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3,45

sur 74 notes
Un très beau roman au style fluide, à l'écriture très agréable. L'auteur donne la parole à une enfant en grande souffrance psychologique, isolée et incomprise par sa famille. L'analyse psychologique est très fine. Ce livre est vrai, rien n'y est exagéré, rien ne sonne faux. Un roman qui pourrait aider les lecteurs à comprendre le mutisme des enfants que les parents ne considèrent pas, ne regardent pas. Il ne s'agit pas ici d'une maltraitance physique, mais bel et bien d'une maltraitance psychologique qui peut conduire à l'irréparable. Un ouvrage d'une grande sensibilité que je conseille.
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A quoi bon vivre quand on craint à ce point d'être soi-même ? A quoi bon rester en vie lorsque l'on se sent rejetée par ses parents, sa grande soeur, son oncle et les élèves de sa classe ?

La narratrice est une fillette de douze ans surnommée " La petite " . du désamour de ses parents, elle se replie sur elle-même, ne parle quasiment plus depuis le décès de son grand-père, la seule personne qui savait lui porter un tant soit peu d'affection. Aussi, afin de rompre son isolement, à défaut d'avoir une véritable amie, La petite s'en invente une qu'elle baptise Laure. Cependant, l'arrivée d'une certaine Bernadette, nouvelle élève dans sa classe, va lui donner un regain d'espoir. Bernadette est une fille dénuée de charme, ce qui la rend précieuse aux yeux de la petite, vêtue de chemisiers démodés, les oreilles décollées et portant d'épaisses lunettes.
Et que ne ferait t-on pas pour garder une amie ? Aussi, La petite n'hésite pas à voler de l'argent à sa mère, pour satisfaire la gourmandise toujours grandissante de Bernadette.

Ce court récit ( 147 pages ) de Michèle Halberstadt peut paraître naïf au premier abord, cependant, je l'ai perçu comme un message que la narratrice tente de transmettre : la détresse d' une fillette de 12 ans en mal d'amour et d'amitié, dont la peur des réprimandes prend une proportion titanesque. Même si l'on doute qu'une fillette de cet âge puisse songer au suicide, l'auteure nous laisse entrevoir le mal-être d'une enfant fragilisée et influançable par manque d'amour.

Une écriture fluide, des mots simples, profonds pour exprimer le désarroi de l'enfance.



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J'ai beaucoup aimé ce livre - je sens que ce commentaire lapidaire ne va pas beaucoup vous aider.
Dès la première ligne, l'enjeu est donné : la toute jeune narratrice, âgée de douze ans, tente de se suicider et met tout en oeuvre pour réussir ce qu'elle a entrepris. Nous sommes dans les années soixante, ces années où le bonheur peut se résumer à la réussite matérielle et à l'ambition qu'ont les parents que leurs enfants auront une vie meilleure - en l'occurrence, leurs deux filles. Dans ce contexte, la "petite" ne peut rien dire des tourments qui l'habitent, tout simplement parce que personne ne peut la comprendre. La seule personne qui aurait pu le faire est morte, et même de cette morte, la "petite" a été dépossédée, puisqu'elle a été tenue à l'écart. En voulant la protéger, comme on le faisait à l'époque (et comme certaines familles le font toujours), ses parents ont nié la possibilité de sa douleur et l'ont mise à l'écart. Elle est et restera "la petite".
Le livre est aussi l'occasion de nous dresser un instantanée des enseignants de cette époque, pas même de manière satirique, non un constat devant des formules toutes faites et une impossibilité à se remettre en cause. Effrayant, mais juste, y compris quand j'étais élève.
Présenté ainsi, vous pourriez croire que le livre sonne comme daté. Il n'en est rien, la souffrance est intemporelle, ce sont les manières de réagir qui ancrent ce texte dans un contexte particulier. L'écriture, limpide, précise, fait que je n'ai pas vu passer ses presque 150 pages - le temps d'une renaissance ? La "petite" est presque trop lucide dans ce texte, et j'aime à penser qu'il s'agit là d'un texte rétrospectif, et donc la preuve qu'elle s'en est sortie - définitivement.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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ce roman est touchant,vaguement dérangeant parce que" la petite" le dit dès la première ligne qu'elle veut mourir... ce livre m'a rappelé combien on peut etre fragile face à l'absence d'un etre aimé ,face à l'absence des mots des adultes .Franchement bouleversant en fait !
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C'est un peu par hasard que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque et je ne suis pas déçue.
"La petite" de Michèle Halberstadt est un court roman d'introspection sur une préadolescente qui tente de se suicider.
Je trouve le sujet intéressant, sérieux et bien traité parce que l'on se met rarement dans la peau d'une enfant discrète. Certes, on sent que le texte n'a pas été écrit par une collégienne (même si c'est elle qui raconte) mais cela n'a pas d'importance.
La petite dernière de la famille a envie qu'on l'oublie et ne veut surtout pas se faire remarquer. Elle fait des bêtises de son âge comme voler de l'argent dans le porte-monnaie de sa mère pour acheter des bonbons à une fille de sa classe pour qu'elle soit son amie. Nous sommes dans les années 60 et à l'époque il n'y avait pas les réseaux sociaux pour se faire des amis.
Pour autant, elle vit le drame de ne pas se sentir aimée. Sa douleur est particulièrement forte lorsque son grand-père adoré meurt. Elle est persuadée qu'aucun adulte ne la comprend et subit avec violence les critiques de sa famille et des enseignants.
Alors, elle se méprise et a juste envie que cela s'arrête. Elle décide de mourir en prenant toute une boîte de médicaments de sa mère. Elle a douze ans.
C'est terrible de penser qu'une très jeune fille qui semble avoir tout pour réussir peut cacher de si profondes blessures.
Cela donne envie de faire encore plus attention aux enfants qui nous entourent à un âge où la personnalité s'affirme et où l'avenir peut paraître aussi brillant que sombre.


