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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour l'heure, je n'ai pas accès à ce texte, nouvelle à la Tolstoï nous dit Albert Camus dans un élan de générosité envers son ami qui précise en outre : "voilà le grand art de Louis Guilloux qui n'utilise la lumière du jour que pour mieux éclairer la douleur du monde" Ouahou ! Bon je lirai Compagnons si je peux disposer du livre si le grand maître l'a dit ! J'y vois intérêt.

En attendant, je dispose d'un texte très court de Louis Guilloux, une préface à Nouvelles paru en poche en 1967 qui comprend Maître et serviteur, le Perge Serge, le Cheval, Polikouchka, le Diable de Tolstoï. J'ai trouvé ce texte admirable en tout point car il évoque à mes yeux la grande littérature, chose à laquelle Louis Guilloux a probablement accédé avec le Sang noir, la littérature qui fait appel comme un tableau de Bruegel, à un fort humanisme, à un environnement hostile dominant, voire féroce, à la couleur, au peuple, à une tonalité collective en lutte, sans filtre bourgeois, du véritable en quelque sorte.

On connaît ou pas d'ailleurs l'engouement, l'admiration de Louis Guilloux dans sa jeunesse pour le grand écrivain russe, il en parle dans une bio filmée où il déclare que probablement il a été pour quelque chose dans sa vocation d'écrivain.

Voici un extrait de cette préface emplie de souvenirs à la fois attachants et impérieux tout à fait à la hauteur du maître qu'il met en exergue :
"Après les Cosaques, j'ai dû lire Résurrection.
Le souvenir que j'en ai baigne tout entier dans la ferveur amoureuse de l'adolescence. Ferveur secrète, pudique. Un monde à soi. Je ne discernais pas les moyens par lesquels l'auteur m'entraînait, m'enchantait, au sens magique du mot, mais je me sentais transporté dans un autre monde, le monde même de l'âme, de l'amour, des grandes questions simples, de la nature et de la vérité. Il me semble que c'était ainsi .
Ce souvenir chaleureux est lié à une image. de même que je me souviens du vieux livre dans lequel j'ai lu les Cosaques et que j'en revois le titre sur la couverture comme si je l'avais encore sous les yeux. Je me souviens de celle de Résurrection. Cette fois elle était illustrée. Toute ma vie je me suis souvenu de cette image.
>>> (..) Quand on est jeune, on lit tout ce qui vous tombe sous la main. On lit dans un certain désordre, ensuite tout se recompose dans l'esprit, et l'univers qu'on vous propose s'organise. Mais parallèlement à la lecture des oeuvres, on veut s'instruire sur l'homme .."

Et si l'on ajoute à cela l'odeur du livre et peut-être un aspect intimiste qui vient vous séduire, vous parler à un moment donné étant adolescent alors que vous vous posez plein de questions qui vous perturbent, avec l'oeil peut-être de la pub United crédit qui vous arrache au sort pesant, ennuyeux, fermé du monde que vous avez devant vous, vous avez un sentiment commun d'appartenir à quelque chose qui va mijoter en vous toute une vie, l'aventure littéraire ..

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Louis Guilloux nous livre ici une belle histoire d'amitié, un récit court (60 pages), sobre et poignant. J'ai beaucoup aimé ce récit de part sa simplicité et l'émotion qu'il procure. Merci à Louis Guilloux (1899-1980), écrivain originaire de Saint-Brieuc (22- cotes d'Armor, Bretagne) souvent trop oublié...
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"Je défie (…) qu'on lise ce récit sans le terminer la gorge serrée" écrit Albert Camus de "Compagnons", du même Guilloux, son ami. Texte de jeunesse, 1931, en forme de nouvelle, qui raconte le quotidien d'un groupe de trois ouvriers associés dans un petite entreprise de bâtiment. le patron tombe malade, et ne peut, malgré ses efforts poursuivre sa tâche. Les temps sont ceux du travail artisanal, sans sécurité sociale, d'avant la société industrielle. La solidarité virile, le goût du travail bien fait, le courage et la fraternité des compagnons du devoir sont célébrés dans l'économie des mots et des sentiments. Dans un style qui évoque le Flaubert d'Un coeur simple, Guilloux dit avec simplicité et émotion la peine des hommes, privés de leur travail par la maladie de leur patron, Jean Kernevel, qui a le temps de léguer sa truelle fine et sa bicyclette à chacun de ses compagnons, avant de mourir au Incurables où on l'a transporté. Camus ajoute, dans sa préface, que "Jean Kernevel semble mourir heureux". A la manière de Sisyphe ?
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