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Après "Douve", voici que Victor Guilbert nous ramène Hugo Boloren pour une nouvelle enquête. Ce flic très atypique et addict au chocolat (mais il n'aime pas la menthe, il a bien raison 🙂 ) est déboussolé, il a perdu sa "bille" à Douve, celle qui constitue l'atout majeur de son talent de flic. Profitant d'un déplacement vers Lille pour la prise en charge de sa mère, il enquête sur la mort d'un gamin, assassiné dans une décharge immense qui jouxte un camp de fortune. les méthodes peu orthodoxes de Boloren feront surgir les diverses magouilles sous-jacentes et dévoileront le nom de l'assassin et ses motifs, qui sortent quand-même de façon un peu abrupte à mon sens.
L'auteur développe, d'une plume alerte et dans un style personnel et plaisant, des thèmes très actuels, les migrants abandonnés à leur sort et à tous les trafics, la pédocriminalité, la maladie d'Alzheimer et la souffrance du patient et de ses proches, le trafic et la mort d'enfants nés du mauvais côté de la société... le "décor" me fait penser à "Entre deux mondes" de Norek. Il y a de pires références.
En bref, un roman très intéressant et un auteur très prometteur...
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🤸‍♀️ Après le succulent Douve j'avais hate de retrouver l'inspecteur Boloren dans un nouvel opus c'est chose faite voici #TerraNullius.

Un roman qui se savoure jusqu'à la dernière page on apprécie chaque mot, on imagine chaque environnement et personnage et on se glisse dans la peau de Hugo pour mener l'enquête rêvant nous aussi d'une petite bille qui nous guide... quoique... car les nouveaux partenaires de Hugo ont une autre explication sur sa fameuse bille chuttt je ne vous en dis pas plus

L'enquête se déroule sur une décharge ou un petit garçon Jumcaale a été sauvagement agressé. Il va décéder de ses blessures dans 6 jours exactement, 6 jours pour mener l'enquête et découvrir le trésor enfoui sous les monticules d'immondices et percer les secrets de cette décharge.

Hugo a perdu sa bille va t-il la retrouver ? L'auteur jongle avec les intrigues secondaires, il introduit une dimension humaine et personnelle dans un savant mélange. Je me suis demandé plus d'une fois comment il allait accorder tout cela, mais dès que j'ai atteint les dernières pages, le puzzle avait plus une allure d'incroyable image que de dizaines de pièces assemblées.

encore un roman incroyable (decouvrez mon avis complet sur le blog)
Lien : https://laliseuseheureuse.bl..
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Dès le prologue, nous savons qu'un petit garçon d'une dizaine d'années meurt.
Ce petit garçon, c'est Jimcaale. Il vit dans un bidonville à côté d'une décharge dont personne ne veut s'occuper... À côté de Lille et de la frontière belge, tout le monde connaît pourtant "Terra Nullius" emplis de gens laissés pour compte.

Lille, c' est justement dans cette ville que l'inspecteur parisien Boloren doit emmener sa mère dans une clinique spécialisée dans la maladie d'Alzheimer.

Hasard ou pas, Hugo Boloren va s'immiscer dans l'enquête sur le meutre du petit Jimcaale.

"Terra Nullius" est la 2nde enquête d'Hugo Boloren. Je n'ai pas lu la 1ère avec "Douve" mais cela n'a eu aucun impact sur ce thriller.

Dès les 1ères pages, on comprend que cet inspecteur est particulier. Il réfléchit certes mais se fait aider de "sa bille" qui l'aide dans ses conclusions avec son petit "ding". Mais Hugo est inquiet, cette petite bille est partie depuis "Douve" ... Et si cette enquête allait lui révéler certaines choses sur son "mal-être" ?

L'histoire est prenante. Il y a 6 chapitres pour les 6 jours à compter du drame jusqu'à la mort "réelle" de ce petit garçon Jimcaale. Il y a beaucoup de personnages mais chacun a sa place et apporte une plus-value à l'histoire.

