Citations sur Le lait de l'oranger (21)
Les hommes sont comme les orangers. Il leur faut choisir ce qui les aide à vivre, ce qui les épanouit.
Fillette, je ne savais pas encore.
Je n'aimais pas le lait et je détestais la contrainte. Mais je croyais juste de l'imposer à l'arbre qui m'était si cher.
La vie entre les gens, l'histoire entre les peuples sont faites de ces contradictions. Se font à travers ces contradictions.
Du communisme, à cette époque, je ne retins qu'un apport, pour moi, fondamental: il donnait à voir la fin du colonialisme en Tunisie. Il combattait, idéologiquement et concrètement, le racisme.
[p. 75, [Imaginaire, mai 2021 ]
La grande aventure du féminisme avait trouvé ses bases théoriques. Il restait à en inventer les luttes.
D'une manière générale, l'accord entre une théorie et une vie constitue le plus grand défi de ceux qui veulent changer le monde. En politique, en philosophie, en masculin/féminin.
Un gosse de prolo doit comprendre les siens, même dans leur connerie.
J'agissais comme un homme, mais j'étais jugée comme une femme. Je ressentais bien ma dépendance affective et mon conditionnement culturel. J'avais beau chasser de mon esprit tous les stéréotypes sur l'amour maternel et son cortège de sacrifices, ma mauvaise conscience ma coupait en deux.
Les hommes sont comme les orangers. Il faut choisir ce qui les aide à vivre, ce qui les épanouit.
Ma mère redit, une fois encore, la malédiction d'avoir engendré une fille "garçon manqué", mon père s'en prit aux maléfices des livres. Il ne les connaissait pas. Il craignait leur pouvoir. Je lisais trop, c'était évident, et ce livres faisaient de moi une révoltée.
Vieillir, c'était avancer vers l'échéance, vers le jour où il partirait, où il aurait fait son temps, terminé sa vieillesse puisse j'entamais la mienne.
Il me semble bien que, dès l'adolescence, mes foucades, mes amours, mes combats, d'une certaine manière, ont coexisté avec lui, mon père. Il était là, tout simplement. Comme un passager clandestin, en moi.