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L'attrape-malheur tome 1 sur 3

Tom Tirabosco (Autre)
EAN : 9782889085187
336 pages
La Joie de Lire (17/09/2020)
3.49/5   59 notes
Résumé :
Tome 1 : Entre la meule et les couteaux

Pour la première fois, l’écrivain de renom Fabrice Hadjadj prend la plume à l’attention de la jeunesse. Entre Tolkien et J.K. Rowling, il nous plonge dans une trilogie haletante, au cœur d’un univers fantastique que sublime le coup de crayon pénétrant de l’illustrateur, Tom Tirabosco. L’attrape-malheur relate le destin hors norme de Jakob Traum, que rien ne prédisposait à mener une existence autre qu’ordinaire. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 59 notes
Le jeune Jakob est un attrape-malheur.
Entendez par là sa faculté à se loler de ouf lorsque gente dame la mort s'en vient toquer à sa lourde.
Une particularité perçue comme un fardeau qui l'amènera, à l'insu de son plein gré, à user ses chausses sur moult chemins poussiéreux en compagnie d'un groupe de forains aux vrais airs de freaks.
Jakob ne rime pas avec disgrâce.
Ça devrait.

Premier tome d'une trilogie annoncée, cet attrape-malheur ne fit pas pleinement mon bonheur.
Avant toute chose, je tiens à rendre à Tom Tirabosco ce qui appartient , ben à Tom Tirabosco, du coup.
Sa faculté à illustrer chaque chapitre d'un trait charbonneux collant alors parfaitement au récit. Joli.

Quid de l'histoire proprement dite narrée sous la plume caressante de Fabrice Hadjadj ?
Intrigante, originale, elle l'est, assurément.
Il lui aura manqué un je ne sais quoi de folie pour que je tentasse, comme ça, sans certif' médical valide, le triple salto latéral, réception poirier sur un doigt, de contentement, autant dire presque rien, mais quand même.
Si le p'tit Jakob suscite intérêt et empathie, le récit, lui, fait rien que ronronner alors qu'avec un matériau pareil, il se devait de twister dans tous les sens.
Un léger mais préjudiciable manque de rythme aura eu raison de mon engouement initial à la découverte de l'objet livre du plus bel effet.
Autant dire que j'suis pas à fond à fond dans les start' avant l'entame du second volet.

Un grand merci à Babelio et aux éditions La joie de lire (plaisir de recevoir, en ce qui me concerne) pour l'envoi de ces deux premiers tomes.
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Il était une fois un garçon nommé Jakob mais qui fut plus connu sous le nom d'« Attrape-Malheur ». Tiens Jakob, comme l'un des frères Grimm. Et le récit commence justement comme un conte : un couple de meuniers dont le voeu d'avoir un fils finit par s'exaucer ; mais on découvre bientôt que l'enfant est affublé d'un pouvoir étrange, à la fois don et malédiction. Invulnérable face aux blessures qui lui sont infligées, il prend sur lui celles dont souffrent ceux qui l'aiment. Comment vivre et aimer dans ces conditions ? Jakob serait-il condamné à cheminer seul, dans le monde inquiétant qui est le sien ?

Le premier volet de cette trilogie nous plonge dans un univers médiéval de villes fortifiées et de champs, de moulins et de remparts, de seigneurs et de lanceurs de couteaux, de chevaux et de mandolines. Un monde à mille lieux du nôtre, mais la vie, ses épreuves et ses dilemmes n'y sont pas si lointains : la peine de s'arracher à une enfance heureuse et à ses parents, la grâce et l'infortune d'être différent, la difficulté de trouver sa place dans un monde fondamentalement ambigu.

L'attrape-malheur a captivé toute la famille et nous n'avons fait qu'une bouchée de ses 280 pages. Avec ce premier roman jeunesse, Fabrice Hadjadj s'impose comme un grand conteur, brille par son art d'interpeller le lecteur, d'associer les mots avec l'entrain d'une comptine, de composer des dialogues savoureux et d'imaginer des personnages hors du commun. Outre le héros de l'histoire, qui nous touchés dans sa simplicité et son humanité, j'aurais envie de parler par exemple d'Avner, le mime-poète, qui « taille dans l'étoffe de nos songes, travaille avec la matière de notre mémoire » pour déployer des univers entiers dans notre imaginaire.

