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EAN : 9782889085958
144 pages
La Joie de Lire (03/06/2022)
3.48/5   42 notes
Résumé :
« Il faut que je ressemble à l'image collée sur l'écran de ma génération. »

Dans son journal intime, Rosa interroge les clichés et les attentes du monde d'aujourd'hui. Elle se raconte, aussi. Dans son quotidien, il y a la famille, les cours, les potes. Et surtout le trouble croissant devant son amie Lila. Pour donner une note moins blues à son quotidien, Rosa explore ses talents de compositrice. Elle propose à ses amis de monter un groupe de musique.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février. Au hasard des moments volés au train-train de l'existence, Rosa écrit son journal. La collégienne extériorise en les écrivant les milliers de choses qui bouillonnent en elle.

Les entrées de son journal sont courtes (parfois très) et disparates : scènes du quotidien, poèmes, réflexions, ressentis bruts, coups de gueule, déclarations d'amour. Ces impressions qui fusent un peu dans tous les sens forment une sorte de kaléidoscope assez déstabilisant. Les personnages sont nombreux à graviter autour de la protagoniste. Leurs apparitions sont trop fugaces pour nous laisser le temps de nous attacher et leurs dialogues sont minimalistes, à la limite de la caricature. le fil conducteur ne se révèle qu'à petites touches : il faut s'accrocher, se laisser porter par le texte pour voir où il nous mène.

Mais il y a un rythme, un flow dans les mots de Rosa, une poétique de l'adolescence. Une fougue pour dire le mal-être et les révoltes, la famille qui devient trop étroite, les rêves, les fulgurances, l'intensité des émotions avec force points d'exclamation. Sous nos yeux, Rosa se cherche et se trouve. C'est chaotique, parfois douloureux, joli aussi. Et finalement, la forme éclatée de ce roman est à l'image de la manière dont on grandit.

Un roman pétri de fantaisie, de sensibilité et de poésie, en lice pour le Prix Vendredi.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Rosa est en troisième. Elle tient un journal dans lequel elle parle de ses doutes, de ses peurs, de ses envies, de ses désirs, de sa révolte, de son adolescence en somme. Nous en saurons finalement assez peu sur sa famille : de l'amour, oui, mais des crises aussi, un père qui tient peu de place, une mère qui bien sûr ne comprend pas sa fille, une soeur qui écoute de la musique trop fort, un petit frère envahissant parfois. On ne connaîtra pas beaucoup plus ses potes, un peu ceux et celles qui composent son groupe de musique, mais pas tant que ça, et à peine les élèves du collège. On parlera d'Emma. Forcément, avec un drame pareil ! Et puis, il y a Lila, mais Lila, c'est autre chose…
***
Quelle bonne surprise que On a supermarché sur la lune ! Je l'ai lu rapidement, avec un grand plaisir, et il m'a réservé plein de bons moments. le journal de Rosa s'étend de septembre à janvier. En plus de cette partition en mois, il est divisé en brefs chapitres titrés de manière amusante, incongrue, pertinente, poétique, inattendue… En haut, à droite de la belle page, vous suivrez la lune croissante, la pleine lune puis la lune décroissante, mais cette temporalité ne correspond pas, je crois, à celle du journal, pas plus d'ailleurs qu'à l'intensité des événements que Rosa note irrégulièrement dans son cahier. Pour avoir l'explication du titre et de ce clin d'oeil, il faudra attendre le début de novembre (p. 99)… L'écriture que Sébastien Joanniez prête à Rosa est rythmée, originale, variée. Il lui fait cadeau d'une passion pour les jeux de mots, d'un vocabulaire étendu et d'un humour ravageur parfois naïf, parfois désespéré. Nous la suivons dans sa découverte d'elle-même, nous la voyons se construire. le journal s'arrête quand Rosa a rempli son cahier, et parce qu'elle a grandi, bien sûr. Une belle lecture, à ne pas réserver aux seuls adolescents, me semble-t-il.
***
Un grand merci aux éditions La Joie de Lire pour cette belle surprise.
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Dans son journal intime, Rosa raconte. Sa vie, sa famille, la musique, les amis ... le ton est différent de ce que les ados ont l'habitude lire. Pas de petit dessins rigolos et d'histoires au ras des sentiments. Ni un rapport linéaire de sa vie, mais une façon originale, drôle et ironique de dire les choses. " Il est con comme un agenda, mais c'est mon pote ,mon guitariste, mon fou rire" .
Avec des titres de chapitre surprenants : carte mentale, rétro, diaporama.... C'est l'histoire d'une vie qui change, le passage à l'adolescence qui n'est pas sans question ni douleur, Emma en fera la dure expérience.
Dans ces pages il y a de la littérature, des mots qui frappent, de la poésie, des trouvailles géniales " C'est un temps à hurler debout", des analyses sur notre époque
" Nous sommes les pires meilleurs
Au podium de la fin du monde"
Il y a aussi un Noël comme un sketch, et une scène surréaliste autour d'une patte de chevreuil. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce court roman assez désenchanté. C'est le dur apprentissage de la réalité avec humour et émotion.
Il y a aussi Lila et les prémices d'une histoire qui ne fait que commencer.
Et puis il y a la richesse du texte, des phrases qui sont le reflet de qui se passe dans la tête des jeunes qui observent ce monde.
J'avais découvert Sébastien Joanniez avec Vampire, cartables et poésie. Si je n'avais pas tout compris dans cette histoire j'avais déjà apprécié la fulgurance de l'écriture et de jolis passages.
Ce roman est une réussite. Une façon originale d'approcher l'adolescence . Rosa on ne peut que l'aimer. Personnage passionnée et passionnante qui sait dire et même crier tout ce qui ne va pas.
Et comme le dit l'auteur " J'espère que quelqu'un a réussi à lire jusqu'ici" . Pas de souci à mon avis. Les ados devraient aimer.
Un roman que je vais passer à mon pré-ado de petit-fils mais il faudra qu'il me le rende !
Merci à la Joie de Lire pour cet envoi surprise. Un roman à la belle maquette en plus.

