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EAN : 9782357060012
Editions Hesse (29/08/2008)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Une anthologie des plus beaux textes de Robert Hainard sur les forêts sauvages, écrits entre les années 1930 et 1980. Elle est composée d’une quarantaine d’extraits de livres, d’articles, de lettres, et agrémentée d’illustrations de l’auteur (gravures, aquarelles, dessins, sculpture). Stéphan Carbonnaux, auteur de la biographie Robert Hainard, chasseur au crayon et du beau livre Le Cercle rouge, voyages de Robert Hainard dans les Pyrénées (Editions Hesse), a fait le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Attention, grand livre ! Grand par la qualité de la prose et le contenu. Robert Hainard était un touche à tout de génie, qui a passé l'essentiel de son temps à parcourir les forêts d'Europe. Peintre, graveur, sculpteur, écrivain, naturaliste... il écrivit de nombreux textes dont certains sont rassemblés dans cette anthologie proposée par son fils. Il restitue aussi bien ses observations de terrain que ses considérations sur la façon dont notre civilisation traite la nature.

On ne sait plus aujourd'hui ce qu'est une forêt sauvage, ou bien on croit le savoir. Dans notre pays qui compte 16 millions d'hectares de forêts, on se pense privilégié. Mais curieusement, la forêt française, morcelée, abrite un nombre d'espèces animales, celles inféodées à ce milieu, plutôt restreint. En témoigne l'état des populations du grand tétras ou du pique-brune pour ne citer que ceux-là.

Pourquoi ? Parce que le propriétaire forestier confond la forêt et un jardin : rentabilité économique, allées, sous-bois "nettoyé", coupes, éclaircies... Quand je disais qu'il fallait lire William Gilpin !

Avec Robert Hainard, nous découvrons ce qu'est réellement la forêt sauvage : un lieu propice à l'imagination, un écosystème libre où l'entretien n'est pas nécessaire (vive le bois mort et les sous-bois embroussaillés...). Les hommes ont du mal à accepter l'idée que la forêt se passe aisément de nos interventions. Elle n'a pas besoin d'être gérée, redessinée, encadrée, améliorée.

En toutes saisons, nous suivons Robert Hainard au hasard de ses pérégrinations, pleines de descriptions poétiques, nous attendons, comme lui, le coeur battant, la rencontre inespérée d'un ours ou d'un loup, nous croisons le cerf ou le sanglier. C'est un livre qui sent la pluie, l'humus et la brume, un livre précieux pour nourrir ses propres réflexions (ou préparer ses affûts !).

Un beau coup de coeur !
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Voilà une véritable référence en matière de pensées autour de la forêt... Ce recueil soigneusement choisi par Pierre Hainard, le fils de Robert Hainard, et sa compagne Marie-Madeleine , figure parmi ce que peut léguer de mieux ce grand homme disparu, sur un sujet qui l'a animé et passionné toute son existence : La forêt sauvage, ses habitants, et l'homme...
Les textes ont été écrits à des périodes différentes de la vie de l'auteur, aucun ne parjure l'autre.
Des gravures de Robert Hainard illustrent les chapitres.
A faire lire à tous, pour plus d'humilité, parole de forestière en recherche permanente du sens réel de ce métier.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Puisque notre civilisation doit inéluctablement se dévorer elle-même après avoir tout dévoré, pourquoi ne pas prévoir, imaginer un peu ? Pourquoi ne pas y penser, pendant qu'il reste quelque chose à sauver ? Car, sauver dans cinquante ans la dernière violette sous le dernier buisson, ou garder maintenant l'ours et le bison dans la forêt vierge, c'est au même prix ; une révolution profonde ; seule la date change.
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Sur les feuilles mortes, mouillées, la rose de Noël étale son feuillage luisant d'eau, une perle pendant à ses boutons rosés. Je montais un ravin, suivais une crête, redescendais l'autre versant. La forêt m'accablait de sa beauté sauvage. Je souhaitais la voir se ramasser en une forme animale plus saisissable. (...) Les eaux pures, coulant sur l'humus noir, étaient fraîches à ma soif. (...). Et mon coeur était mordu par tout l'inexprimé, tout ce qui m'avait échappé et pourtant me noyait de son inépuisable richesse.
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