Le lieu où cela se passe, bien que peu accueillant, est décrit d'une telle façon qu'il est un personnage à part entière ! On l'entend respirer, geindre sous la chaleur...

L'ambiance est pesante, on transpire avec l'inspecteur Boloren et ses coéquipiers lillois.

Je n'ai rien vu venir de la fin ! Victor Gilbert nous mène en bateau pour un bouquet final en apothéose 🎉🎊&#xNaN

Tous comme ceux qui ont connu Jimcaale, je suis tombée sous son charme, son innocence, sa joie de vivre et j'ai eu beaucoup de mal à le quitter...

Une pépite que je ne peux que conseiller !

Hâte de vous lire de nouveau @victor_guilbert 🥰
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Comme les billes d'acier dévalant les pentes des circuits tournoyants, Jimcaale, tel un super-héros, dévale inlassablement les pentes de son univers : une décharge à ciel ouvert, des montagnes d'objets et d'appareils électroménagers cassés, hors d'usage, imbriqués les uns dans les autres et formant un terrain de jeu infini où aucun adulte ne vient jamais le déranger, agglomérat de métal, de plastique, de tissus, …
Dans cette Terra Nullius, ce lieu sans nom dissimulé aux yeux des bien-pensants entre la France et la Belgique et dont personne ne voulait, Jim a découvert un Trésor qui pourrait bien sauver de leur misère tous les habitants de ce Nulle part jouxtant la décharge.
Mais Jim est frappé sauvagement et ne peut plus transmettre son secret.
Comme les billes d'acier des circuits, la Bille de Hugo virevoltait dans son cerveau, dénichant des détails qui lui avaient échappé et reliant entre eux des éléments qui semblaient disparates… mais cette bille a disparu depuis le traumatisme de son affaire précédente et il ne ressent plus cette étincelle qui lui donne la solution !
Hugo a « perdu sa Bille » !
Comme la Bille de Hugo qui tourne lentement dans chaque méandre de son cerveau, va se loger dans chaque recoin pour aller y dénicher LE détail qui lui permettra de reconstituer le puzzle de cette intrigue alambiquée, pour ensuite dévaler vers un final retentissant lors de LA révélation… ;
comme une bille d'acier dans un circuit savamment édifié qui démarre avec lenteur et nonchalance pour accélérer jusqu'au point terminal et franchir la ligne d'arrivée,
Victor Guilbert échafaude patiemment son intrigue, de détails insignifiants en fausses-pistes, pour ensuite précipiter le lecteur vers un final totalement inattendu.
Un style délié, rafraichissant, émaillé de remarques humoristiques.
Une belle découverte qui me donne envie de lire le roman précédent de cet auteur.
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Terra Nullius a été publié par les éditions Hugo Thriller en 2022. le style de l'auteur se caractérise par une plume soignée, une écriture subtile et envoûtante: "Une étrange sensation vient embrumer mon cerveau d'une lourdeur fugace. Je reconnais les frémissements de la bille, cet élan qui d'habitude l'amorce. Elle a repéré quelque chose mais n'a pas daigné pointer sa rotondité lustrée. C'est une impression désagréable, comme un éternuement avorté." (Page 131).
Construction: chaque partie correspond à un jour d'enquête, avec pour résultat une chronologie précise.
Thèmes: exploitation de la misère humaine; indifférence face aux malheurs des autres.
Fil rouge: les allées et venues de la bille qui, en quelque sorte, symbolise l'intuition de Hugo: "Elle roule sereinement. C'est un petit modèle, plus rapide, moins essentiel. La bille est revenue, c'est tout ce qui compte. Elle bat la campagne de mon inconscient, je la laisse agir dans un recoin lointain de mon crâne. Elle vire, elle tangue, elle prend de la vitesse dans les tortillons verticaux comme des tire-bouchons. Ca y est, elle s'éloigne, elle a manifesté sa présence, elle repart dans l'invisible où l'attend la vérité. Elle disparaît dans les méandres de mes brumes mentales." (Page 138)....Ainsi que les prises de chocolat qui ponctuent presque tous les actes de Boloren, un peu comme on prise du tabac.
L'intrigue:
L'inspecteur Hugo Boloren a perdu sa bille, celle qui fait "ding" pour le mettre sur la bonne piste. Même ses carrés de chocolat échouent à le sortir de sa neurasthénie. Il a besoin de se changer les idées. Cela tombe bien: le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d'Hugo, atteinte de la maladie d'Alzheimer, un rendez-vous dans une clinique lilloise avec un grand spécialiste.
La veille de son départ, l'inspecteur apprend que Jimcaale, un jeune garçon âgé d'une dizaine d'années, est gravement blessé suite à l'agression dont il a été victime dans une immense décharge située à la frontière franco-belge, jouxtant un camp réfugiés. L'instinct de Hugo lui suggère de jeter un oeil à ce territoire qui n'appartient à personne, justement nommé Terra Nullius.
Pour quelle raison a-t-on assommé presque à mort le petit Jim? Qui lui a offert la paire de chaussures neuves de marque qu'il garde soigneusement sous son lit, dans leur boîte, d'une valeur d'au moins cent euros, lui qui ne possède pas grand chose? Son agression a-t-elle un rapport avec le trésor qu'il dit avoir trouvé? Un trésor qu'il ne pouvait pas transporter et dont il était certain être d'une grande valeur. Qui est le fantôme noir qui hante la décharge?
C'est sûr, quelque chose cloche, mais Hugo ne parvient pas à mettre le doigt dessus et la bille s'en fout: "La réserve de nourriture vandalisée, les CRS dans les parages, le photographe voyeur, ces âmes nobles qui ne disent pas tout...Cette enquête, Hugo, c'est comme si on avait mélangé les pièces de plusieurs puzzles et qu'on essayait de nous faire croire qu'il n'y en avait qu'un seul." (Page 93).
Une enquête complexe, donc, dont les ramifications se perdent loin dans les profondeurs de la décharge...Mais heureusement, la bille finit par revenir...

