AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 204 notes
5
12 avis
4
9 avis
3
18 avis
2
7 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Palestine » : ce mot, pour moi, évoque immanquablement la vie de Jésus. Cana, les bords du Jourdain, Jérusalem…
Mais « Palestine », ici, c'est désolation, ruines, chemins piégés, otages, intrusions militaires en pleine nuit, enfants morts, camps de réfugiés, contrôles musclés, prisons…

A vrai dire, je me suis lancée dans cette histoire pour l'écriture d'Hubert Haddad, que l'on m'avait annoncée magnifique. Effectivement, je l'ai appréciée à sa juste valeur. Quelle poésie pour décrire la désolation de la nature et des hommes !
« Une sensation ouatée de privation lui creusait la gorge et le ventre (…) La nuit tombait par syncopes continues ».

Par contre, la situation en Cisjordanie (nous sommes près d'Hébron) me dépasse complètement. L'histoire en elle-même n'a pas retenu mon attention, même si les personnages sont immergés dans des situations tout à fait inhabituelles pour nous, vivant dans un monde en paix, même confiné. La violence quotidienne que connaissent ces Palestiniens n'a aucune commune mesure avec notre vie, même amputée de plusieurs de nos libertés. C'est ainsi que nous assistons à l'attaque et à la prise d'otage de Cham, soldat israélien. Mais cette attaque tourne mal, si je puis dire, et Cham se retrouvera seul, amnésique. Il passera sans le vouloir dans l'autre camp, en étant recueilli par deux femmes, mère et fille, qui lui trouveront une ressemblance frappante avec Nessim, leur fils et frère disparu. Mais ce refuge ne durera guère…La vie en Palestine n'est pas de tout repos.

Je recommande donc ce roman à ceux qui ne seront pas perdus par les factions armées, qui se promèneront parmi les ruelles, l'oeil aux aguets, sans crainte d'être caillassés par l'un ou l'autre, et surtout qui savent démêler les évènements de cette partie du monde.
Et pour les autres, eh bien, il vous reste l'écriture, survivante flamboyante de ce monde en ruines.
Commenter  J’apprécie          406
Cham, jeune Israélien blessé et amnésique, est recueilli par deux Palestiniennes, Falastin et sa mère Asmahane. Il portera désormais le prénom de Nessim.
Palestinien ? Israélien ? Cham ou Nessim ?
Qu'importe, semble nous dire Hubert Haddad. Et il a raison, qu'importe le côté de la frontière, ces deux nations souffrent de la guerre et de ses conséquences. le conflit est si ancré dans les mémoires, si présent dans le quotidien qu'aucun avenir n'est envisageable. Seule la mort violente semble la seule issue, qu'elle soit subie lors d'attentats ou choisie si l'on devient bombe humaine.

La seule éclaircie de ce roman est le personnage de Falastin, si frêle, si menue, si pleine d'espoir et de désir et en même temps si pleine de doute et de souffrance. Un personnage toujours au bord du gouffre, dont on ne connaîtra pas la destinée mais qu'on voudrait pouvoir sauver. Une luciole dans ce monde de ténèbres.

Un roman qui traite d'une immense tragédie, mais un roman qui ne m'a pas bouleversée comme je m'y attendais. Un roman qui ne me laissera pas une grande impression...
Commenter  J’apprécie          250
Ce livre paru en 2007 est intéressant à lire ou à relire en ces périodes troublées et qui se renouvellent entre Israéliens et Palestiniens. Cham blessé lors d'une attaque d'un commando palestinien perd sous le choc la mémoire. Pris en otage, il sera finalement recueilli par deux femmes palestiniennes qui, sans nouvelles de leur fils et frère, vont non seulement soigner Cham mais lui faire prendre l'identité de Nessim.
Ce livre montre combien les frontières géographiques et culturelles entre ces deux peuples sont fragiles. L'appartenance à l'un ou l'autre camp vous pousse dans des situations de combat et de haine semblables, bien qu'opposées.
Revêtir une identité n'est pas chose facile, seul l'amour peut faire oublier les différences et les dissensions. L'amour n'a pas de frontière dit-on, pourtant la réalité en impose une autre. L'habit ne fait pas le moine dit-on aussi, mais il peut faire naître des amitiés impossibles autrement. Comme quoi la vie fraternelle ne tient pas à grand-chose.
Commenter  J’apprécie          90
Je n'ai pas tellement aimé cette lecture, à mon grand étonnement. Un sujet délicat y est traité : le conflit israélo-palestinien. Cham est israélien, il patrouille avec un autre soldat. Assaillit par un commando palestinien il est enlevé, l'autre soldat tué. Qu'adviendra-t-il de cet homme, qui perd tous ses repères ? Il ne sera plus le même. Recueilli par la veuve Asmahane et sa fille Falastin, il sera soigné. Ayant une grande ressemblance avec Nessim le frère et fils des ces dernières, il prendra son identité. Ses souvenirs et son véritable passé referont-ils surface un jour avant qu'il ne soit trop tard ?