La construction de son intrigue autour d'un parcours initiatique riche de péripéties, d'embuscades et de rencontres fait preuve d'une grande maîtrise. L'univers s'étoffe petit à petit et on découvre que la Contrée paysanne d'où vient Jakob n'est qu'une province d'un royaume plus vaste, lui-même menacé par un empire plus vaste encore où une guerre oppose les tenants de la nature à ceux du progrès technique. Des affrontements qui restent à l'arrière-plan dans ce premier tome mais qui contribuent déjà à piquer notre curiosité, au même titre que ce cavalier qui semble suivre Jakob à la trace, si bien encapuchonné de noir que l'on ne distingue pas son visage…

« Croyez-vous que toutes les joies saignent ? »

Ce roman a sa façon particulière de questionner les dilemmes moraux et l'ambivalence du bien et du mal, de l'amour et du « progrès », à l'image de la dialectique des dialogues de frères siamois de l'histoire qui ne tombent jamais d'accord.

Un conte fantastique aux accents modernes, d'une grande originalité, en lice pour le Prix Vendredi qui sera décerné le 2 novembre prochain. Texte et illustrations crayonnées en noir et blanc en font un vrai bonheur de lecture à voix haute.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Dans le prologue et dans le livre premier de L'Attrape-Malheur, le narrateur s'adresse fréquemment au lecteur, j'ai plutôt envie de dire à l'auditeur tant, au début, le récit se veut près de l'oralité. C'est moins évident par la suite. Un meunier et sa femme, Anders et Norma Traum, ont un enfant sur le tard, après avoir beaucoup prié. Deux accidents successifs révèlent l'étrange don de leur fils Jakob : il est invulnérable, ou plus exactement, il guérit immédiatement de ses blessures. On connaît très vite (avant la page 35) l'autre facette du pouvoir de Jakob, ou sa contrepartie. Il « absorbe » le mal des gens qu'il aime. Ainsi, quand sa mère se retrouve atteinte de ce qui ressemble à une pneumonie, Jakob prend sur lui la maladie, sans que sa volonté intervienne. Sa mère en est immédiatement débarrassée, mais Jakob frôle la mort. La solution que ses parents choisiront pour le sauver se révèle radicale ! Dans le livre deuxième, Jakob se retrouve parmi les artistes d'un cirque dont un certain Barnove (!) est à la fois le propriétaire, le Monsieur Loyal et le lanceur de couteaux. Avec la troupe, Jakob découvre le monde… Peut-être découvrira-t-il même la guerre et l'amour...
***
Fabrice Hadjadj, écrivain et philosophe, directeur de l'institut Philanthropos près de Fribourg, se présente lui-même comme un « juif de nom arabe et de confession catholique » comme en attestent Wikipédia et Babelio. Il nous propose une trilogie de romans pour la jeunesse, à la fois contes merveilleux et récits initiatiques. Chacun des trois tomes de L'Attrape-Malheur sera composé de deux livres. le prologue du premier tome, intitulé « Entre la meule et les couteaux », commence ainsi : « Il y avait une fois, au village de Rarogne, un garçon nommé Jakob Traum, mais qu'on se mit bientôt à surnommer l'attrape-malheur. » Dès l'incipit, on comprend que Fabrice Hadjadj aime jouer avec les mots. Il opte pour le verbe avoir plutôt que pour le verbe être dans la formule introductive du conte, moins habituel sans être rare ; il prénomme symboliquement son héros Jakob, ce qui signifie « que Dieu favorise » (on verra que ce n'est pas si simple) et on comprendra avant la fin de ce tome que, comme le personnage biblique, celui-ci aimera deux femmes. Il lui attribue Traum comme patronyme, ce qui rappelle à la fois un traumatisme et un rêve. de plus, il situe son conte dans un village valaisan bien réel : Rarogne. On peut poursuivre ce jeu sur l'onomastique pendant tout le roman avec profit : on y découvre de nombreuses allusions à l'histoire de la fin du Moyen Âge dans cette région de Suisse ainsi qu'à des problèmes intemporels.
