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3,2

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Hercule Poirot est de retour !
L'auteur a eu l'autorisation des héritiers d'Agatha Christie de poursuivre les aventures du célèbre petit détective Belge.
Je n'ai pas été très enthousiasmée par cette enquête qui m'a paru extrêmement longue et embrouillée.
J'ai eu l'impression que Poirot et son comparse tournaient en rond pendant la moitié du roman, à ressasser inlassablement les mêmes faits.
Hercule Poirot est toujours aussi sûr de lui et il semble ici particulièrement vantard, et sa manie de ne jamais rien expliquer aux autres policiers avant la résolution finale est agaçante au possible.
Au final, la solution semble sacrément compliquée et très peu crédible.
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En commençant ce roman, j'étais prête à ne pas lui faire subir de comparaison avec les intrigues d'Agatha Christie. du moins c'est ce que je croyais car finalement je n'ai pas pu m'empêcher de le faire. L'intrigue ici n'est pas mauvaise, mais elle n'est pas aussi complexe que chez Agatha Christie où les événements anodins prennent autant d'importance que ce qui semble primordial et où tout s'entremêle. On a dans ce roman quelque chose de beaucoup trop linéaire : quand un détail pose interrogation, la réponse est apportée presque immédiatement et on passe au problème suivant.

En soi, ça ne me dérange pas. Mais quand Hercule Poirot est sur l'affaire, ça devient gênant car son talent à lui, c'est de noter les plus infimes détails et de collecter toutes les pièces du puzzle dans un environnement restreint mais dans lequel tout est lié. Pour, ensuite, grâce à un détail en particulier, les assembler et apporter la solution. Poirot n'est donc pas à sa place dans cette affaire qui implique trop de monde (il est question de plus de 100 personnes dès le début) et où tout se résout au fur et à mesure.

Mais, indépendamment du fait que Poirot n'est pas à sa place, certaines choses m'ont gênée. Par exemple, il y a des manoeuvres qui sont inutiles : pourquoi faire déplacer un personnage pour apprendre des choses quand un autre, resté à Londres, les apprend également ; ça fait doublon dans l'enquête et à la deuxième fois l'information n'est en rien d'intéressante. Et je n'aime pas non plus cette manie de faire revenir les témoins plusieurs fois pour apporter un éclairage tardif sur un élément alors qu'ils auraient pu le faire dès le départ. Ça arrive presque avec chaque témoin alors qu'il n'y a pas de vraie raison pour qu'ils taisent les choses la première fois qu'ils en parlent. On dirait une manière assez grossière de créer des rebondissements pour faire durer le suspense et je n'apprécie pas le procédé. Je n'ai pas aimé non plus les explications apportées au meurtre, je les ai trouvées abracadabrantes et ça ne m'a pas du tout convaincue. En plus ça prend beaucoup trop de temps : la scène finale traîne en longueur et la solution à l'énigme est donnée sur plusieurs chapitres.

Ce que j'apprécie le plus chez Agatha Christie et que je trouve rarement dans d'autres romans policiers, c'est que je n'ai pas la sensation d'être emmenée sur une fausse piste : c'est mon interprétation des indices qui fait que je pars dans la mauvaise direction mais je ne me sens pas forcée par l'auteure. Ça tient en partie au fait que, chez Agatha Christie, le nombre de personnage est restreint et tout le monde est suspect, et jusqu'au dernier moment on peut s'accrocher à sa propre théorie sur l'identité du coupable. Dans ce roman, on est plus dans une enquête qui nous mène quelque part sans qu'il y ait une place pour notre propre opinion. Certaines personnes sont écartées d'emblée et on découvre les suspects tout au long de l'intrigue. Encore une fois, ça ne me dérange pas sur le principe, mais ça ne correspond pas à ce que Poirot sait faire et aussi à ce que je préfère lire.

