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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un rendez vous manqué avec cette auteure. Vu qu'il s'agit de nouvelles, j'ai persisté dans ma lecture en espérant qu'une sortirait du lot.
Ça n'a pas été le cas, ce n'est tant le style de l'auteure c'est plutôt une question d'affinité non trouvée ou de mauvais moment pour lire ce recueil de nouvelles.
Je suis sûre qu'il plaira à d'autres.
Heureusement, ma lecture suivante a été un coup de coeur Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck.
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La Floride, « Sunshine State », ses centaines de kilomètres de plages paradisiaques bordées de cocotiers, ses parcs d'attraction démesurés, son soleil éclatant, une destination de rêve paraît-il.
Mais, à travers ces onze nouvelles, Lauren Groff ne nous offre pas un guide touristique vantant les bienfaits du climat de cet État et le bien-être de ses habitants, loin de là !
La carte postale est gâtée par le dérèglement climatique, par sa faune qui peut s'avérer anxiogène. Et la détresse intérieure des êtres humains qui y vivent, leur fragilité, leurs peurs face à l'insécurité qui rôde, sont les mêmes que partout ailleurs.

Une mère, complètement irresponsable, peut y abandonner ses fillettes de quatre et sept ans dans un bungalow, sur une île au beau milieu de l'océan.
Un couple à la dérive peut décider de s'isoler, avec ses deux enfants, dans une cabane retirée, au coeur d'une forêt où une panthère a été aperçue non loin. Lorsque le mari doit filer pour contraintes professionnelles, l'hypothétique présence du fauve n'est pas forcément la seule source de danger.
Le soir venu, pour faire taire son énervement et son angoisse, une femme à l'équilibre fragile doit arpenter son quartier pas très sûr dans le nord de cette Floride. Au crépuscule, les fenêtres éclairées laissent voir la vie des voisins, pas forcément plus sereine que la sienne.
Une prof stagiaire n'y a plus les moyens de payer son loyer, l'avis d'expulsion engendre une nouvelle sans-abri, comme ailleurs. Sur les plages, sa solitude, sa faim et la recherche des moindres pièces de monnaie. Ici, en Floride, la perte de tout représente le même vide. La misère est partout.
Le vide, c'est aussi la solitude d'une femme regardant un cyclone. Dans la tourmente, tout en regardant les bourrasques charrier les objets arrachés du sol, elle sent la présence des hommes aimés, des fantômes pour combler le vide oppressant.
Une autre femme s'alarme des récifs coralliens qui meurent. Son anxiété épuise son entourage et elle-même, car comment avancer lorsque plusieurs signes sonnent la chute inévitable ?
La Floride peut être aussi fuie l'été par une écrivaine qui désire aller sur les pas de Guy de Maupassant, espérant trouver du réconfort en France. Mais fuir la chaleur n'empêche pas de traîner sa tristesse, son coeur lourd, sa lassitude.

Ces textes sont tous marquants, sans exception, écrits d'une plume irréprochable et accrocheuse. Ils ne sont pas optimistes, peut-être juste réalistes ?
La fragilité de l'être humain face aux intempéries fait ressortir leur fragilité intime. Cyclones, tempêtes, déluges ou chaleur étouffante viennent torturer un peu plus des êtres en proie à leurs tourments. Pour certaines, les symptômes du changement climatique viennent s'ajouter à leurs angoisses. La vue d'une doline peut alors être synonyme de l'effondrement plus général à venir.
La chaleur féroce contraste avec la froideur ressentie face aux constats du monde actuel.
La faune est omniprésente. Si les marécages sont peu à peu asséchés pour élargir les zones bétonnées, les moustiques, alligators et mocassins d'eau restent en lisière. Les serpents, eux, crocs à l'affût, peuvent être croisés à tout moment mais ils ne sont pas les uniques prédateurs. Les hommes laissent aussi leurs sales empreintes dans certains quartiers au point qu'une jeune femme demande à son mari :
« Dis-moi, tu crois qu'il existe encore des gens bien en ce monde ?
Oh oui, a-t-il répondu. Des milliards. le problème c'est que les méchants font beaucoup trop de bruit. »
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Cela faisait longtemps qu'un recueil de nouvelles ne m'avait pas touché à ce point. Pourquoi ? D'abord par la qualité de la langue tellement efficace à traduire toute une palette d'émotions. Ensuite parce que tous les personnages sont des concentrés d'humanité, des personnes qui ne sont ni héroïques ni banales, rendues dans leur complexité. D'autre part Lauren Grof excelle à relier l'intériorité de ses personnages avec les éléments naturels qui les entourent et les englobent. Cette intrication dégage une sorte de lyrisme amer mais puissant. C'est vraiment étonnant et prenant. Vous rencontrerez des femmes qui essaient de conserver coûte que coûte leur dignité et leurs valeurs faisant face à l'abandon et aux éléments.
Certes, ce ne sont pas des textes légers, mais l'humanisme qui en émane a une portée prodigieuse.
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Onze nouvelles qui mettent en avant une Floride sauvage, une faune menaçante et des ouragans déchaînés. Loin de la carte postale, l'auteur nous montre aussi des personnages marqués par la vie qui avancent malgré tout. Des récits captivants qu'on a bien du mal à lâcher !
Lien : https://www.conseilslittéraire..
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