***
J'éprouve une certaine difficulté à donner un avis tranché sur cette lecture. En effet, si, dans la première partie, le cadre, le merveilleux, l'amitié avec Clara et les questions que soulève le don de Jakob m'ont intéressée, je me suis un peu ennuyée dans le livre deuxième. L'action se déroule d'abord dans un pays de montagnes sans doute inspiré par la Suisse, mais le cadre s'élargira par la suite avec la tournée du cirque. L'immortalité et l'errance du héros m'ont fugitivement rappelé le personnage du Juif errant, mais les similitudes s'arrêtent là, je crois. J'ai trouvé original le parti pris d'un conte cruel, brutal, qui renoue avec les contes traditionnels avant délayage sauce Disney. Je me suis parfois surprise à réagir comme le public voyeur sur les gradins du cirque  : puisque le corps de Jakob se régénère sans difficulté, voir quelqu'un lui couper la main m'a paru infiniment moins brutal et difficile à supporter que l'assassinat du chien ! L'ambiance du cirque fait irrésistiblement penser au cirque Barnum et au film Freaks (1932), mais, à mon avis, il y a beaucoup de longueurs et des redites dans cette partie. le message se fait parfois pesant, qu'il concerne l'amour et ses « dangers » ou l'intérêt de la différence. On comprend rapidement qu'il ne faut pas s'arrêter à l'apparence et qu'on doit questionner ce que l'on considère comme la normalité, mais c'est peut-être mon regard d'adulte qui produit cet effet. La langue est travaillée, parfois lyrique, parfois même incantatoire, mais dans certains passages, ce travail est trop perceptible à mon goût. J'éprouve la même ambivalence en ce qui concerne les belles illustrations de Tom Tirabosco. Cet artiste travaille avec la technique du monotype, mais sur une plaque de néoprène. Il réhausse ensuite le résultat avec du pastel. Ces illustrations monochromes sont superbes, mais je n'ai pas réussi à y percevoir les moments heureux... J'essaierai d'approfondir ma déconvenue dans mon avis sur le tome 2 que je viens de finir, mais je ne suis pas sûre de réussir…
***
Je remercie beaucoup les éditions La Joie de lire et Babelio pour l'envoi des deux tomes de cet étrange roman.
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Suite à deux mésaventures qui auraient dû lui coûter la vie, mais après lesquelles un jeune adolescent, Jakob Traum, fils longuement désiré des meuniers du village de Rarogne, demeure étonnamment indemne, il ne fait plus aucun doute qu'il est un attrape-malheur – je n'en dirai pas plus sur cet étrange statut, laissant à chacun le soin de découvrir ses tenants et aboutissants -. A cette terrible découverte, le destin de Jakob va basculer, à un point qu'il n'imagine pas…

Roman qui débute dans un cadre plutôt bucolique et bienheureux, avec, à la manière des récits médiévaux, un conteur très présent, tenant un langage léger, poétique et chantant, interpellant avec joie son lecteur, ce premier tome des aventures de Jakob bascule assez vite dans une atmosphère bien plus sombre, malgré des pointes de légèreté qui réapparaîtront par ci par là, notamment avec la présence du roi Kovnov VII trois-quarts à la toute fin. Dès les derniers chapitres de la première partie, en effet, lorsque Jakob se découvre bien malgré lui attrape-malheur, son monde bascule, puisque chacun le repousse et/ou le craint, notamment ses parents, jusqu'à divers drames qui vont, et lui forger une carapace agissant comme repoussoir des divers sentiments humains qui pourraient lui nuire, et le mener contre son gré à rejoindre une troupe de forains créée il y a de nombreuses années par un certain Barnoves pour des raisons tout aussi dramatiques, que nous découvrirons au fil du récit. La deuxième partie reviendra plus longuement sur la description de la troupe, sur l'apprentissage de Jakob en tant que membre du cirque et, par l'intermédiaire de Barnoves, qui devient son mentor, la présentation des contrées dans lesquelles tout ce petit monde gravite. Un univers entier nous est ainsi précisément esquissé, petites touches par petites touches, univers intéressant mais somme tout assez classique, autant dans les toponymes utilisés, dans leurs descriptions, que dans l'histoire, la culture, ou encore le fonctionnement politique de ces contrées, à partir duquel la tension est d'ailleurs palpable, laissant rapidement attendre le pire dans l'intrigue. de cette façon, récit d'apprentissage de Jakob et découverte du monde qui lui permet de parfaire cet apprentissage sont parfaitement liés, parfaitement amenés par la narration afin d'introduire la trilogie.

