gens sympas le sont, les gentils aussi, et les méchants, également.
Des ingrédients basiques pour un polar, mais tout réside dans le dosage, et apparemment, il n'est pas tout à fait au moint.
Mais il pleuvait à Montpellier hier, et j'ai passé l'après-midi....

Même si Grisham est un spécialiste du monde judiciaire américain, cet "informateur" est très loin de ses meilleurs livres. Un récit linéaire, peu de suspense, une conclusion que l'on devine beaucoup trop tôt dans le récit. le seul intérêt réside dans la découverte du fonctionnement des réserves indiennes, déjà aperçu dans la série The Killing

J'aime retrouver l'atmosphère de la politique et de la justice des Etats Unis. L'intrigue est assez originale et la lecture est aisée. Un bon thriller classique.