Les Innocents

Un roman que je ne suis pas , mais vraiment pas mécontent d'avoir découvert .Bien sûr , il y a cette magnifique couverture qui a parfaitement joué son rôle en m'obligeant à saisir l'objet et à en découvrir la quatrième . Superbe , non ?
Avec ces deux éléments , prémices d'une extraordinaire aventure , l'affaire fut vite conclue ...et la lecture aussi !
Noé est en prison . Il attend sa femme , avocate et , clame son innocence .La situation dégénère et c'est bientôt la solitude dans la cellule . Les souvenirs reviennent , remontent , l'envahissent .C'est toute une histoire familiale qui va se dérouler sous nos yeux , enfance , adolescence , présence tutélaire d'une femme prtectrice mais sans concession , un beau personnage .La vie pas forcément facile ...
Avec quelques retours intrusifs dans le présent , on a l'impression de vivre , de partager tous ces moments qui , bons ou mauvais , nous apprennent à éviter les obstacles pour nous permettre une existence parmi les Innocents .
L'écriture s'adapte à tout , enfance , adolescence , moments gais , moments douloureux , on se surprend souvent à sourire , à rire ou même à sentir nos yeux devenir quelque peu humides , à insulter ces maudites lunettes qui , décidément " font voir flou ".
Attention à ceux et celles qui n'aiment pas les " gros mots " .Ici , on parle d'enfance , d'adolescence et les gros mots , il y en a bien quelques uns , mais ils sont si bien amenés qu'ils nous semblent naturels .Comment ? Vous n'avez jamais dit de gros mots ? Non ? Ah ben , c'est drôle ça ...Soit vous êtes un ange soit votre mémoire , hum ....Et bien , justement , lisez et je vous l'assure , vous allez les retrouver , certains moments de votre enfance et de votre adolescence et ...ça fait un bien fou malgré un contexte parfois bien délicat .
A bientôt chers amis et amies , vous allez lire un ouvrage qui " fait grandir ".

Une histoire qui commence dans un commissariat, Noé, trente quatre ans, est arrêté accusé d'homicide sur un homme prénommé Paul. Il revisite ainsi son passé et essaye en vain de se rappeler pourquoi il est là.
C'est alors tout un procès imaginaire qu'il mène avec tous ceux qui ont été à ses côtés sa vie durant.
Les innocents, c'est un roman sur l'enfance et l'adolescence, les espoirs, les joies, les peurs, tout ce qui a fait de lui l'homme d'aujourd'hui à la veille d'être père. C'est aussi des batailles pour le droit à la vérité, à la liberté, d'un grand amour pour une mère droite et un père absent. C'est aussi l'histoire d'une appartenance, un certain regard pour une Bretagne qu'il connaît à peine mais qu'il va découvrir petit à petit. En suivant son cheminement les paroles de la chanson La découverte ou l'ignorance des Tri Yann résonnent en moi:
"Le breton est-il ma langue maternelle ?
Non ! Je suis né à Nantes où on n'le parle pas.
Suis-je même breton ???... Vraiment, je le crois...
Mais de pur race !!!... Qu'en sais-je et qu'importe ?
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Oui et non...: Différent
Mais alors, vous n'comprenez plus :
Qu'appelons-nous être breton,
Et d'abord, pourquoi l'être ? ......"

Mahir Guven a été lauréat du prix Goncourt du premier roman en 2018 avec le Grand frère, signé aux éditions Philippe Rey, un livre que je ne connais pas encore mais qu'il me tarde de lire !

Lien : https://www.facebook.com/lec..

Noé, la trentaine, en garde à vue pour avoir tué son ami Paul accidentellement. Brutalisé par l'un des policiers il essaie de s'échapper. Rattraper brutalement il perd connaissance ..
Inconscient Noé va revivre ses vingt premières années,
Petit garçon élevé avec amour par Joce, sa mère ,"agent d'intérim", à la personnalité très forte,
Son père qui n'est pas à la hauteur de l'admiration que lui porte son fils, meurt dans un accident de la route,
Jean-Eudes, le frère de sa mère sera une sorte de père de substitution.