Toute une galerie de personnages évolue dans ce roman puissant, des personnages complexes, certains attachants, comme le solaire Jim et son fidèle ami Gao Cheng; d'autres énigmatiques, comme la vieille Sara qui veille sur Jim, ou Mani, la chef du camp, dont on se demande ce qu'elle fait dans cet endroit abandonné de tous, sur lequel elle règne sans partage, du fond de sa tente aménagée avec tout le confort possible; d'autres plus inquiétants, comme Narong Vacarme, intendant de Mani, au passé trouble, ou l'ancien reporter Serge Winckler, qui s'intéresse aux jeunes garçons de l'âge de Jim, qu'il a littéralement mitraillé de photos. Tous ces personnages bien campés, à la psychologie fouillée, donnent à Terra Nullius sa consistance et sa profondeur, font de lui un roman exceptionnellement riche et captivant.
Mais le personnage-clé, le personnage principal de Terra Nullius est sans conteste la décharge, aussi vivante qu'un animal monstrueux comme on en trouve dans les contes de fées, "des collines de déchets accumulés dans une anarchie devenue presque esthétique au fil des ans.  Avec l'aide du vent et de l'attraction terrestre, les tas de détritus se sont mués en de multiples pyramides colorées faites de ferrailles, de plastiques et de divers rebuts de matériaux agglomérés. La plus grande décharge à ciel ouvert de France, les hectares de la honte comme on le murmure dans la région..." (page 11)
Terra Nullius, plus qu'un roman policier, nous ouvre les yeux sur certaines réalités que nous voulons à tout prix ignorer, nous oblige à regarder en face quels effets dévastateurs peut avoir l'indifférence à l'égard des laissés-pour-compte, bien à l'abri dans notre conformisme, derrière nos oeillères qui dérobent à notre vue les ornières dans lesquelles d'autres moins chanceux sont tombés. Tendons leur la main pour les aider à se relever et à repartir du bon pied...
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Quand Babelio m'a proposé la lecture de "Terra Nullius" de Victor Guilbert, dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée, j'ai accepté les yeux fermés, comme souvent. Je n'avais pas lu "Douve", son premier roman et ne connaissais pas l'auteur, pas davantage la maison d'édition. Je n'ai pas à regretter ce saut dans l'inconnu.