Les illustrations de Tom Tirabosco qui accompagnent le roman sont particulièrement réussies en ce qu'elles rendent parfaitement l'atmosphère à laquelle l'on s'attend, notamment par l'utilisation du noir et blanc, et l'aspect comme charbonneux du trait typique du dessinateur, qui soulignent ainsi le caractère sombre de l'histoire.

Bien mené, cohérent, bien écrit – ce qui est tout à fait louable, notamment pour un public adolescent -, posant efficacement les bases d'un univers et d'un personnage intéressants, bien que manquant un peu d'originalité, ce premier tome de L'Attrape-malheur a été une lecture plus qu'agréable, qui m'a donné immédiatement envie d'enchaîner avec le second tome. Je remercie les éditions La Joie de Lire et Babelio de m'avoir permis de découvrir ces deux premiers tomes de la trilogie à l'occasion de la publication du second le 22 avril.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Un grand merci aux éditions La joie de lire et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse-critique privilégiée.

Je ne sais pas quoi penser de ce premier tome. A vrai dire, depuis le Seigneur des anneaux je ne lis guère de romans du genre fantastique/ fantasy (je ne connais même pas la différence entre les deux s'il y en a une, alors c'est pour dire !).

D'abord, j'ai trouvé l'idée de départ très intéressante, ce petit Jakob Traum, un nom de rêve pour un pouvoir qui peut paraître magnifique mais en y réfléchissant bien surtout très handicapant au quotidien. le rêve - Traum - se change très vite en Trauma.

Première partie : Au moulin de Rarogne
En effet, ce petit, qui était très désiré par ses parents, modestes meuniers à Rarogne, a montré rapidement qu'il était un attrape-malheur, une catégorie rare de personnes capables d'absorber les douleurs et malheurs de ceux qu'ils aiment et de se les récupérer (sa mère, son amie Clara, ...).
Les parents ont donc la brillante idée (ou pas), pour protéger leur marmot, de faire semblant de le détester afin de le rendre insensible et d'en terminer avec sa vulnérabilité.
La première partie termine sur le départ de Jakob dans un cirque itinérant, un cabinet des monstruosités, Freak Show, dirigé par Barnoves.

Seconde partie : Avec le cirque Barnoves
Jakob apprend au sein de cette troupe que deux côtés s'opposent en dehors de quelques terres pacifistes : Altemore VS son fils héritier rebelle Ragar
Jakob va à son insu être sollicité par les 2 camps pour le rallier à leur cause, et ainsi obtenir l'opinion favorable du peuple.
Jakob est une sorte de symbole d'espoir pour ce peuple qui emmagasine beaucoup de souffrances mais parvient à se relever malgré les difficultés.
L'avoir de son côté peut donc être une affaire juteuse...

Dans cette partie, on découvre petit à petit l'évolution de Jakob, de ses débuts d'artiste à ses premières représentations, sous le surnom de Môme Même-Pas-Mal, mais aussi les dangers qui rôdent autour de lui, et ses sentiments qui ressurgissent avec l'arrivée d'une princesse.


