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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai été attiré par le titre (ah bon !), sans savoir qu'il s'agissait d'une oeuvre sacralisée. Ce très court texte n'est clairement pas consensuel. Cette sorte de journal nous livre des réflexions du narrateur follement amoureux de ce Vincent : jeune, plutôt hétéro, qui va choper le sida dans ces années 80. Comme ce sont des phrases de ci de là, c'est décousu. Et, en plus, c'est à rebours de la vraie chronologie : Vincent commence par mourir. Notre narrateur en est affectivement dépendant, à l'attendre, à le sucer jusqu'à la lie (au sens propre comme au figuré). Il en souffre de cette absence et, en même temps, il n'en décroche pas, et il abuse de son sexe. L'excès vient d'ailleurs de l'utilisation de la déclinaison de "sucer" et "bite" dans toutes les phrases ou presque : un concours (gagné haut la main !) d'utiliser ces mots le plus de fois possible en un minimum de pages. Limite dérangeant mais fait pour.
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Difficile pour moi de juger du contenu de ce livre très bref, qui se présente comme une succession de courts épisodes datés, remontant le parcours tumultueux d'une relation entre un homme mourant et un adolescent qui lui file entre les doigts. Difficile en effet de le juger, parce qu'il représente une conception de l'amour que je ne partage pas du tout, mais que je comprends, en ce qu'elle est conditionnée par tout ce qui assaille le narrateur, en premier lieu la lente dégradation de sa santé, provoquée par les complications dues au SIDA, ses addictions ensuite, et enfin son attachement désespéré à ce jeune homme paumé qui va grandissant. On n'adhère ou pas au style fragmenté de l'auteur, qui ne m'a pas dérangé, mais ceux qui s'attendent à un récit construit autour d'une belle histoire d'amour (comme pourrait le suggérer le titre du livre) seront déçus. Je pense que Fou de Vincent est un texte important, tant pour la représentation littéraire des amours homosexuelles que comme témoignage des destinées brisées par le SIDA, mais il existe des oeuvres moins torturées, moins adolescentes dans l'esprit, qui mettent en scène des personnages gays, même dans ces années noires... Disons que l'auto flagellation et la course à l'abîme, c'est très intéressant a représenter en littérature, pensons cependant à nous ménager des incursions dans des horizons plus apaisés de temps en temps.
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Lu en 2020. Difficile pour moi de critiquer les écrits de Hervé Guibert, un auteur que j'ai découvert vers 17-18 ans, en pleines "années Sida".
Si j'avais été immédiatement sous le charme de sa plume, son côté "torturé" et autodestructeur a toujours créé en moi un malaise certain. Ici, c'est en partie le cas : j'admire autant la plume et sa véracité (souvent extrêmement crue), à travers la passion dévastatrice qu'il raconte, mais le malaise persiste...
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