De plus, si je me pensais capable de passer outre une intrigue différente, je savais que je ne supporterais pas un non respect de la personnalité de Poirot. Et malheureusement, je ne suis pas satisfaite par cet aspect… Déjà parce qu'on nous explique sans arrêt le caractère de Poirot et que ça devient très lourd : Poirot n'a pas besoin qu'on explique qu'il est méticuleux, ça se voit dans ses gestes et dans les questions qu'il pose, on n'a pas besoin de dire qu'il est suffisant, il le montre par son attitude. Poirot est Poirot, il n'est pas nécessaire d'expliquer en quoi il l'est. Ensuite parce qu'il explique tout son raisonnement au fur et à mesure alors que d'habitude, il ne fait que lâcher une petite phrase ou poser une question qui a priori n'a aucune importance. Là, il mâche le travail au lecteur.

Ce qui m'a dérangée également, c'est que Catchpool, qui est le narrateur, a un regard omniscient sur ce que fait Poirot. Il ne se contente pas de rapporter ce qu'il a fait, il détaille aussi ses paroles et ses pensées comme si il y était. Je trouve que cela rend l'ensemble assez confus dans le point de vue sur l'affaire et ça m'a gênée dans ma lecture.
Et puisque je parle de Catchpool : cet homme n'a aucun charisme ! J'ai toujours beaucoup aimé l'inspecteur Japp, le capitaine Hastings et Miss Lemon qui, même s'ils ont des rôles de faire-valoir, ont une vraie personnalité. Ce nouvel inspecteur est bien fade et son histoire personnelle ne m'a pas du tout intéressée.