Je remercie beaucoup Babelio et les Editions Hugo Thriller pour cette découverte.

Et quel inconnu ! Nous atterrissons, enfin, façon de parler, dans une sorte de zone sans maître, la "Terra nullius" sise on ne sait trop où, du côté de Lille près de la frontière belge. C'est là que débarque Hugo Boloren et sa bille, oui encore une drôle d'histoire. Il est venu accompagner sa mère, grande romancière, qui a rendez-vous dans une clinique de Lille spécialisée dans la maladie d'Alzheimer. Quand il entend qu'un enfant d'une dizaine d'années vient de se faire agresser là, dans cette décharge, il a, naturellement, envie d'aller y faire un tour. Justement, elle jouxte un camp de laissés pour compte, dans lequel vivait Jim, le fameux petit garçon.

J'ai beaucoup aimé ce roman et à plus d'un titre. D'ailleurs, si j'étais réalisatrice, je rêverais d'en faire un film et sais déjà quel acteur jouerait le rôle d'Hugo. Mais, nous n'en sommes pas là. J'ai beaucoup aimé ce roman, donc, pour les qualités de tous ses innombrables personnages. Hors du commun, ils sont émouvants, attachants, pleins de ressources. Je l'ai aimé aussi pour cette décharge étonnante, protagoniste à part entière. Je l'ai aimé pour l'intrigue menée de main de maître par un Hugo Boloren toujours surprenant, pour la bière une "lambic qui n'en est pas une" et revient régulièrement en guise de mantra. Je l'ai aimé enfin pour l'issue qu'à aucun moment je n'avais soupçonnée.

Et je n'ai pas parlé de l'écriture savoureuse, drôle à souhait, faite de petites réflexions malicieuses : "Solange Kernadec est jolie, même du coin de l'oeil" "Elle ne sait pas où on doit aller, ce qui ne l'empêche pas de s'y rendre d'un pas décidé." Et quelques fois faciles, mais tellement amusantes : "Son visage d'ébène me rappelle ma gueule de bois."

Bref, un moment de lecture exquis, et la découverte d'un auteur dont je lirai assurément le premier roman.
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J'avais lu « Douve », premier roman de l'auteur et première enquête d'Hugo le mois dernier. Et voilà la sortie de la suite, « Terra Nullius ». Timing parfait ! Notez que vous pouvez très bien lire ces deux opus indépendamment, même si, à mon sens, vous loupez quelque chose en ne lisant pas les deux !

L'enquête à Douve a laissé des traces à Hugo, qui tombe dans une sorte de dépression. Sa mère, souffrant de la maladie d'Alzheimer, doit passer des examens dans une clinique spécialisée de Lille. Hugo va l'accompagner et en profiter pour enquêter sur un meurtre sordide ayant eu lieu dans une immense décharge. Tiens, cela me rappelle ma lecture à propos de la décharge de FreshKills, à New York. Terra Nullius, ce territoire à la frontière franco-belge qui n'appartient à aucun état, est une décharge à ciel ouvert, où vit une petite communauté de laissés-pour-compte. Jimcaale vient d'y être gravement blessé. Qui pouvait en vouloir à ce gamin de 12 ans ? Quant à son copain, Gao, il a été frappé par un CRS. Autre mystère.