J'ai eu beaucoup de mal à m'imprégner de l'histoire, à ressentir des émotions. Je pense ne pas avoir accroché a la plume de l'auteur. J'ai tout de même préféré la fin qui contient des rebondissements.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre a reçu le prix des cinq continents de la Francophonie en 2008 et le prix Renaudot poche 2009, ce qui fait de lui le premier lauréat de ce dernier. Je voulais lire une romance dans le cadre d'un challenge littéraire. Comme il était classé comme romance par livraddict, je me suis donc dirigée vers ce roman d'un auteur qui me tente depuis des mois et au synopsis prometteur : une jolie histoire d'amour sans le côté « gnangnan » de ce genre littéraire, le tout chez une maison d'édition qui donne envie de par ses ouvertures et son catalogue…

Ce roman, c'est d'abord la rencontre en territoire occupé d'un soldat israélien, Cham, devenu amnésique après une embuscade, avec une jeune palestinienne, Falastin, qui finit par le recueillir et le faire passer pour son frère pour lui éviter des ennuis. le contexte est bien décrit, il y a du suspens, on ressent les émotions des personnages, notamment la mère de Falastin… Mais je m'attendais à plus!

Je cherchais une belle histoire d'amour dans un contexte fort…Si la description des lieux et du contexte m'a plu, l'auteur m'a vite perdu, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, malgré le fait que ce roman soit court (155 pages). de surcroit, sur le conflit israélo-palestinien, je n'ai pas forcément appris grand chose. L'écriture de l'auteur est ceci dit poétique, c'est la seule note positive que je trouve véritablement à cette lecture.

En conclusion : Une première lecture décevante d'un auteur qui m'attirait pourtant beaucoup.
Lien : https://unoceandelecture.wor..
Commenter  J’apprécie          60
Par un concours de circonstances, Cham, soldat Israelien, se retrouve amnésique et dans la peau d'un Palestinien, Nessim. Il sera recueilli par une veuve et sa fille, démunies, et sera confronté à la vie des Palestiniens, désespoir au milieu de la misère, des colons véhéments et des contrôles tout aussi humiliants qu'incessants.
Récit à l'écriture très agréable, teinté de poésie et assez intéressant, qui nous conte l'histoire et le quotidien de Palestiniens, et surtout, leurs sentiments. C'est d'ailleurs ce point qui m'a le plus intéressé. J'ai trouvé l'intrigue et l'histoire en elle même assez moyennes, mais j'ai vraiment apprécié le traitement des sentiments des différents personnages. Falastin est magnifique de désarroi, de tristesse profonde, froide, et de résignation malgré un semblant de reste d'espoir. L'humanité qui se dégage des personnages est vraiment plaisante et intéressante.
Commenter  J’apprécie          60
Ce livre raconte l'histoire de Cham, jeune Israélien et soldat de Tsahal en Cisjordanie. En patrouille entre la Ligne verte et la "ceinture de sécurité", il est pris en otage par un commando palestinien. de hasards en concours de circonstances, il est recueilli par deux Palestiniennes. Sans papiers et doté d'une forte ressemblance avec le frère disparu de Falastìn qui l'a recueilli, elle lui alloue l'identité de Nessim.
Et c'est alors que tout se mêle. Hubert Haddad brouille les frontières, mélangent les sentiments et confond les identités. le récit est écrit de telle manière que le lecteur est aussi confus que Cham/Nessim, témoin impuissant des exactions des deux camps.
C'est une histoire courte et intense qui alterne entre poésie des paysages et violence du conflit. Les personnages sont beaux et j'aurais apprécié les suivre un peu plus, les comprendre un peu mieux.
Commenter  J’apprécie          40
Palestine, c'est un livre bref et intense, qui manque un peu d'épaisseur et de durée pour être tangible. Cham est un jeune soldat israélien qui est kidnappé lors d'une attaque surprise par un groupe armé, mais qui semble ne manquer à personne, puisqu'il n'est pas porté disparu.

Emmené en territoire palestinien, il finira par passer des mains de ses captifs aux soins d'une famille amputée : une vieille femme aveugle et sa fille anorexique. Cham est hébété, semble-t-il, et la famille décide de le faire passer pour Nessim, le fils disparu à qui il ressemble comme deux gouttes d'eau.

De fil en aiguille, Cham/Nessim va subir les brimades que l'armée israélienne fait subir quotidiennement aux civils palestinien, chaque individu semblant porter à lui seul le poids des attentats suicides commis par certains. Des colonies injustes aux check-points, en passant par diverses humiliations, Nessim semble suivre le mouvement sans jamais être tenté de révéler son identité, de vouloir retourner parmi les siens.

Un peu comme dans un rêve, fantôme de son propre corps, il se laisse porter par des évènements relativement improbables (pas en soi, mais appliqués à ce personnage) jusqu'à cette fin aussi dramatique qu'intense, mais aussi ubuesque que facile.

S'il est toujours intéressant que la littérature, comme le cinéma, apporte sa pierre au laborieux édifice qu'est l'intellectualisation d'un conflit injuste et idiot qui oppose israéliens et palestiniens, et permette de faire avancer un processus de paix aux allures de mirage, ce faire-valoir ne doit pas être la seule qualité d'une oeuvre littéraire.
Commenter  J’apprécie          20
Bien que l'écriture manque de naturel et que le récit soit alourdi par des citations, des images ou des détails à mes yeux inutiles, je l'ai trouvé intéressant en raison de la gravité de son sujet principal. L'auteur restitue bien les difficultés quotidiennes imposées par l'occupation israelienne sur de nouveaux territoires et le caractère inéluctable des réactions terroristes que cette politique induit.
Commenter  J’apprécie          20
Bien plus que d'avoir aimé ou non, en fermant le livre point finalement une certaine déception, comme un goût amère d'inachevé, une relative frustration de ne pas s'être laissé toucher autant qu'on l'aurait pensé par cette dramatique histoire, reflet des souffrances journalières d'hommes et de femmes vivant au coeur de cette terre déchirée…

Retrouvez l'intégralité de ma critique sur mon blog : Baudelire
Lien : http://baudelire.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (465) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..