Je suis donc assez déçue de cette lecture. La plume de l'auteure n'est pas mauvaise, même si certains mots n'ont pas leur place à cette époque (comme "vacherie"), et l'intrigue n'est pas à jeter non plus. Mais quand on mêle Hercule Poirot à l'enquête, il faut que tout soit à la hauteur du personnage et ce n'est pas le cas ici. Les enquêtes du célèbre détective sont nombreuses, il n'était pas nécessaire d'en écrire une nouvelle, surtout si celle-ci n'apporte rien et encore moins si elle écorne l'image de ce personnage mythique.
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Très déçue par ce roman - lu en anglais - censé signer le retour d'Hercule Poirot avec une nouvelle autrice. Outre ce qui m'a semblé être des fautes de goût concernant le fameux détective - Poirot qui saute dans un bus ou qui dit "dégeulasse" (sic, en mauvais français dans le texte) - j'ai trouvé que manquaient cruellement le charme et l'humour ironique propres à Agatha Christie. Quant à la résolution, elle est particulièrement emberlificotée (il faut d'ailleurs plusieurs chapitres à Poirot pour l'expliquer) et est loin de provoquer la satisfaction des meilleurs Christie.
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En 1975, Hercule Poirot quittait la scène après une ultime enquête. Depuis, le détective belge a été revu dans de nombreux épisodes de série télévisée et quelques long-métrages mais, à l'exception de la novelization de la pièce de théâtre BLACK COFFEE publiée en 1999 par Charles Osborne (qui procéda de la même manière pour plusieurs autres oeuvres dramatiques de Christie), nous en étions sans nouvelles.
Tout change en 2014. Sophie Hannah, poète et écrivain anglaise (né en 1971) se voit choisie pour poursuivre les aventures de Poirot. Cette première « nouvelle » enquête se déroule en 1929. Poirot, réfugié de la Grande Guerre, y est encore au début de sa carrière de détective quoiqu'il ait déjà résolu plusieurs épineuses affaires. Nous sommes, dans le « canon », entre LE TRAIN BLEU et LA MAISON DU PERIL. Hastings (qui, en réalité, n'apparait que dans huit des romans originaux) en est absent, remplacé ici par le jeune policier Edward Catchpool, lequel sert de narrateur principal à l'intrigue.
Cette dernière débute par la visite d'une jeune femme terrifiée, Jennie, à Hercule Poirot, en vacances à quelques centaines de mètres à peine de son logement londonien. le récit de Jennie s'avère plutôt incohérent mais il en ressort qu'elle se sent menacée de mort tout en excusant par avance son futur assassin. Poirot aimerait l'aider mais la demoiselle s'enfuit. Bien évidemment, le détective, aidé d'Edward Cathpool, prend l'enquête en main et relie rapidement cette visite impromptue à un étrange triple meurtre ayant eu lieu à l'hotel Bloxham. Les victimes ont été découvertes dans une position similaire, à trois étages différents, et chacune a un bouton de manchette placé dans la bouche. Pour Poirot aucun doute n'est possible, le bouton manquant est destiné à Jennie, future quatrième personne à tomber sous les coups du mystérieux criminel.
Poirot se montre ici toujours aussi fier de ses petites cellules grises. Sûr de lui et suffisant, il tente de guider le jeune Catchpool mais se refuse à répondre à ses questions où à lui servir la solution sur un plateau. le jeune policier aura donc parfois bien du mal à supporter le petit Belge plutôt avare d'informations.
On retrouve le défaut coutumier d'auteurs comme John Dickson Carr qui n'hésitent pas à interrompre les explications afin de retarder les révélations. Les romans de Christie se montraient cependant plus « coulant » et moins alambiqués en dépit des énigmes développées parfois très complexes. Ici, Sophie Hannah semble ne pas pouvoir se restreindre et son bouquin s'étire sur près de 400 pages. C'est beaucoup, surtout lorsque les explications finales en occupent une large part.
On sent qu'Hannah veut bien faire mais elle rate, en partie, le coche : au lieu d'un plaisant ping pong verbal elle assomme le lecteur sous des bavardages incessants, au lieu d'une intrigue tortueuse explicité en quelques lignes elle propose un récit plutôt convenu (on devine rapidement plusieurs twists narratifs) mais rendu extrêmement tordu par les épuisantes explications de l'interminable climax.
Poirot lui-même ne semble pas au mieux de sa forme, en dépit de sa prétention coutumière certaines de ses déductions apparaissent capilotractées…à sa décharge le plan d'ensemble du criminel semble lui aussi hasardeux, relativement stupide et fort peu crédible.
Bref, dans l'ensemble, MEURTRES EN MAJUSCULE s'avère fort moyen, pour ne pas dire médiocre. Il eut sans doute fallu élaguer une bonne centaine de pages, resserrer l'intrigue, mieux équilibrer le récit (on comprend beaucoup de choses rapidement puis le livre semble faire du sur place jusqu'à la conclusion…ais-je déjà mentionné à quel point elle était interminable ?) et rendre Poirot un poil plus sympathique (la pédanterie caractérise le personnage mais doit-on n'en retenir que ses aspects les plus agaçants ?) pour obtenir un roman divertissant. Sans être un complet ratage, MEURTRES EN MAJUSCULE ne peut donc que décevoir.

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Poirot prend des vacances et prend pension dans une maison en face de son appartement, chaque jeudi soir, il va diner au Pleasant's Coffee House.



Un jeudi soir, une jeune femme en panique entre dans le café. Poirot souhaite l'aider après qu'elle se soit confiée à lui mais la dame s'enfuit.


En rentrant à la pension, il découvre Catchpool, un jeune inspecteur de Scotland Yard, celui-ci revient de l'hôtel Bloxham où trois meurtres ont été commis. 



Hercule Poirot revient sous la plume de Sophie Hannah. 


Je n'ai malheureusement pas adhéré à ce roman, je l'ai trouvé un peu long et fort embrouillé.


Hercule Poirot est décrit comme un homme vantard et est méprisant envers les autres. 


La façon d'être de Poirot n'est pas éloignée mais dans l'oeuvre d'Agatha Christie c'est de façon tellement subtile que ça se voit à peine.



La résolution de l'enquête est, selon moi, trop peu crédible et alambiquée.



