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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Près de dix ans après "Le Cercle des Incorrigibles optimistes" qui figure au rang des livres culte des mes années d'étudiante voici que paraît "Les Terres Promises", suite à laquelle je n'avais jamais vraiment cru -le premier opus de la saga pouvant tout à fait se suffire à lui-même et n'ayant jamais été présenté par ailleurs comme l'aîné d'une fratrie livresque- et à laquelle, surtout, je ne m'attendais pas.
Quelle ne fut pas ma surprise alors de la découvrir, et malgré ma hâte de m'y plonger, je dois confesser qu'il s'est écoulé de nombreuses semaines avant que je daigne aborder les terres promises. J'avais, je crois, très (trop) peur d'être déçue par ce nouvel ouvrage alors que j'avais tant aimé le précédent. Et puis, mes deux autres rendez-vous avec Jean-Michel Guenassia s'étaient révélés tellement décevants...
Je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps à ce propos: non "Les Terres Promises" ne sont pas (du tout) aussi réussies que "Le Cercle des Incorrigibles Optimistes" qui gardera pour lui sans la partager son ineffable grâce (la grâce du tout premier roman d'un auteur peut-être?). Elles se laissent lire tièdement et finalement ne vont pas au-delà de ce qu'elles promettent, à savoir nous délivrer enfin la suite des aventures de ses protagonistes.
C'est ainsi que nous retrouvons Michel en 1964. Il a dix-sept ans et depuis la dernière page du "Cercle des Incorrigibles Optimistes" et la révélation du terrible mais poignant secret de Sacha, les choses ont bien changé: le cercle que j'aimais tant n'existe plus et le livre s'ouvre sur la mélancolie des amitiés qui s'envolent alors qu'on les jurait éternelles... Dans la famille de l'adolescent, cela ne va guère mieux: ses parents se déchirent, Franck est toujours porté disparu. Quant à sa Camille, elle ne répond plus à ses lettres depuis qu'elle a pris ses quartiers en famille dans un kibboutz en Israël. Et Cécile... Cécile n'est plus que l'ombre d'elle-même. Il est des secrets qui n'ont pas besoin d'être anciens pour être douloureux.
C'est la grisaille de cette atmosphère qui sert de point de départ au roman et qui va permettre aux personnages de se déployer une fois encore. Alors que Michel atteint le point de non retour avec sa mère, il décide de quitter la France pour l'Israël où il compte bien retrouver Camille. Igor, en pleine crise existentielle, aspire à retrouver les siens et sa patrie tandis que Léonid s'apprête à sacrifier l'amour de sa vie. Pendant ce temps, Franck, que l'on retrouve et qui occupe dans ce roman là bien plus de place que dans le précédent, se fait une place en Algérie en veillant à ne renoncer à aucun idéal. Pendant ce temps aussi en France et ailleurs les temps changent et ne reviendront pas en arrière.
Si j'ai aimé le contexte au coeur duquel se déploie l'oeuvre avec la construction de l'Algérie mais aussi celle de l'Israël, les changements sociétaux en France et en Europe, cette dimension de fresque générationnelle qui m'a passionnée et beaucoup appris, j'ai été déçue par les personnages. Je les ai trouvés bien moins attachants, bien moins profonds... comme s'il n'étaient que des faire-valoir à la démonstration historique. de fait, la narration m'a parfois semblé aride pour ne pas dire laborieuse. Il m'a manqué la vie, le rythme et le coeur surtout qui caractérise si bien "Le Cercles des Incorrigibles Optimistes". Certaines évolutions m'ont parues peu crédibles, trop précipitées, trop facile, surtout au sortir des années 60. Trop de facilités, de deus ex machina, trop de grosses ficelles, comme s'il avait absolument fallu finir... Et les personnages n'ont clairement pas eu la fin qu'ils méritaient. J'en suis la première attristée...

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Il m'a fallu un mois pour venir à bout de ce pavé de 612 pages; un pavé qui signe le retour des Incorrigibles optimistes - lu et apprécié il y a maintenant quelques années.

Que dire... le roman se lit agréablement. J'ai pris plaisir, dès que je pouvais, à ouvrir ses pages et à découvrir la vie de ses personnages. Seulement, bémol, je trouve que ce roman est long, beaucoup trop long. Je m'y suis ennuyée un peu, beaucoup, parfois, souvent. C'est qu'il ne raconte rien d'intéressant en vérité. Il est banal, quelconque et manque cruellement de profondeur. Il n'y a rien d'original à faire du communiste un potentiel curé (le communisme serait une religion etc), pas plus qu'il y en a à écrire sur les désillusions de toute une génération qui a lutté pour un monde meilleur mais qui a fini par se péter les dents devant la complexité du monde.