Hugo va plonger au milieu des détritus, avec les enquêteurs du coin, l'inspecteur Raphaël Desreumaux et Côme Lasselin. Tandis que « Lulu la stagiaire » tentera de découvrir comment un homme banal et sans histoires peut se retrouver témoin dans trois affaires de meurtres.

« Terra Nullius » n'est pas une lecture de tout repos, tant elle questionne le lecteur. Car Victor aborde des thèmes durs et terriblement d'actualité. La maladie d'Alzheimer, tout d'abord, avec sa mère, ancienne grande journaliste d'investigation, dont la mémoire s'effiloche jour après jour, malgré quelques réminiscences rares mais qui s'avéreront essentielles à notre enquête. Elle va jouer un rôle dans cette dernière, et non des moindres. Ensuite, cette décharge nous rapporte à notre consommation effrénée et la gestion de nos déchets. Pour finir, ce bidonville met vraiment mal à l'aise, avec toutes ces tranches de vie exclues socialement et s'accommodant de cette existence, trouvant des richesses bien loin de notre confort à nous, les simples péquenauds lambda.

Le lecteur serait tenté de faire comme Hugo pour survivre à toute cette horreur : boulotter des carrés de chocolats millésimés arrosés de bière locale. Mais serait-ce bien raisonnable ? Hugo est un personnage attachant, j'ai aimé ce second opus en sa compagnie. Il est hors norme, différent de tout ce que l'on a pu connaître. Si je n'avais qu'un seul argument à poser sur la table pour vous conseiller de lire « Terra Nullius », ce serait de découvrir Hugo.

Quant aux protagonistes secondaires, ils sont tout aussi denses, permettant au lecteur de s'investir totalement dans le récit. La décharge est un personnage à part entière, tant les descriptions de l'auteur la fond vibrer et respirer. Cette analogie permet une parfaite visualisation du lieu tout en le dotant d'une certaine émotion, apportant une expérience littéraire brillante. J'ai vraiment adoré cela.

« le plastique et le métal ramollissent sous le soleil, alors les monticules s'affaissent lentement dans ce gémissement glauque. Certains dans le camp ont une autre version : cette décharge, c'est le purgatoire dont émanent les plaintes des âmes torturées qui s'apprêtent à l'enfer. »

Notre histoire court sur six jours. Une petite semaine pour résoudre une énigme bien épineuse. Six jours de vie restant au petit Jimcaale, plongé depuis le drame dans un coma végétatif, qui sera débranché au terme de cette temporalité. Bémol personnel : chaque chapitre correspond à une journée. du coup, j'ai trouvé les chapitres trop longs. Mais ce n'est que mon opinion. Les chapitres sont malgré tout découpés grâce à des astérisques. Mais tout de même…

L'auteur est très doué pour planter un décor à la fois atypique, angoissant et terriblement humain. Avec sa plume directe et teintée d'humour, il offre au lecteur un polar captivant et dense. Un puzzle dont on a l'impression, de prime abord, que les pièces ne vont jamais s'emboîter. Et puis si, finalement, chaque détail, chaque mot a son importance et fera partie du final, que je n'ai absolument pas vu venir.

Un mot sur la couverture qui est tout simplement magnifique et parfaitement représentative de l'ambiance du roman.

Un très bon polar où rebondissements et suspense se mêlent pour vous proposer de belles heures de lecture. Ne passez pas à côté.

« S'accrocher à la vie est plus douloureux que de se laisser bercer par la mort. »

Je remercie les Éditions Hugo Thriller et Babélio pour cette lecture.