Bref Pari raté pour ma part.
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Au tout début du livre, j'étais plutôt enthousiaste, je trouvais que l'autrice dépeignait bien Hercule Poirot tel qu'on le connaît. Mais, au fil des pages, je me suis dis « ah non ce n'est pas le Hercule Poirot d'Agatha Christie » et pour cause, je l'ai trouvé assez arrogant voir même agaçant alors oui, l'inspecteur Catchpool a bien dû mal à résoudre certaines énigmes mais aux dires de Poirot, il n'a pas de jugeotte et à une fâcheuse tendance à le prendre de haut …. enfin c'est ce que moi j'ai ressenti. Après, Catchpool est dépeint comme un inspecteur qui conclu l'enquête par ce qu'il voit et entend des témoins sans trop réfléchir. J'aurai également souhaité qu'un côté plus British ressorte de ce dernier vu qu'il est anglais.
Maintenant au niveau de l'intrigue, bien que celle-ci m'a plu au début, j'ai vite déchanté vers le milieu du livre puisque j'ai eu dû mal à des moments à me concentrer sur l'enquête et cela s'explique par le fait que ça traîne en longueur, les déductions de Poirot sont interminables avec beaucoup de répétitions. Bref, j'ai été jusqu'au dénouement par simple curiosité.
Pour conclure, ce livre aura eu juste l'avantage de me donner l'envie de me replonger dans les enquêtes d'Hercule Poirot d'Agatha Christie.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Prendre la suite de Dame Agatha s'avère risqué et finalement, ici, assez vain.
L'énigme est alambiquée (tirée par les poils de la moustache d'Hercule) et guère convaincante, l'humour complétement absent même si l'atmosphère christienne est de temps à autres bien rendue.
Lecture en ...minuscules.
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C'est la mode des reprises de feu un auteur. Enfin la mode, peut être que cela a toujours été le cas. Après Jane Austen vu par PD James, James Bond vu par William Boyd, voici le retour, dans mes lectures, d'Hercule Poirot. (Mais après ça, j'arrête).

J'étais pleine d'a priori. Heureuse de retrouver papa Poirot et circonspecte par ce que j'allais trouver. Las je n'avais pas tort, Poirot écrit par une autre n'est pas Poirot, et son compagnon à la Hasting ne faisait à mon avis que rendre ces personnages faibles fantômes de ce qu'ils ont été. Pourquoi ne pas reprendre un univers seul mais sans les habitants d'origine (ou les mettre en toile de fond). Ce qui est d'autant plus dommage car dans l'univers d'Agatha Christie, on pouvait se dispenser de poirot pour prendre un détective d'une histoire (quitte à ce qu'il consulte Marple, Poirot et les autres à un moment de son aventure).

B-r-e-f l'intrigue à rebonds est bien ficelée et sauve à mes yeux la déception Poiresque. Pour l'histoire ! (Mais diantre chers héritiers, gagnez votre pécule autrement qu'en reprenant les oeuvres de papa-maman)
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"[...] De ce roman, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une transmission, d’un apprentissage de la méthode d’un auteur. A bien des égards Catchpool supporte et se rapporte à la réflexion de Poirot tout en se cherchant une légitimité. J’ai eu l’impression que c’est un peu la situation de l’auteure qui, en reprenant le personnage d’Hercule Poirot essaie d’imposer son style mais considère Agatha Christie comme son maître d’apprentissage tout en réclamant sa légitimité dans le poste qu’il/elle occupe. La situation peut être assimilée à l’auteur et au personnage de Catchpool. Catchpool se justifie dans la narration, il justifie sa façon d’être, sa manière de réagir. Par ailleurs, à plusieurs reprises Poirot pousse Catchpool à aller plus avant dans ses réflexions d’investigation, ce qui n’est pas nouveau puisqu’il fait pareil avec Hastings. Il fait alors office de présence tutélaire dont le jeune inspecteur attend l’assentiment.[...]"
Lien : http://bouquinautes.com/2014..
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