Il se lit ce roman, bien entendu, mais bon il n'est pas un coup de coeur, un indispensable, un chef d'oeuvre. Il est divertissant. Simplement. Il m'aura divertit, ce mois, pendant quelques minutes de répit.
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Et voici la suite du Club des incorrigibles optimistes qui m'avait fait tant rêver en 2009.
Pas facile de se rappeler qui était qui mais le "recollage" se fait doucement au fil de la lecture.
Chacun va chercher l'autre ou son idéal de l'autre côté de la planète. La mort fait son oeuvre et les vivants se débattent.
Guenassia a le chic pour faire voyager son roman : la France, l'Algérie, Israël, la Russie.
Cependant je n'ai jamais réussi à retrouver la magie des "optimistes", dommage !


Quelques citations retenues :

Franck appréciait les offices interminables, ces chants profonds qui vous transportaient vers les sommets, il apprit à harmoniser sa voix avec celles des autres, à murmurer, à psalmodier, à se laisser porter par les monosyllabes syncopés, pour qu'elle sorte de sa gorge avec fluidité, comme une rivière divine, et se fonde dans l'unisson

C'était une religion autrement plus épatante et merveilleuse que la sienne, trop sévère et austère, où, finalement, on se prosternait sans cesse pour pas grand-chose

Contrairement à ce que racontent les rabbins, cette terre ne nous était pas promise par Dieu, mais par notre travail et par notre sueur. Nous ne sommes pas le peuple élu, c'est un bobard, nous sommes le peuple élu par la haine des autres.

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Comme beaucoup j'avais beaucoup aimé la première partie de cette fresque historique qui commence au début des années 1960, pour avec ce tome se terminer à la fin du XXème.
Si la lecture a été plaisante dans l'ensemble, je regrette que le livre se perde un peu et parte dans tous les sens. L'histoire de Franck n'est pas passionnante - ses dernières pages étaient carrément interminables. Michel, le personnage principal du premier opus est carrément délaissé une grande partie du livre. Il est dans l'ensemble trop long avec des passages sans intérêt. Cette suite est donc réservée aux fans du premier livre qui veulent savoir la suite de la vie des personnages, quitte à sentir le poids du temps lors de certains passages.
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Livre chorale où sur 30 ans des vies se croisent avec deux points communs ; l'exil,les déchirement s familiaux.C'est une fresque qui nous promène du conflit Algérien, à l'identité israélienne,passant par le régime soviétique,sans ignorer les conflits sentimentaux.Tout se termine bien,c'est rocambolesque,un peu lourd et tordu,mais réjouissant et addictif.Bon roman populaire
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Quand j'ai découvert la sortie de ce second tome, j'ai jubilé. J'ai relu le premier avec toujours autant de plaisir, plaisir des personnages, plaisir de la narration. J'étais dedans !

Et puis, je me suis engouffré dans ces "terres promises", et là, je n'y arrive pas. Comme si le souffle n'y était plus, comme si tout devenait artificiel, comme si la nécessité d'écrire cette histoire n'était plus là. Avec un côté fabriqué.

Quel dommage !

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On retrouve avec plaisir les personnages du "Club des incorrigibles optimistes", mais l'intérêt n'y est plus au rendez-vous. C'est un peu le livre de la fin d'une vie où on peut se retourner, regarder derrière soi et raconter l'histoire de sa vie. On suit chacun des acteurs dans des vies parallèles qui nous emmènent dans les trépidations de la fin XX siècle avec ses rêves déçus comme la fin du communisme et le regain du religieux. Plus qu'une intrigue, c'est le témoignage de ces années là. Est-ce lisible si on a moins de 50 ans ?
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Pas trop aimé, ce qui est rare sur base des critiques mais j'avoue que c'est bien écrit. Peut-être parce que le premier livre ne m'a pas séduite et que j'ai continué avec le deuxième qui je l'avoue était pour moi plus agréable à lire. Peut-être que je ne m'attendais pas au sujet traité au niveau politique en algérie et en Russie mais j'avoue belle découverte de la vie et des mentalités à cette époque.
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