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EAN : 9782226242952
544 pages
Albin Michel (22/08/2012)
  Existe en édition audio
4.06/5   845 notes
Résumé :
"Quand Joseph repensait à Alger, la première impression qui venait à son esprit était cette lumière d’or en fusion quand il ouvrit la porte de la coursive [...]. Il se demanda s’il y avait le feu, il n’y avait aucune panique, à peine le ronronnement de la grue qui déchargeait les régimes sur le quai affairé. Il écarta lentement ses doigts pour s’accoutumer à cette incandescence, leva les yeux, aperçut un bleu de paradis originel comme il n’en avait jamais vu, ni à P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (146) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 845 notes
L'auteur du formidable Club des incorrigibles optimistes revient en force avec ce deuxième roman, je l'attendais depuis trois ans… Patience largement récompensée ! Oui, un roman encore plus romanesque qui nous émeut autant qu'il nous passionne et nous fait souvent sourire. 535 pages de pur plaisir !

C'est à une grande traversée du xxe siècle que nous invite Jean-Michel Guenassia avec le récit de la vie de Joseph Kaplan, brillant chercheur en biologie né à Prague en 1910 et issu d'une lignée de médecins juifs tchèques. Joseph a perdu très jeune sa mère et, avec l'approbation de son père, qu'il craignait d'abandonner, il termine ses études à Paris en 1936. le Front Populaire s'installe, la guerre d'Espagne interpelle les intellectuels du monde entier, mais lui ne se passionne que pour le chanteur argentin Carlos Gardel et brûle toutes ses nuits à danser merveilleusement le tango. Embauché par l'institut Pasteur, il part à Alger pour étudier et mettre au point un traitement contre le paludisme. La Seconde Guerre mondiale l'oblige à se cacher dans une région reculée d'Algérie où se révèlent à lui la triste pauvreté d'un peuple, en même temps que sa passion pour l'exercice de la médecine de terrain. Après la Libération, un nouvel ordre mondial se met en place. Il est temps pour lui de rentrer dans son pays. Il croit au communisme et s'engage avec conviction en se faisant élire député. Évidemment, le temps des désillusions arrive. Joseph abandonne ses fonctions politiques pour retrouver la médecine en s'occupant de l'ouverture d'un sanatorium où on lui demande de soigner, dans le plus grand secret, un mystérieux patient qui ne parle que le français ou l'espagnol, et est sous la protection des plus hautes autorités de Moscou. le titre du roman s'éclaire…

Amitiés trahies, amours déçues, enthousiasmes ou désespoirs politiques, abandons et retrouvailles sont au coeur de ce roman fleuve qu'on dévore avec passion. Un grand roman donc sur les désillusions des rêves mais comme dans le club des incorrigibles Optimistes on rencontre des gens formidables qui croient encore malgré tout… On retrouve avec grand plaisir la plume de Guenassia qui sait si bien entremêler, avec un équilibre subtil, les destins et L Histoire. C'est toujours aussi bien construit, rythmé, documenté , avec des personnages forts, originaux et attachants. Jean-Michel Guenassia confirme son art de la narration, c'est vraiment un talentueux conteur .

Vous avez adorez le club des incorrigibles Optimistes, vous aimerez La vie rêvée d'Ernesto G. ! A lire en écoutant Carlos Gardel !
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Il est très bon ce livre de Jean-Michel Guenassia, « la vie rêvée d'Ernesto G. ». Un livre dont la conception est remarquable et le déroulement captivant.
Ça démarre à Prague, dans la Tchécoslovaquie d'hier puis la république Tchèque d'aujourd'hui. Á Paris et dans l'Alger des années 30. Une traversée du siècle puis un retour à Prague en passant par la deuxième guerre mondiale, le communisme et les rêves libertaires. L'exil pour les uns, la fuite ou la persécution pour les autres. Et, toutes ces vies qui défilent, inexorablement font sonner comme une épitaphe la citation en préface de Pablo Néruda : La vérité, c'est qu'il n'y a pas de vérité.
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Un roman qui raconte la vie d'un homme, Joseph Kaplan., de son enfance, a sa vie étudiante, de ses amours, des ses amitiés, de ses déceptions, de ses enfants, de ses rencontres,... rien n'est laissé au hasard.