Challenge Riquiqui 2021
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Je me suis immédiatement attaché à l'héroïne du roman, petite fille de douze ans dont le mal-être la poussera à envisager le pire.
Ce n'est pas joyeux comme histoire mais il y a un brin de positif quand même (je vous l'accorde, ça n'arrive pas tout de suite...).
Je suis ressorti de cette lecture comblé. Elle m'a donné du baume au coeur.
Lecture que je conseille.
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Le roman est court (148 pages) et ne tombe pas dans la psychologie de comptoir -merci, merci. Il est bien écrit : les extraits que je cite sont assez représentatifs du style de l'auteure : clair, net, rapide, franc et direct. J'aime bien lorsque les écrivains vont au coeur des choses et de leurs personnages rapidement, sans tergiverser, même si parfois tergiverser n'est pas mal non plus.
A la lecture, j'ai eu l'impression du regard d'une adulte sur ce qu'elle eut pu être et ce qu'elle eut pu faire adolescente. Une sorte de mise au point sur une idée -ou un passage à l'acte- des années plus tôt. Pas forcément une autobiographie, mais une vieille pulsion enfouie depuis des années qui remonte à l'esprit, et qui loin d'inciter au passage à l'acte fatal, incite à l'acte de création artistique, littéraire pour le coup. (Ouah ! Là, je crois que je suis super bon sur ces dernières phrases, peut-être totalement à côté de la plaque -mais seule Michèle Halberstadt peut me contredire ou au contraire me dire que j'ai raison-, mais mon analyse -qui se rapproche très dangereusement de la psychologie de comptoir que je dénonçais juste au-dessus- me plait bien. Alors je la garde.)
Roman pas révolutionnaire mais sensible, juste, touchant avec une petite héroïne attachante à qui l'on aimerait dire qu'elle a encore plein de choses à dire et à accomplir et que la solution qu'elle choisit nous privera de sa charmante compagnie.
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Elle n'a que douze ans et pourtant, celle que l'on surnomme « la petite », est résolue à mettre fin à ses jours. Oh, il ne s'agit pas là d'un simple coup de tête, encore moins d'un geste, certes stupide mais efficace, pour attirer l'attention sur elle. Non, bien au contraire. « La petite » a tout organisé pour sauver les apparences…
Elle commence sa journée d'école presque normalement, seule sa pâleur inhabituelle inquiète son professeur et lui vaut un passage à l'infirmerie. Mais, même là, elle ne dit rien du mal qui la ronge. Elle l'accepte, sereine, presque pressée. Face à la froideur de sa mère, elle se tait toujours. du haut de ses douze ans, la jeune adolescente est déterminée.
Qu'est-ce qui peut pousser une enfant si jeune à vouloir mettre fin à ses jours ? Est-ce la mort prématurée d'un grand-père tant aimé ? le poids d'un vide indicible qui la ronge ? Peut-être est-ce l'indifférence générale avec laquelle on la traite, simplement parce qu'elle n'est que « la petite » ? Ou encore l'ombre oppressante d'une soeur adulée mais impossible à égaler et l'impression d'être toujours celle qui déçoit ? Et si c'était l'implacable solitude qui étreint ceux et celles qui sont un peu différents ?
La voix de « la petite » est un savoureux mélange de fragilité et de force. Déterminée, elle nous fait partager un regard mature sur son monde, mais aussi très naïf. Son interprétation des choses reste celle d'une enfant de douze ans et ne correspond pas toujours à la réalité. Il y a donc énormément de tendresse à suivre cette petite fille qui, malgré un acte désespéré, s'avère pleine de fraîcheur et de vie. L'écriture de Michèle Halberstadt est très agréable, à la fois juste et intelligente et m'a offert un bon moment de lecture.
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Dans ce roman, une petite fille veut trouver sa place dans la famille et la société, pour cela elle use de stratagèmes bien à elle qui lui feront prendre conscience qu'à douze ans, on a la vie devant soi et qu'elle peut être très belle. Une héroïne touchante pour un bon petit livre.
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« La petite » une toute jeune adolescente dans les années 60, elle n'a que 12 ans, elle relate son histoire qui commence bien curieusement puisque le roman s'ouvre sur sa tentative de suicide. Elle se sent incomprise, seule, surtout depuis la mort de son grand-père adoré, la seule personne à qui elle pouvait se confier. Elle nous livre son mal être, son désespoir, ses souffrances, qu'elle cachait à son entourage proche. Elle nous montre les difficultés à cet âge à trouver sa place aussi bien dans le monde des adultes que celui les filles de son âge, de n'être jamais à sa place.
C'est un petit roman sur le questionnement existentiel d'une adolescente, même si l'histoire se passe dans les années 60, ce roman n'est pas daté, on retrouve les mêmes problèmes, questionnements chez nos enfants.
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