Les années de jeunesse, dans une petite ville proche De Nantes, ressemblent à celles de beaucoup de jeunes de sa génération des années 80/90 : école primaire, collège, lycée, l'amitié avec Gabriel, réfugié Kurde, des copains, des copines, des petites amies, du sport (hockey subaquatique ), des bagarres d' adolescents.
Né dans le Finistère, dont ses parents sont originaires, Noé se passionne pour l'histoire de Bretagne...il en veut même à Anne de Bretagne d'avoir vendu la Bretagne à la France !!!

le roman est écrit à la première personne, l'écriture est fluide, très agréable. les pages se tournent toute seule tant l'histoire de Noé est attachante. Les personnages sont bien dessinés Noé, bien sûr, mais aussi sa mère, Gabriel le super copain protecteur, l'oncle, sans oublier un personnage secondaire Patrick, un vieux breton cousin du père de Noé.

Choisi dans le cadre du Club de lecture ce roman - dont je n'avais jamais entendu parler - a été une excellente surprise.

Accusé du meurtre de son ami, Noé Stéphan, 35 ans, est en garde à vue. Alors qu'il clame son innocence, au commissariat l'interrogatoire devient musclé , il tente de s'enfuir , sa tête heurte violemment le sol …plongé dans le coma, il rembobine l'histoire de sa vie pour comprendre comment il en est arrivé la.

C'est un livre sur l'enfance et l'adolescence dans la France des classes moyennes de province, un grand roman d'apprentissage qui commence à la fin des années 80, à Saint Sébastien sur Loire dans la banlieue nantaise, la même où Mahir Guven a grandi .

L'enfance de Noé c'est un père qui disparaît brutalement sans que personne n'explique où il est au petit garçon, une mère , Jocelyne (que tout le monde appelle « La Joce »), un tempérament de feu et qui trime pour assurer le quotidien de la famille, un oncle étudiant, et un vécu difficile à l'école où il est harcelé par une bande de garçons jusqu'à l'apparition de Gabriel Kalender, fils de réfugiés kurdes, qui devient son protecteur et meilleur copain.

Avec l'adolescence et l'accès à Internet, Noé va découvrir l'histoire de son père et s'intéresser aux luttes indépendantistes bretonnes. C'est aussi l'époque des longues conversations sur MSN, des premiers émois amoureux et des premières désillusions , les mensonges des adultes, les premières prises de conscience politique et les premières manifs, les bagarres, la drogue, le sport pour s'intégrer au groupe (j'ai découvert le hockey subaquatique !).

On sent que Mahir Guven a mis beaucoup de son histoire personnelle dans ce livre. Il a lui même expliqué qu'il avait coupé sa personnalité en deux : « dans Noé, j'ai mis ma fragilité, mes doutes, mes peurs, et dans Gabriel ma colère, héritée de ma famille de réfugiés , moitié turque moitié kurde. » Il a lui-même grandi sans père, réfugié politique assassiné à Paris.

Roman sur la construction d'une vie, avec ses réussites, ses renoncements, ses joies et ses douleurs. Roman d'une époque, d'une génération, d'une région et d'une petite ville où l'auteur a été heureux , « Les Innocents » c'est en fait une comédie humaine contemporaine, vivante, écrite avec légèreté et humour par un trentenaire talentueux.

Noé Stéphan, 35 ans, est en garde à vue. Il est accusé d'avoir tué son ami Paul Chance qui venait de rouer de coups son épouse. Tandis que la femme de Noé, avocate, tarde à arriver au commissariat, l'interrogatoire dérape et Noé reçoit un coup qui le plonge dans le coma. Noé repart alors dans les lymbes de son enfance....

J'ai vraiment beaucoup aimé ! La plume de Mahir Guven est experte, immersive et très imagée. J'ai replongé avec Noé au temps de l'école primaire dans les années 80, puis l'adolescence dans les années 90-2000. Tout y était, des références à l'ambiance, au contexte de l'époque jusqu'au vocabulaire que les ados employaient à ce moment-là.
Noé est un petit garçon perdu, qui attend désespérément le retour de son papa. Ce père nimbé de mystère car même après sa mort, tout est secret à son sujet. Noé vit dans un milieu modeste, l'argent est compté sou par sou.
J'ai ressenti la souffrance de Noé dans la recherche de ses racines, ce besoin viscéral de connaître ses origines. Admirer le courage et la force avec laquelle il se sort des épreuves, comme le harcèlement scolaire qu'il subit pendant des années, avec l'aide de Gabriel son ami protecteur et fidèle. J'ai aimé le voir se construire tant bien que mal, grandir comme il a pu aux côtés de sa maman au caractère de feu et de son oncle prof de philosophie.

C'est un livre riche qui aborde beaucoup d'autres thèmes comme les violences conjugales.