J'avoue qu'en commençant ce roman, je me suis dis dans quoi je me suis embarquée. Ce type est superficiel, il fait la java il danse, il est médecin mais il n'est pas très intéressant. Et je reconnais volontiers que je me suis trompée, car passé un certain nombre de pages, on se rend vite compte que ce roman est formidablement conçu. le personnage principal, un peu anti-héro de son état, grandit en sagesse et prend de l'ampleur et de la consistance au fil des page,. Tout suis un raisonnement logique et imparable : celui du temps qui passe, car comme nous le personnage apprend de ses erreurs, il gagne en maturité en vieillissant. Et j'avoue que la façon dont Michel Guenassia a maîtrisé ceci est juste magistral.

L'histoire est réellement prenante, on traverse la seconde guerre mondiale, en passant par l'Algérie pour finir dans les pays de l'Est. J'ai hais, vibré, aimé, et été surprise tout au long de ma lecture. C'est en général ce qu'un bon roman procure.
Et puis j'avoue que le petit clin d'oeil au Club des incorrigibles optimistes a mis la cerise sur le gâteau.

Un très beau roman , qui se lit et se vit tout à la fois
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Etudiant noceur à Paris, chercheur à l'Institut Pasteur à Alger, médecin dans le bled algérien, député à Prague, directeur d'un sanatorium au fin fond de la Bohême, et partout, danseur de tango, amoureux de Carlos Gardel, tel est Joseph Kaplan, le héros du dernier roman de Jean-Michel Guenassia.
Et quel roman! On s'y promène dans la vie d'un homme avec ses joies, ses peines, ses espoirs, ses désillusions, ses amours, ses amitiés liés aux grands évènements qui ont tourmenté le siècle. Joseph Kaplan danse dans les cabarets parisiens au temps du Front Populaire, goûte à la douceur de vivre de l'Algérie française, combat l'épidémie de peste, partage les espoirs du communisme, d'une société nouvelle, de "lendemains qui chantent", déchante sous le joug de Moscou, l'appareil d'Etat, les dénonciations, la surveillance, la méfiance, aime, souffre, mais toujours avance, malgré les aléas de la vie et du monde.
Et Ernesto G. dans tout ça? Un révolutionnaire convaincu, un symbole, un héros, un homme émouvant, plus tout à fait maître de son destin, qui passera dans la vie de Joseph et laissera des traces dans sa famille....
Le XXème siècle défile à toute allure, sans temps mort; un roman passionnant et bouleversant qui ne se lâche pas avant la dernière page, un homme qu'on quitte avec regret. Coup de coeur absolu!
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Jean-Michel Guenassia affectionne une thématique qu'il évoque dans plusieurs de ses romans : les grandes utopies du 20ème siècle.

Il prend du plaisir à s'étendre sur les belles idées telles le socialisme et le communisme et à raconter des histoires d'hommes confrontés à la grande Histoire.

Riche et haletant, son récit nous plonge dans les coulisses d'un mouvement qui mixe les personnages historiques et des temporalités différentes.

Dans une intéressante uchronie romanesque l'auteur propose sa version du séjour qu'Ernesto Guevara a effectué à Prague incognito, juste avant sa mort en 1966, et pour lequel on n'a aucune explication avérée.

Ici Ernesto Guevara, ancien dirigeant de la révolution cubaine est un anti-héros, malade, dépressif, fatigué, en bout de course, il questionne son engagement à changer le monde avec un fusil.

Son histoire vient se mêler à celles des autres car cette fois le héros n'est pas celui qu'on croit. le vrai héros c'est celui qui a traversé ce siècle en changeant le monde au quotidien, par ses actions en tant que chercheur et médecin, par son engagement et par sa résilience.

L'auteur veut raconter l'histoire d'un homme qui a vécu tous les grands événements du 20ème siècle. Plusieurs histoires fascinantes s'imbriquent les unes dans les autres et au bout d'un cheminement douloureux, fait d'abnégations et de destructions, la perspective d'un fragile apaisement émerge.