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Sans être d'une remarquable originalité, On a super-marché sur la Lune est un roman format journal intime parfaitement adapté à un public de grands ados.

Il est facile à lire, s'inscrit dans des questions sociétales contemporaines qui interpellent - le rapport à l'identité et au genre, les questionnements amoureux, les réflexions et actions quant à l'état de la Terre... - et dans le quotidien "banal" de Rosa, dans celui de son entourage familial, amical, scolaire, et amoureux, qu'elle nous décrit dans le même temps qu'elle se raconte à travers la centaine de pages qui déroule une partie de son année de 3è. de fait, les questionnements, réflexions, sentiments de Rosa sont ceux de nombre d'adolescents de son âge, ce qui a de grandes chances d'intéresser aussi.

Qui plus est, le roman n'est pas du tout dénué de recherche stylistique et poétique, Rosa étant elle-même férue d'écriture, les poèmes comme les chansons parsemant logiquement son journal intime ; et les références à divers artistes fusent également tout au long des pages.

Je remercie les éditions La Joie de Lire de m'avoir permis de découvrir ce roman, que j'ai moi-même apprécié lire, et qui va investir ma salle de classe à la rentrée prochaine : m'est avis qu'il va intéresser certains de mes lecteurs de 3è, peut-être même de 4ème.
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[SERVICE PRESSE]



On a supermarché sur la lune de Sébastien Joanniez

Je remercie chaleureusement @lajoiedelire pour ce service presse surprise !


Mon résumé :

Rosa est en troisième. A la rentrée de Septembre, elle décide de tenir un journal intime. Elle y parle de sa famille, de ses envies, de ses doutes.


Rosa est une adolescente qui entre en troisième. Elle vit avec ses parents, son frère et sa soeur. Au collège, elle traine avec Mano, Lucie et Lila. Pour cette nouvelle année scolaire, Rosa décide de tenir un journal intime.


Mon ressenti final :

Je dois avouer que lorsque j'ai reçu ce service presse surprise, j'ai eu un peu peur. du young adult mélé a du potentiel FF, aïe, tout ce que je ‘'deteste''. J'ai débuté ma lecture cet après-midi, et je viens de la finir !


Rosa est une ado lambda. Elle évolue au sein d'une famille nucléaire, c'est à dire composée de son père, de sa mère, de son frère et de sa soeur. Comme dans toutes les familles, il y a quelques tensions mais on y découvrira beaucoup d'amour, d'entraide et d'humour. J'ai beaucoup aimé le papa, surtout durant l'épisode du mariage de la tante, il m'a souvent fait sourire. La maman aussi, sait faire preuve de chaleur lorsqu'elle voit sa fille désemparée.