Bref, je me suis laissée capturée par la plume de Mahir Guven et j'ai dévoré ce livre.

Son premier roman était un coup de poing dans la tronche, vif et percutent, son second roman est une petite douceur hyper régressive, gourmande et sucrée. L'affaire avait pourtant mal commencé. Je n'avais pas aimé ma première bouchée. Aux premières pages, le texte me paraissait un peu flasque, mou, convenu, lourd et puis... et puis. Et puis, les saveurs ont commencé à envahir mon palais. Je pense au chocolat. C'était tendre et doux. C'était sucré, légèrement, jamais écoeurant. Et puis le plaisir a commencé à détendre mon esprit. C'était émouvant, attendrissant, bienveillant. C'était humain, profondément humain. C'était de l'amour, de l'amitié. C'était beau à lire, à regarder. C'était, enfin, très intelligent. C'était fin, adroit, juste. Ses personnages sont des familiers, surtout les Kalender que j'ai ici adoré. Mahir Guven leur donne une dignité qui m'a beaucoup ému. J'ai reconnu les “nôtres” en eux et j'ai tellement aimé les voir dans un roman que j'aimerais lire leur histoire. Alors Mahir Guven si vous passez par là... Bref, Mahir Guven est un sniper redoutable. Son tir est précis, net, propre, efficace mais jamais injuste car son coeur est bienveillant et son regard lumineux. Et c'est merveilleux.

"Les Innocents" c'est l'histoire de Noé, accusé du meurtre de son ami. Victime de violence policière pendant sa garde à vue, il ne parvient plus à respirer.
Et Noé nous raconte son histoire, ses souvenirs. Les Innocents c'est l'Amour d'une mère, c'est le manque d'un père et c'est l'importance de l'amitié.
Les Innocents c'est aussi la construction d'un homme à travers les vérités qu'on lui dit et celles qu'on lui cache, ce que l'on peut dire et ce dont l'on ne doit pas parler.
Les Innocents ce sont les jeunes des cités contre ceux qui habitent dans des pavillons, ce sont les rapports filles / garçons, l'innocence de certains et le mauvais comportement des autres ( en restant polie😉), les premiers émois amoureux, les déceptions.
J'ai lu ce livre d'une traite aujourd'hui.
Un très beau roman sur l'apprentissage de la vie et comment tout peut influer sur la construction des adultes en devenir mais peut aussi tout faire basculer.

Noé STEPHAN plonge loin, loin dans son enfance, dans ses vides, dans son histoire, l'histoire qu'on lui a cachée pour le protéger.
A la veille de se retrouver père, Noé, qui a manqué du sien va devoir affronter tous ses vides, ses faiblesses, sa mère et l'enfant qu'il a été pour remonter à la surface en homme, solidement arrimé au sol.
Comme dans Grand Frère, la langue est belle, elle évolue avec le personnage et part à la rencontre des cours d'écoles des années 90'. C'est un beau tour de force que de ne pas sonner faux avec autant de contraintes !
On croise aussi le petit Mahir Guven, incursion du réel dans la "fiction" que l'on sent finalement assez proche de l'auteur.

Un véritable coup de coeur !
J'ai aimé aussi bien l'histoire en elle-même que la manière dont elle est racontée, ainsi que l'originalité des constructions de phrases et du vocabulaire utilisé. Ce livre est à la fois dur et tendre. On a assez rapidement de l'empathie pour les personnages.
Je le conseille vivement !

Tout débute avec le coma de Noé, suite à un interrogatoire musclé au commissariat. Noé est le narrateur, et essaye de se remémorer son passé pour savoir pourquoi il en est arrivé là ?
Mahir Guven met en perspective l'histoire de Noé, adolescent breton qui a perdu son père pendant son enfance et Gabriel son meilleur ami, un adolescent d'origine Kurde émigré en France. Ici, l'auteur met en parallèle la Bretagne et le Kurdistan, deux peuples minoritaires opprimés. Je découvre le passage de l'adolescence à l'âge adulte d'un jeune garçon des années 80.
Ce roman est un regard sur l'adolescence, le pardon, les différences sociales, culturelles, religieuse…
Mahir Guven nous délivre un message de tolérance, où la violence apporte uniquement son lot de malheur. Ce roman est inclassable, il parle de racisme, de féminisme, de politique, d'adolescence, de fest-noz et tant d'autres sujets... Il m'a fait rire, sourire, réfléchir et je n'ai qu'une envie découvrir l'autre livre de l'auteur.