Les talents de conteur et d'écriture de Fabrice Hadjadj sont indéniables ; l'auteur a le sens de la formule et nous emmène dans cet univers fantastique.
La première partie pose rapidement le décor.
Pour la deuxième, je dois avouer que les Freak Show me fascinent malgré le côté malsain de ces hommes et ces femmes mis en pâture par le voyeurisme. J'ai trouvé les différents acteurs attachants et drôles.
Cependant, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs qui n'étaient pas nécessaires au bon déroulement de l'intrigue.
Le côté conte philosophique est présent, le côté ambivalent Bien/Mal omniprésent.
Comme le souligne l'auteur : "on croit toujours que l'amour, c'est ce qui vient résoudre tous les problèmes. En réalité, dans ce livre, je montre que c'est l'amour qui est générateur du drame. [...] Ce double pouvoir de l'attrape-malheur est un révélateur de l'amour comme principe de drame, d'aventure, mais peut-être aussi ultimement de rédemption.".

Le sous-titre est incompréhensible lorsque l'on n'a pas lu le roman et devient évident ensuite pour souligner les deux premières parties de la vie de Jakob.

Concernant les illustrations, Tom Tirabosco a fait un travail remarquable pour illustrer la plupart des chapitres avec des dessins en noir et blanc de qualité.

C'est donc avec l'esprit curieux et mitigé que je vais commencer le deuxième tome de cette série originale.
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critiques presse (2)
Ricochet
26 mars 2021
Fantastique, débordant d’intelligence et d’émotion, ce premier tome renouvelle la thématique de la différence. Pour bons lecteurs.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LePoint
03 novembre 2020
Ce roman fantastique signé Fabrice Hadjadj plonge au cœur d'un imaginaire noir. Notre coup de cœur jeunesse de la semaine.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Alors vous demandez : quel pouvoir lui a valu pareil surnom ? Allons, nous y arriverons bientôt. Sachez pour l'heure qu'il s'agissait d'un pouvoir étrange, double, tellement double qu'on pouvait aussi bien le prendre pour une espèce d'impuissance. On n'aurait su dire, au fond, qui s'était penché sur son berceau : Clochette ou Carabosse ? Peut-être les deux en même temps, en se cognant la tête.
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- Pour ma part, je pense que Barnoves a raison, dit Côme. Ce sont des sbires d’Altemore qui ont reçu ordre de se faire passer pour des partisans de Ragar.
- Qui sait ? dit Pacôme. Ça pourrait être aussi des partisans de Ragar qui se font passer pour des sbires d’Altemore qui essaient maladroitement de se faire passer pour des partisans de Ragar pour qu’Altemore porte le chapeau et de l’attaque et du mensonge… une ruse au carré, quoi…
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Il faut ici suspendre notre récit pour répondre à une objection que n’ont pas manqué de se permettre ceux qui nous écoutent (nous entendons vos murmures) : comment se fait-il que Jakob ne paraisse pas deviner la seconde moitié de son pouvoir ? Ce qui s’est passé avec ses parents, ce que vient malgré lui de laisser échapper Barnoves – vous pourriez le voir encore à cet instant en train de s’étouffer avec sa feuille imaginaire – tout cela ne devrait-il pas alerter Jakob, éveiller ses soupçons, lui mettre assez de puce à l’oreille pour qu’il se la gratte vigoureusement ?
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Même les frères siamois peuvent se faire la guerre, remarque Pacôme, alors pourquoi pas un père et son fils ? La seule différence, c’est que quand un siamois tue l’autre, il meurt aussi. Ça le pousse à faire un peu plus attention, à avoir un minimum de prévenances.
Commenter  J’apprécie          20
Il attire aussi l'attention de Jakob sur l'espèce d'armoire extérieure que chaque maison porte sur son pignon et qui se divise en deux compartiments. Dans l'un, les habitants déposent tous les objets, vaisselle, vêtements, parfois même nourriture dont ils n'ont plus besoin; dans l'autre, ils placardent la liste de ce qui leur manque. Voisins et passants peuvent se servir dans le premier à leur guise ou se défaire de ce qui est espéré dans le second. Le dispositif est utile, mais on préfère encore se voir, profiter de l'échange des choses pour rencontrer des personnes: tous les samedis, à chaque carrefour de la Traversane, les gens se retrouvent afin de faire du troc et converser, assis sur des sièges pliants, fumant leur pipe jusqu'au soir.
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