Un très bel ouvrage sur les designeuses du monde entier du XXème siècle dans lequel j'ai éprouvé grand plaisir à flâner.
Les créations de 241 femmes y sont présentées. Pour les plus connues, Charlotte Perriand, Andrée Putman, Eileen Gray, Anna Maria Niemeyer.... ....J'ai pu mesurer l'étendue de mes lacunes...
Certains objets sont connus aujourd'hui sans qu'on sache les attribuer à leur auteure. Meubles, tapisserie, ustensiles, vaisselles, canapés, fauteuils...
Compte tenu que l'on reconnaît de nombreux objets dont se sont emparés les industriels de l'ameublement aujourd'hui sans jamais en citer la paternité et là je préciserais la "maternité" sans jeu de mots, je me réjouis de découvrir les auteures de ces créations originales, non mais.... !
En effet le droit d'auteur ne s'applique qu'exceptionnellement aux dessins et modèles, à la condition d'être original ! Vaste sujet à débats....
J'ai en mémoire le procès infligé à Brancusi aux Etats Unis pour sa sculpture "l'oiseau" bloqué par la douane américaine, qui risquait d'être taxé comme un simple objet manufacturé, et représenté par notre célèbre
Marcel Duchamp. Mais c'est un autre ouvrage dont je rédigerais un petit billet plus tard, quand j'aurais retrouvé mon bouquin !
En tout cas le droit de propriété qui s'applique est celui des dessins et modèles un peu moins connu et moins protecteur finalement.
Quand je vois le fauteuil Charlotte de
India Mahdavi (2014) décliné à toutes les sauces sans jamais le nommer et moins encore citer son auteure cela me contrarie pour le moins !
Et quand j'apprends oggi la vente du Picasso La femme à la montre, au montant exorbitant de 139 millions je reste pantoise pour dire le moins tellement je trouve ce tableau moche ! Ok, ce n'est que mon humble avis, l'art est question de goût, mais à ce niveau-là le marché de l'art a tout dévoyé.. bref je m'égare, on sait tous cela, mais ça me démange. Je me retiens car je pourrais être intarissable sur ce sujet....
(Je n'ai pas encore rédigé mon billet sur "Les procès de l'art", je prends du retard...)
Je me doute bien que toutes ces artistes ont négocié avec de juteux contrats, enfin je l'espère, épaulées par des juristes et avocats patentés, pour donner à exploiter leurs oeuvres, mais cela me chagrine d'ignorer l'origine du travail de création et de conception et le nom de ces artistes.
Ok il y a plus grave dans notre monde, mais cette cause n'est pas négligeable pour autant.