Frère à louer, tome 2

Chose promise, chose due, voici mon avis sur le second tome.
Kanami loue toujours les services de Makoto, mais nous comprenons pourquoi l'un et l'autre agissent ainsi. Il ne s'agit pas d'un "caprice" de la part de Kanami. Avec ce qu'elle endure, chez elle, à l'école, c'est plutôt une bonne chose que quelqu'un la soutienne - je me dis aussi que, dans la "vraie vie", une telle situation serait impossible. Elle-même l'a expérimenté : les adultes, après le décès de ses parents, ne faisaient pas attention à elle. Ils ne faisaient attention à son frère que dans le but de gérer la fortune léguée par ses parents. le bien être des enfants ? Aucune importance, personne ne se soucie de ce qui se passe entre les quatre murs de l'appartement - sauf Makoto.

Les choses commencent à changer pour Kanami, parce qu'elle affronte aussi les problèmes qui se posent à elle à bras le corps, parce qu'elle peut profiter de l'exemple que lui donne Makoto - ne pas rester enfermée dans sa douleur, dans son chagrin, se mettre à la place des autres. Les autres, ce sont les écolières qui la harcèlent ou qui font comme si elles ne voyaient pas, jusqu'au jour où ce qui se passe est trop grave pour ne pas être vu.
Frère à louer est un seinen, non un shojo, il ne faut pas s'y tromper. Les faits qui sont rapportés sont graves, et il suffirait de peu pour que l'on bascule dans la tragédie. Qui sait, d'ailleurs, si elle ne se rapproche pas ?

J'ai lu le mois dernier l'intégral de Frère à louer. Ce seinen raconte l'histoire de Kanami, une toute jeune collégienne qui va louer les services d'un homme qui remplacera le frère avec qui elle vit seule.

Louer un frère de substitution... L'idée paraît étrange au début mais j'ai finalement adoré la justification qu'apporte Kanami à son geste un peu bizarre. Tout n'est qu'innocence en elle mais vivre dans le seul but de tisser à nouveau des liens avec son grand frère effrayant lui donne des airs très mâtures, presque irréels parfois ; il m'a fallu alors dépasser le premier tome pour accrocher à la personnalité de Kanami. J'ai eu plutôt un faible pour Makoto qui déborde de gentillesse non sans que le contrat passé avec la petite héroïne vienne parfois lui torturer un peu l'esprit. Les deux personnages principaux se complètent à merveille et il est très agréable de les voir s'apprivoiser l'un l'autre. Kanami a besoin d'un certain apprentissage qui viendra s'accomplir chapitre après chapitre. Malgré sa petite taille, ses gros yeux, sa maladresse, sa bouille d'ange et la toute petite voix qu'on lui imagine, Kanami est forte et surtout, très persévérante. Elle tire les leçons des obstacles qu'elle rencontre mais elle sait tout autant en donner. Frère à louer aborde finalement les thèmes typiques de ce genre de manga comme la famille, l'amitié, le deuil, voire le harcèlement, à travers des scènes parfois cliché (le kimono sous les feux d'artifice, par exemple).

En conclusion, Frère à louer est un manga assez dur mais qui finit toujours bien. Tous les problèmes y trouvent une solution. Au fil des tomes, on apprécie découvrir le passé des personnages qui viendra faire la lumière sur beaucoup de choses. C'est dramatique, presque pesant parfois mais la positivité vient alléger le tout avec tendresse, à l'image des couvertures douces et magnifiques de chacun des quatre tomes.

Ce second opus confirme mon coup de coeur pour cette histoire. Kanami est toujours aussi touchante et sa relation avec Makoto me plaît de plus en plus. Ichiiro Hako renouvelle son exploit de me transporter tant grâce aux dessins qui véhiculent mille émotions que grâce au scénario complexe et bien mis en scène.

