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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai aimé ce livre car il va au delas à la fin il y a des explications pour comprendre le mécanisme judiciaire ,le contexte de l'écrit, l'histoire de ce droit et ce qui est en née aujourd'hui.
C'est une lecture qui doit être partager par le plus grand nombre.
Avec cette lecture, cela nous pose des questions la place de liberté de disposé de son corps hier mais aussi aujourd'hui.
La question de l'enfant désiré ou non?
J'ai découvert une personne Hortense Machu qui est une personne qui a participé à la commune de Paris.
Il s'agit ici d'un document historique.
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Gisèle Halimi réalise une plaidoirie brillante pour cette affaire en questionnant les juges à la fois sur le droit et sur le statut de la femme. Au-delà de la simple défense des accusées, elle met en avant l'absurdité des textes législatifs de cette époque qui se contredisent mais aussi les choix politiques. Mais surtout, elle rappelle à ce jury, uniquement composé d'hommes, que le corps des femmes n'appartient qu'à elles, que quoique ces messieurs décident pour cette affaire, les femmes continueront d'avorter, même au péril de leurs vies.
Pour résumer, cette affaire met en lumière le fait que les hommes ont de tout temps objectifier les femmes en légiférant sur leurs droits. Je me demande d'ailleurs combien d'hommes ont lu ce petit livre tellement éclairant sur la condition féminine et toujours d'actualité. Un plaidoyer pour une société plus égalitaire !
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Cet ouvrage m'a enfin permis de lire sa superbe plaidoirie entraperçu dans La cause de femmes et c'était majestueux, implacable, incroyable.
Maître Halimi y a enfilé sa robe de combat et armé de son éloquence, de ses statistiques et de ses exemples elle se lance dans l'arène du droit des femmes.

Ce qui frappe avant tout c'est le style fou qu'elle pouvait avoir. Je regrette même de ne pouvoir que la lire tant je sais l'éloquence quasi magique de cette avocate hors du commun.
C'est passionnant de lire cet élégant plaidoyer qui illustre mon admiration sans borne pour cette femme: elle assène des vérités argumentées et en plus elle se mouille elle-même en n'hésitant pas à parler de son vécu ce qui à l'époque est très courageux.

Cette avocate grandiose illustre l'hypocrisie de la société où cette loi ne pénalisait finalement que les plus précaires vu que les riches avaient les moyens de la contourner. Mais également l'hypocrisie de la Justice, voire peut-être sa lassitude envers cette loi inéquitable, avec un problème qu'elle ne veut plus juger et qu'elle transforme presque à chaque fois en relaxe.
Preuve s'il en faut que le combat pour ce droit a réellement eu lieu au procès de Bobigny et que donner la palme de la victoire à Simone Veil est aussi réducteur qu'irrespectueux du travail de Me Halimi et des associations.

Finalement la France était un fruit mûr prêt pour ce droit qui est maintenant quelques 51 ans plus tard constamment remis en cause, voir même perdu pour certains pays.

Bravo aux editions folio d'avoir permis la lecture de ce moment d'histoire et double bravo pour le choix de la couverture: ma photo favorite de Maître Halimi où son regard fier et élégant défit les inégalités du monde de se frotter à elle, avec ses notes à la main elle est prête pour un nouveau combat dans l'arène de la justice.

J'ai eu d'ailleurs bien des regards, surtout masculins, en lisant ce livre dans l'espace public, et pas que des positifs preuve s'il en faut que ce droit reste un combat constant.
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Texte très intéressant pour mieux comprendre cette partie de l'histoire. Ce livre retrace bien sûr la plaidoirie de Gisèle Halimi, mais aussi le contexte historique (légal ou non). On apprend beaucoup de choses. le texte est accessible même aux non juristes. Tous les termes liés au droit sont expliqués en notes ou en complément.
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Ah oui la justice et les lois ont bien évolué depuis cette affaire. Sans ce soulèvement populaire, ce manifeste des 343,sans Mme Halimi, où en serions. Là où vont revenir, ou sont déjà, certains pays. le porte-drapeau de ce retour au moyen âge de l'avortement est sans conteste les États-Unis.
Il est hyper intéressant de relire cette plaidoirie.
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Plaidoirie pour l'avortement est un extrait de son livre le Procès de Bobigny.
Comme le titre l'indique, il y retranscrit la plaidoirie de Gisèle Halimi pour la défense de la mère de Marie Claire qui avait avorte suite à un viol, dans le cadre du procès de Bobigny.

