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3,45

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très beau roman au style fluide, à l'écriture très agréable. L'auteur donne la parole à une enfant en grande souffrance psychologique, isolée et incomprise par sa famille. L'analyse psychologique est très fine. Ce livre est vrai, rien n'y est exagéré, rien ne sonne faux. Un roman qui pourrait aider les lecteurs à comprendre le mutisme des enfants que les parents ne considèrent pas, ne regardent pas. Il ne s'agit pas ici d'une maltraitance physique, mais bel et bien d'une maltraitance psychologique qui peut conduire à l'irréparable. Un ouvrage d'une grande sensibilité que je conseille.
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J'ai beaucoup aimé ce livre - je sens que ce commentaire lapidaire ne va pas beaucoup vous aider.
Dès la première ligne, l'enjeu est donné : la toute jeune narratrice, âgée de douze ans, tente de se suicider et met tout en oeuvre pour réussir ce qu'elle a entrepris. Nous sommes dans les années soixante, ces années où le bonheur peut se résumer à la réussite matérielle et à l'ambition qu'ont les parents que leurs enfants auront une vie meilleure - en l'occurrence, leurs deux filles. Dans ce contexte, la "petite" ne peut rien dire des tourments qui l'habitent, tout simplement parce que personne ne peut la comprendre. La seule personne qui aurait pu le faire est morte, et même de cette morte, la "petite" a été dépossédée, puisqu'elle a été tenue à l'écart. En voulant la protéger, comme on le faisait à l'époque (et comme certaines familles le font toujours), ses parents ont nié la possibilité de sa douleur et l'ont mise à l'écart. Elle est et restera "la petite".
Le livre est aussi l'occasion de nous dresser un instantanée des enseignants de cette époque, pas même de manière satirique, non un constat devant des formules toutes faites et une impossibilité à se remettre en cause. Effrayant, mais juste, y compris quand j'étais élève.
Présenté ainsi, vous pourriez croire que le livre sonne comme daté. Il n'en est rien, la souffrance est intemporelle, ce sont les manières de réagir qui ancrent ce texte dans un contexte particulier. L'écriture, limpide, précise, fait que je n'ai pas vu passer ses presque 150 pages - le temps d'une renaissance ? La "petite" est presque trop lucide dans ce texte, et j'aime à penser qu'il s'agit là d'un texte rétrospectif, et donc la preuve qu'elle s'en est sortie - définitivement.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Magnifique!
Je ne savais pas ce qui m'attendait en commençant ce roman, comme à mon habitude! Et quand j'ai compris que cette enfant de 12 ans avait décidé de mourir, j'ai pris peur! Ce n'est pas très enthousiasmant comme départ.
Mais en fin de compte, quelle prouesse! Les ressentis et le mal-être typique des enfants est retranscrit avec brio. L'introspection de cette petite fille, sa maturité sur ce que représente la vie est du bonheur à lire. le cheminement vient doucement au fil des pages, sans verser dans le pathos. C'est une belle leçon de vie!
A tel point que je me pose la question si ce livre ne serait pas autobiographique.

En tout cas, ce livre est à lire sans l'ombre d'un doute!
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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"J'ai douze ans et ce soir je serai morte". Voilà la seule phrase inscrite sur la quatrième de couverture. Rien de tel pour attiser ma curiosité et me faire ouvrir ce court roman... et le lire d'une seule traite. Bien écrit, peu être un peu trop bien même, si l'on considère que le narrateur est une petite fille d'une dizaine d'années, ce roman est un témoignage bouleversant de ce que peut ressentir et vivre un enfant , à l'insu de ses parents. C'est un récit bien construit qui entraîne le lecteur aux cotés de cette petite fille de 9 ans dont la vie va lentement s'effriter et la plonger dans un terrible mal-être qui la conduira à commettre ce geste incompréhensible de la part d'une petite fille. Ce roman est la preuve qu'il ne faut absolument pas se fier aux apparences et savoir écouter ses enfants. C'est un vrai coup de coeur, car le sujet est triste et effrayant mais l'auteur a su lui donner une certaine légèreté par des scènes plutôt amusantes qui arrachent au lecteur un sourire parmi les larmes. Bref, un roman à découvrir sans tarder!!!
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Encore merci à ma libraire, la même, pour son enthousiasme communicatif.
Elle a douze ans, son grand –père vient de mourir, et ce jour là elle a décidé de mourir…

Avec une sensibilité extrême, Michèle Halberstadt se met dans la peau d'une adolescente qui un beau matin a décidé d'en finir avec la vie. Cela pourrait être larmoyant, mélodramatique à souhait….C'est d'une finesse infinie, cousu point par point, et délicatement construit pour finir….lisez et vous saurez !!!

Le prologue est abrupt : « J'ai 12 ans et ce soir je serai morte. »
Le fil du roman retourne dans le passé au cours duquel la petite (on ne connaît pas prénom, c'est ainsi que ses parents l'appellent…. Un signe….) se livre au lecteur à une confession intimiste. Peu à peu nous faisons route avec elle, nous vivons avec elle, et prenons part à son mal être grandissant. « Une vie qui en vaille la peine, qu'est-ce qui fait qu'on la mérite ? »
Nous rentrons à petits pas dans cette famille où cette petite n'est guère regardée, où l'on s'perçoit à peine qu'elle existe. Elle grandit à l'ombre d'une grande soeur que la famille idolâtre. « La reine et la naine. C'est ainsi que je nous voyais. Comment se faire aimer de la Reine quand on est que la naine ? J'y épuisais mes nerfs. J'en oubliais de grandir. »

« Mourir d'ennui à l'école, pour ensuite se faire toute petite, s'enfermer dans sa tête et ses pensées à la maison, cela ne s'appelait pas vivre. Dépérir plutôt. »
« de toute façon, comment aurais-je pu dire à mon père que je me sentais étrangère à tous, même lui ? »

Michèle Halberstadt aborde ici avec délicatesse un sujet douloureux, celui de notre jeunesse qui ne veut plus vivre.

Difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire.
Difficile de retranscrire la finesse avec laquelle la maturité de cette petite, et la qualité de sa réflexion sont écrites.
Difficile de formuler davantage une lecture toute en sensibilité dégustée avec bonheur au milieu des bruyères et avec pour seule compagnie les oiseaux du large, le soleil (un peu traitre), et la musique de l'océan……

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Simple et touchant. le style est fluide et on est plongé immédiatement dedans.
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