#TerraNullius #VictorGuilbert #HugoThriller
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Un roman policier très compliqué à suivre. Beaucoup de personnages et beaucoup d'affaires finalement qui s'entremêlent. La gageure pour l'inspecteur est donc de démêler tous ces « puzzles » et de rapporter chaque fait au puzzle auquel il appartient dans l'espoir de découvrir l'assassin du jeune Jimcaale, un jeune garçon immigré vivant sous tente dans un bidonville de clandestins, auprès d'une gigantesque décharge publique.
Je n'ai pas beaucoup aimé cette surabondance d'affaires dans lesquelles on slalome péniblement pour tomber sur des impasses. Quand le dénouement arrive, il est donc totalement inattendu. C'est une bonne surprise mais en même temps on se sent un peu floué : toute ces investigations pour finalement tomber sur tout à fait autre chose.
L'écriture est agréable et les deux commissaires (de Paris et Lille) sont plutôt sympathiques. L'inspecteur Hugo Boloren, celui qui mène l'enquête est un peu bizarre à mon goût, dans le style « anti-héro » qui a des problèmes mais qui se soigne…
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Avant Terra Nullius, il y a « Douve » et, même si ce sont deux enquêtes totalement différentes, quelque chose me dit que j'aurais dû lire ce premier roman avant de me pencher sur ce deuxième opus qui nous entraine avec Hugo Boloren, car j'ai l'impression d'avoir loupé quelques éléments de sa vie et de celle de sa maman atteinte d'Alzheimer. Je me trompe peut-être.
On commence donc ici avec un prologue qui nous immerge immédiatement dans le Terra Nullius avec Jim. Ensuite, l'auteur nous entrainera sur six jours et j'ai beaucoup aimé ce découpage qui donne un certain rythme à l'histoire.
Nous allons nous retrouver du point de vue de Hugo Bolloren tout au long du roman et on va très vite se rendre compte que c'est un flic pas banal du tout. Hugo a perdu sa bille (cette bille, c'est toute une histoire que je vous laisse découvrir) et il doit la retrouver. Il a également une addiction au chocolat comme d'autres pourraient être accro à la cigarette et il va souvent nous faire tout un épilogue autour du chocolat.
Notre flic, qui est à Paris avec sa maman souffrant d'Alzheimer, va donc se retrouver à la PJ de Lille pour l'accompagner dans un centre spécialisé et être près d'elle, tout en continuant son travail. On va suivre son arrivée à la PJ de Lille, on va découvrir le Terra Nullius et le décès de Jimcaale. On va s'attacher à notre flic et on va se plaire à enquêter avec lui et ses nouveaux collègues de Lille. La plume de l'auteur est tellement entrainante qu'on va tourner les pages encore et encore pour connaitre le dénouement de l'histoire. On va émettre des hypothèses encore et encore, mais sera-t-on sur le bon chemin, telle est la question. On va rencontrer et suspecter énormément de personnages et, même si on n'est pas dans un thriller qui va à 100 à l'heure, le plaisir est de se laisser mener en bateau pat l'auteur. Autant vous dire que je n'avais pas vu venir la fin qui m'a très agréablement surprise.
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Un décor hors du commun, une décharge à ciel ouvert où se sont réfugiés les laissés-pour-compte de notre société.
Un démarrage en douceur le temps de s'habituer à ce personnage singulier qu'est Hugo, un flic plus qu'atypique.
Puis une enquête qui va prendre son rythme et nous emmener avec elle page après page.

Pas mal de personnages vont graviter autour et dans cette Terra Nullius, et pourtant on ne sera jamais perdu. Les personnalités étant bien distinctes et les protagonistes nettement identifiés. Même le chien Magnétophone aura un rôle important, et chacun apportera sa pierre à cet édifice terrifiant.

Un polar pas banal dans cette jungle urbaine des choses abandonnées, où tout un tas de petites pièces vont finir par s'assembler pour nous livrer un final inattendu.

Des thèmes abordés très actuels, comme les sans-abris, les migrants, la maladie d'Alzheimer, le problème des décharges.

Une plume très précise, mais sans lourdeur, qui sait maintenir son suspense et qui sait jouer entre humanité et humour.

Une histoire très originale, avec des personnages atypiques et attachants, dans un décor insolite.

"Douve" est dans ma PAL depuis un salon littéraire, je ne vais pas tarder à le lire pour découvrir un peu mieux cet inspecteur Hugo et sa bille.
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