C'est un texte extrêmement fort que tout le monde devrait lire au moins une fois dans sa vie.

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Que dire si ce n'est un grand bravo pour le courage de cette grande Dame qui va jusqu'au bout de ses convictions. Qui lutte contre l'injustice et prône la femme à son vrai rang celui d'un être humain que l'on doit érigé sur le même pied d'égalité qu'un homme, celle qui doit disposer librement de son corps et ne doit pas être punie parce qu'elle a subi un viol.
Une belle plaidoirie qui nous apprend beaucoup sur la Justice avec ce lexique final et sur l'Histoire.
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Je viens de poster et donc d'offrir ce livre avec une petite lettre à M. Larcher.
Voici la lettre :
« Monsieur Larcher,
Cette lettre est accompagnée d'un ouvrage relatant des faits que vous connaissez certainement.
Je vous l'offre, et je vous encourage vivement à le lire, car je trouve que vos propos sur le fait que « l'IVG n'est pas menacée dans notre pays » et donc d'après vous n'aurait pas sa place dans la Constitution Française est horripilante et insultante.
Permettez-moi, Monsieur, de vous rappeler que la Constitution est nécessaire pour garantir les droits fondamentaux des citoyens et des citoyennes, oui je répète et souligne garantir les droits fondamentaux des citoyens et citoyennes.
Et un des droits de tout être humain est d'être libre de son corps.

La décision de la cour suprême des États Unis en 2022, les restrictions imposées dans plusieurs pays européens notamment en Pologne en 2020, les fermetures en France des centres d'IVG, les pénuries de pilules avortives,… et j'en oublie. Tout cela me fait vraiment croire que comme disait Simone de Beauvoir avec son amie Claudine Monteil lors d'une discussion sur la loi Veil : « Il suffira d'une crise politique, économique et religieuse, pour que les droits des femmes, nos droits, soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez demeurer vigilante. »
Nous, les femmes, nous ne réclamons rien, nous voulons juste que la Constitution garantisse nos droits et un de nos droits est de décider de quand, avec qui et à quel moment nous souhaitons ou pas des enfants. C'est notre corps, c'est notre vie !
Et votre devoir en tant que représentant du peuple, dont les femmes font partie est de, au minimum vous questionner sur comment nous acceptons le fait de devenir ou pas, mère
Je vous laisse à votre lecture, j'espère qu'elle vous plaira autant qu'elle m'a plu.
Signature (mère de deux enfants) »
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Fort, puissant, majestueux, nécessaire, juste et précis.
Un moment d'histoire à lire et relire, puis à partager autour de soi. Les définitions et les éléments de contexte ajoutés permettent une lecture facile et une pleine compréhension de la plaidoirie.
Si vous êtes enseignant.e, vous devriez faire lire et étudier ce texte à vos élèves, il est à la fois essentiel et accessible !
Bonne lecture
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Le droit à l'avortement, que nous pensions ancré dans nos valeurs, est aujourd'hui mis à mal. Mis à mal par certains états des États-Unis, mis à mal par la nouvelle législation polonaise ou encore mis à mal par le collectif Les survivants sur les vélibs de Paris... Il est donc parfaitement opportun de ressortir cette plaidoirie historique de Maître Gisèle Halimi du procès de Bobigny, qui défend une jeune femme de 16 ans, tombée enceinte après un viol et sa mère, pour délit d'avortement et aide à l'avortement. Cette plaidoirie, qui précède la loi Simone Veil de 1975, expose tous les arguments et met en lumières toutes les injustices que la pénalisation de l'IVG présentait. Ces arguments, je conseille à tous de les lire et relire, pour ne pas oublier. Ne pas oublier que lors d'un avortement, il n'y a pas que les "pro-vies" qui pensent à la potentielle vie de l'enfant, une vie donnée par erreur ou par contrainte, quoi qu'il arrive, pas par choix. Quelle vie donner à un enfant non-désiré ?
Et comme le souligne très bien Gisèle Halimi, les femmes ont toujours et continuerons toujours d'avorter même dans l'illégalité, mais dans ce cas, elles risqueraient la mort, ce qui les empêchera peut-être par la suite d'enfanter par choix... La maternité n'est pas une fatalité, c'est un choix, c'est même le choix d'une vie, il ne peut pas être imposé.
Les mots de Gisèle Halimi, souffrant d'un regain d'actualité, nous le rappellent.
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