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Terra Nullius » de
Victor Guilbert, publié par la maison d'édition Hugo et compagnie.
• Ce roman m'a été offert à l'occasion d'un programme Masse Critique 2022 privilégié. Je profite donc de l'occasion pour remercier encore une fois Babelio pour ce programme, mais également les éditions Hugo et compagnie pour le don, en échange d'une critique, de ce roman.
• Petite précision, je n'ai pas lu le premier tome des aventures de l'inspecteur Hugo Boloren, héro de ce roman. Comme vous pourrez le constatez lors de la lecture de cet avis, cela n'a en rien gêné ma découverte !
• le roman policier de
Victor Guilbert tombait à pic ! J'en parlais très récemment, j'ai retrouvé l'envie de me plonger dans des romans policiers, style que j'avais découvert à l'aube de l'adolescence après une longue pause dans ma passion, et qui m'avait offert de très bons moments. Cherchant à découvrir d'autres horizons littéraire, je m'étais peu à peu éloigné de ce registre que j'affectionnais mais qui parfois peinait à me surprendre tant certains auteurs produisent de l'alimentaire à la chaine.. Aujourd'hui, avec ce nouveau roman français, on peut dire que je repart avec de bonnes bases !
• L'intrigue est originale, on se retrouve dans un décor des plus insolites, propices aux situations les plus incongrues et surprenantes. La
Terra Nullius est un endroit fascinant où se déroulent de multiples actes répréhensibles et secrets.. le terrain parfait pour une intrigue policière qui tient la route ! La Belgique est également un bon territoire d'exploration, dépaysant tant elle est moins présente dans la littérature que d'autres plus souvent mises en avant.
• Les personnages sont très nombreux dans ce tableau délabré, tous faisant parti de cette énorme histoire terrible. Terrible aux yeux de la situation ayant pousser une personne à frapper à mort un jeune enfant sans parents et sans une once de vilénie.. Un déchirement pour le coeur tant la description du jeune Jimcale est charismatique et rayonnant. L'inspecteur Hugo (comme l'éditeur, c'est assez drôle d'ailleurs) Boloren est lui aussi un personnage accrocheur, avec ses aspects d'inspecteur à l'ancienne qui enquête à l'instinct et on verra la suite, est prenant dans sa façon d'être des plus naturelle. D'autres personnages tireront leur épingle du jeu, comme les deux inspecteurs lillois qui apporteront leur soutien à notre français atypique, ou encore Mani la nantis qui semble mener d'une main de fer ce camp sans propriétaire.
• Les multiples puzzles sont ce qui apportent tout l'intérêt de cette histoire, et ceux-ci vont poussés le lecteur à aller plus loin dans l'attente de la libératrice vérité. Pour le coup, j'étais légèrement déçu par cette révélation, qui met justement à jours ces trop nombreux puzzles pour finir par nous donner une réponse claire mais trop abracadabrantesque.. Si on peut être déçu d'une chose concernant cette intrigue, c'est bien dans sa finalité qui nous dévoile une explication incroyable, dans le sens où justement elle semble irréelle. Trop de coïncidences faciles et d'éléments improbables ternissent, très subtilement toutefois, ce bel écrin.
• de nombreux sujets durs et d'actualités sont parties intégrantes de cette histoire : "les territoires sans maître" ou
Terra Nullius qui sont des terres intrigantes et ou l'on laisse la population y vivant sans s'en occuper, le silence dangereux que porte certaine personne devant des situations intolérables et où une réaction se devrait d'être pointée, la situation des réfugiés, la maladie mentale et le classique trafic de drogue et de papiers d'identités cher au genre policier.. Ils sont nombreux et élégamment traités et apportent un véritable cachet à l'oeuvre.
• Un très bon roman selon mon ressenti, j'ai vraiment passer un bon moment devant cette aventure aux cotés de Boloren et ses "amis", sans jamais en ressentir une longueur. Il m'aura marquer pour son ambiance unique et sa narration tranquille et entrainante à la fois, mais pas pour sa fin moins lumineuse que je l'aurait cru. Je vais reprendre un carré de chocolat, le laisser fondre en dessous de ma langue et me remémoré une dernière fois ce somptueux voyage en terre inconnue.