Puisqu'il s'agit là des écrits d'un journal intime, c'est Rosa qui est mise en avant. On y découvre une gamine pétillante, drôle et très lucide sur le monde. Elle m'aura bien fait rire, j'ai aimé son côté rêveur et je l'ai trouvé très courageuse d'oser avouer son amour à Lila. L'adolescence est une période de transition très délicate, à bien des égards, et je me suis étonnamment souvent retrouvée dans les pensées de Rosa.

J'ai dévoré ce livre en une après midi. L'auteur y dépeint parfaitement les angoisses, les comportements et les rêves des ados, et on est happé dans ce tourbillons de sentiments mélangés. L'écriture est tantôt drôle, tantôt dramatique quoique relative, car on sait tous que la moindre contrariété banale peut être ressentie comme le pire drame de sa vie d'adolescente. Il y'a des sujets forts, comme l'amour et la tentative de suicide, mais on y trouve aussi la force de réaliser ses rêves et de monter son groupe de rock. J'ai noté une absence importante de ponctualité qui donne au récit un rythme effréné qui n'est pas désagréable. Rosa nous compte son année scolaire dans les moindres détails, ses amitiés, ses amours, ses redacs sur Boris Vian et durant un court instant, j'étais de retour dans mon collège. Une bouffée de nostalgie m'a tenue compagnie durant ma lecture.


Si tu veux jouer de la batterie dans le groupe de rock de Rosa, c'est ici : https://amzn.to/3PzvJFm
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critiques presse (1)
Ricochet
13 octobre 2022
L’écriture choisie donne un roman original, loin des habituels journaux intimes adolescents. Une fois qu'on a passé les premières pages, on oublie cette particularité, on plonge, on est dans la tête de Rosa.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Homo apocalyptik

Maintenant qu'
On a supermarché sur la Lune
On a ultra-violé le Soleil
Il nous reste la Terre à terroriser

Nous sommes les pires meilleurs
Au podium de la fin du monde

Nous avons l'art du chaos
La passion des ruines

Nous avons la science de l'incendie
La politique du cyclone

Nous savons avancer à reculons
Nous savons grandir en rétrécissant

Rien ne pourra nous empêcher d'échouer !

(p. 99)
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J'ai perdu mon grand-père, mon autre grand-père, ma grand-mère, mon prof d'anglais, ma voisine, ma tortue, mon chat. Je ne les ai jamais retrouvés. Ils reposent sous une tonne de terre, dans un pot à cendres, au fond du jardin, dans un cimetière à mille kilomètres de moi, quelque part où je n'irais jamais et pour quoi faire ? Quoi dire à du marbre ou des herbes ? Ceux qui sont morts sont morts. Morts à tous, à moi, aux amis comme à la famille, aux sons, aux couleurs. Pas besoin de les visiter sur leur tombe, ils font partie du décor. Ils ont rejoint les vers, les limaces, les airs. Ils pleuvent partout. Ils reviennent en champignons ou en mouches. Si je voulais les revoir, il me suffirait d'attraper un rhume, un papillon, une idée.
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Dire qu'avant, ma grand-mère n'avait pas le droit de travailler, de voter, d'avorter, d'avoir un compte en banque.

Dire qu'avant le téléphone avait un fil, la télé moins de chaînes et Internet n'existait pas.

Dire qu'avant je n'étais pas née.

Comment faisait le monde pour tourner  ?
(p.139)
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On entre dans la salle de sciences physiques,
robinet labo tube à essai station électrique,
si seulement on apprenait à fabriquer un ampli de guitare
ou la chimie des émotions
ou la fréquence d'une langue qui chante
ou les forces en présence dans une amitié,

mais le prof nous explique le principe du climatiseur.
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C'est le soir,
j'ai laissé mes parents vieillir dans la cuisine.
j'ai trop de choses à faire, je m'occuperai d'eux plus tard,
au cimetière.
( p14)
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Lecture animée © Éditions du Rouergue, avril 2024 Voix : Sébastien Joanniez Musique : "Facile" de Kevin MacLeod
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