Je vais faire l'impasse sur mes habituelles critiques, car j'ai enfin trouvé le tome qu'il me fallait dans cette série à l'atmosphère novatrice et incomparable.
Un petit mot quand même, j'ai lu que les caractères sont plus en plus "shonenisés", et cela me rassure, car c'est ce que je me tue à écrire depuis 3 critiques. Paradoxalement, cela m'a moins gêné dans ce tome 4. Pourquoi?
Sans doute parce que le récit a repris le lead. Je me retrouve tout à fait dans la construction du récit, dans la gestion de l'intrigue, dans les rouages qui se mettent en place et annoncent des temps difficiles. C'est haletant sans combat, c'est tendu sans crime, c'est desespéré, oppressant. Y compris dans les absences. Car on est toujours sans nouvelle d'Houdini.
Je note tout de même que la poursuite entre
Jules Verne et White Hawk, un papercut disciple de Lord Black Fowl m'a paru longue et brouillonne, inutile, voire contre productive. Par contre, l'idée du kirigami, discipline par laquelle un écrivain change son apparence plutôt que de créer un papercut... c'est excellent.
Mais revenons à Jules, de plus en plus colérique. Ingérable, instable... Louons l'arrivée d'un nouveau personnage... adulte celui-là (ce qui nous change des auteurs shonenisés...), Victor H. et un papercut (doux anachronisme au passage, à moins que les auteurs ne finissent pas nous expliquer que Victor H. est aussi Maurice L.): Arsène Lupin. le tout se clôt avec un très beau cliffhanger. Par contre, les pages de crossover futuriste proposées en bonus m'ont laissé de marbre.
Quelques biribes d'humour un peu potache (à la Starsky et Hutch...) viennent émailler le récit. Pas toujours idéal, mais c'est suffisamment réduit pour que je passe dessus. Je m'attarderai davantage sur la similitude entre la Canon Train Company (et son mode de lancement délicieusement décalé) et le Space Mountain de Disneyland Paris. Similitude délicatement relevée d'une réflexion de
Jules Verne (à l'encontre de
Conan Doyle): "C'est complètement idiot, personne sur terre n'aurait envie de piétiner dans une file d'attente interminable pour quelques secondes de frisson"... Adorable.