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critiques presse (6)
Bibliobs
21 septembre 2012
Malgré l'ampleur de son propos, le nouveau Guenassia séduit moins que le précédent, sans doute en raison d'un héros plus emblématique que réellement incarné. Reste l'incontestable talent de conteur de l'auteur et un authentique sens de l'épopée.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
30 août 2012
Avec en toile de fond l'idéal communiste broyé par un système qui a fait tant de prisonniers et tant de victimes, La Vie rêvée d'Ernesto G. est une éclatante réussite qui traverse avec panache un XXe siècle mouvementé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
29 août 2012
Voilà un vrai, beau roman, 537 pages de plaisir, une des sorties marquantes de cette rentrée littéraire. Un livre qui vous emporte sur tout le XXe siècle et ne vous lâche plus […].
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LesEchos
29 août 2012
Roman d'action politicohistorique, « La Vie rêvée d'Ernesto G. » est aussi une chronique élégante et joyeuse des nuits de fête à Paris et surtout à Alger, où l'auteur est né.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LePoint
26 juillet 2012
Jean-Michel Guenassia se révèle un formidable narrateur de cette vie romanesque prise dans le tourbillon de l'histoire, faite d'amours et d'amitiés, d'espoirs et de désillusions, de rencontres marquantes.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
17 juillet 2012
Renouant avec le souffle éminemment romanesque du Club des incorrigibles optimistes, Jean-Michel Guenassia évoque dans le détail cette vie épique de Joseph Kaplan, une vie d'amours et de grandes amitiés, d'espoirs et de rencontres.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (147) Voir plus Ajouter une citation
En application du principe qui veut que le jour ait été créé pour travailler et la nuit pour s'amuser, Joseph sortait même quand la pluie ou le froid vidait les rues des bourgeois et des manifestants ou quand il n'avait plus un rond à la fin du mois. il comptait sur les doigts de la main les fois, veilles d'examen essentiellement, où il s'était couché avant trois ou quatre heures et il se levait sans fatigue à sept pour aller à l'université. Il avait été adopté par les Etoiles filantes, une bande de fêtards, potards et carabins mêlés à des fils de famille reniés pour leurs débauches, des rescapés un peu cabossés du Grand Jeu, des dandys, des artistes qui cherchaient leur voie, d'éternels étudiants qui avaient oublié dans quelle faculté ils s'étaient inscrits et dont l'objectif commun sur cette terre était d'en profiter au maximum avant que le monde n'explose.
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Il y a deux façon d’écrire l’Histoire : dans l’action, au moment où elle s’accomplit, ou à tête reposée, longtemps plus tard, avec le recul du temps, quand les passions sont apaisées. Le point de vue est alors si différent qu’on se demande comment ces faits ont pu avoir lieu, on a du mal à en comprendre les acteurs, leurs motivations, leur inconscience. Tous les Tchèques se sont posé cette question, se sont interrogés sur les raisons de leurs choix. La plupart n’ont trouvé qu’une seule réponse : à cette époque, nous étions sincèrement convaincus d’avoir raison et on ne savait pas ce qui allait se passer. Après coup, c’est plus facile d’être lucide, on a eu accès à des témoignages, des archives, et on connaît le résultat du match.
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On a tous un talon d' Achille. Même les plus forts ou ceux qui ne l'ont pas encore trouvé. Quelqu'un laissé sur le côté, négligé ou blessé, à qui on n'a pas su parler et, comme une vague, revient avec le mot de trop ou le geste maladroit ; le talon de Christine, c'était sa mère, elle ne pouvait pas vivre avec, pas vivre sans non plus, elles étaient faites pour ne pas se comprendre, on aurait pu croire qu'avec l'âge, cette épine la ferait moins souffrir mais c'était une plaie lancinante et, si elle n'en parlait jamais, elle y pensait chaque jour [...], Christine était convaincue qu'il y avait une solution, qu'un jour cela s'arrangerait, elle en aurait fini avec cette mauvaise conscience, elle ne savait pas encore que les vieilles blessures sont des sables mouvants ; quand on fait un pas solide, le suivant nous entraîne vers le fond.
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Il y a deux façons d'écrire l'Histoire: dans l'action, au moment où elle s'accomplit, où à tête reposée, longtemps plus tard, avec le recul du temps, quand les passions sont apaisées.Le point de vue est alors si différent qu'on se demande comment ces faits ont pu avoir lieu, on a du mal à en comprendre les acteurs, leurs motivations, leur inconscience.
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- Ce dont les exploités ont besoin, c'est de pouvoir nourrir leur famille sans mourir au travail, de se soigner et d'éduquer leurs enfants gratuitement, la liberté d’expression viendra plus tard. Elle est surtout utilisée par nos ennemis pour nous attaquer.
- Tu te trompes complètement, Ramon. C'est aussi important de se sentir libre que de manger à sa faim.
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La disparue de Saint-Maur de Jean-Christophe Portes aux éditions City Poche https://www.lagriffenoire.com/les-enquetes-de-victor-dauterive-la-dispa-rue-de-saint-maur-t.3.html • Brillant comme une larme de Jessica L. Nelson aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/brillant-comme-une-larme.html • A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/a-dieu-vat.html • Au fil des bords de Marne: D'hier à aujourd'hui de Jean-François Tifiou aux éditions Feed Back https://www.lagriffenoire.com/au-fil-des-bords-de-marne-d-hier-a-aujourd-hui.html • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture @editionscitypoche #editionsalbinmichel #editionsfeedback
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