Ce seinen explore des thématiques assez dures, j'ai appréhendé le fait de souffrir aux côtés de Kanami et c'est le cas par moment car le rejet de son véritable frère est douloureux et choquant. Kanami est déterminée à retrouver cette complicité perdue mais comment faire pour redonner le sourire à ce frère qui n'est plus que l'ombre de lui-même ? Kanami est touchante, on sent toute sa bienveillance et son envie de bien faire. J'aime la tournure de l'histoire, l'axe choisi par le mangaka est brillant.

Je suis toujours en amour avec le style graphique, on se laisse porter par les révélations et les situations qui ne manquent pas d'émouvoir le lecteur, c'est un coup de coeur général, je sais que cette série m'apportera un certain réconfort malgré les aspects très durs de l'histoire.

L'espoir n'est jamais bien loin, le lecteur se questionne sur l'évolution de l'histoire. Kanami arrivera-t-elle à retrouver son frère ? Quelle relation peut-elle espérer avec Makoto, le frère qu'elle loue ? Cela semble bizarre comme ça hors contexte, mais je vous assure que leur relation va bien au-delà de l'argent qui pourrait être en jeu. Je ne voudrais pas que cela vous bloque d'avoir envie de découvrir ce récit.

Ce second tome nous propose des perspectives différentes et c'est plaisant d'évoluer avec nos personnages qui se dévoilent petit à petit. J'adore Makoto, il est touchant lui aussi et j'adore sa gentillesse avec Kanami. Ils ont bien plus en commun qu'il n'y paraît.

En bref, cette série est toujours un coup de coeur. C'est un manga qui se lit assez vite mais les émotions sont au rendez-vous et l'évolution de l'histoire est très belle. Je suis conquise !


Lien : http://encore-un-manga.com/2..

Le second tome de "Frère à louer" d'Ichiiro Hako est sorti le 20 janvier chez Delcourt Tonkam.
Kanami Tachibana est une petite orpheline qui vit seule avec son frère aîné depuis la mort de leurs parents. Mais son grand frère qui était autrefois gentil avec elle s'est muré dans le silence, pouvant même se montrer assez violent avec elle. Elle ne désespère pas de renouer le lien désormais perdu qu'elle avait avec lui...
Dans le même temps, elle se fait rejeter à l'école voire harceler (parce qu'elle est orpheline). Son seul soutien est un adolescent qu'elle paye pour qu'il joue durant quelques heures par semaine le rôle de son frère aîné (ce n'est donc pas a priori un soutien désintéressé).
À la lecture de mon résumé, vous l'aurez compris, nous sommes du côté du mélodrame. Kanami rejoint Candy, Rémi ou Sara parmi les héroïnes qui sont sans famille et cherchent désespérément à se faire des amis... mais à notre époque et non au 19e siècle. En outre, c'est très agréable à regarder : les personnages sont beaux, le trait de la mangaka doux et expressif. Les émotions sont donc bien rendues par les illustrations, même si on peut se demander pourquoi tous les malheurs du monde s'acharnent à tomber sur les épaules d'une petite fille gentille, mignonne et quasiment parfaite, mais ça fait partie des codes du genre. Si vous avez aimé le manga "Candy Candy", découvrez Kanami !
Pour ma part, j'ai envie de voir sa situation évoluer et ça fait longtemps que je n'avais pas trouvé une héroïne du même acabit que le petit Lord, Gwendoline ou Pollyanna, donc je continuerai ma lecture de cette série non pas avec plaisir mais avec émotion.

Lien : https://www.instagram.com/fo..

Second volume de la série où le lecteur en apprend plus sur le passé de Makoto.
Un monde nouveau de gentillesse s'ouvre à Kanami grace à lui.
Le quotidien entre les deux personnages s'intensifie et le vrai frère de Kanami entre en scène tout comme sa cruauté.
Un second volume au même niveau que le premier tant visuellement qu'au niveau du récit. Il y a toujours un fond glauque qui tend à retenir le lecteur lorsque les choses sont mignonnes et positives pour Kanami.
J'espère que ça va s'arranger pour la pauvre gamine dans les volumes suivants ... ...

Je pense lire la suite si j'en ai l'occasion.